JULLIEN Jean

  • 35202   Mauthausen

  • Né le 11 septembre 1917 à Luçon (Vendée)

  • Décédé 26 août 2014 à Nalliers

Les parents de Jean se marient à Luçon (Vendée) le 10 janvier 1917. Son père, Henri Jullien, originaire de Meurthe-et-Moselle, est un ancien étudiant ecclésiastique à Liège (Belgique). Mobilisé au 8ème bataillon de chasseurs à pied, il est en garnison à Luçon ; il a alors 24 ans. Sa mère, Louise Bideaux, est mineure et orpheline de père, elle a 18 ans. Le petit Jean naît huit mois plus tard, le 11 septembre 1917. Celui-ci est probablement élevé seul par sa mère – et sa grand-mère -, car son père change plusieurs fois de lieux d’affectation militaire en 1918. Finalement, ses parents divorcent le 28 juillet de l’année suivante, quand il a 2 ans et demi.

Au début de la seconde guerre mondiale, sa mère se remarie et lui-même, célibataire, devient exploitant. On ignore si c’est à ce moment qu’il s’installe à Nîmes, 14 rue des Chassaintes. Dans les années 1940, il y est employé au ravitaillement.

Il entre en résistance et rejoint le groupe franc « Combat » de Nîmes à partir du 1er août 1942, sous le pseudo « Gigi ». Recherché, il échappe à une tentative d’arrestation à Nîmes, mais est arrêté quelques jours plus tard par la Feldgendarmerie à Argelès le 30 mai 1943 (selon certificat du 13 avril 1948), dans les Pyrénées-Orientales.  Il est condamné en août 1943 (trois fois) à être fusillé pour « tentative de franchissement des frontières, circulation en zone interdite avec faux papiers et armes. Avait essayé de se servir de ces armes au moment de l’arrestation » (déclaration du 7 juin 1950).

Jean précisera : « après avoir échappé à l’arrestation à Nîmes le 24 mai, je suis arrêté en tentant de franchir la frontière espagnole pour rejoindre les F.F.L. D’autres personnes sont impliquées avec moi : Jean Jusinscki et Maurice Pascal, décédés en déportation. » Il est interné à Argelès le 2 juin 1943 puis à la Citadelle de Perpignan le lendemain et à Fresnes jusqu’à la fin août 1943. Il est déporté depuis la gare de l’Est à Paris le 30 août 1943 par le transport l.127 et se retrouve à Saarbrücken (Sarrebruck) Neue Bremm le 1er septembre suivant. De là, il est déporté à Mauthausen le 18 septembre avec le matricule 35202, puis affecté au kommando de Steyr le 26 septembre. Après un séjour à l’infirmerie du camp central du 2 avril au 23 mai 1944, il est transféré à Linz I puis à Linz III, le 18 juin. Il y reste jusqu’au 5 mai 1945, date à laquelle il se libère lui-même 24 heures avant l’arrivée des Alliés. Il est enfin rapatrié le 19 mai en passant par l’hôtel Lutetia.

En 1948, Jean Jullien, devenu agent commercial, vit à Paris au 53 rue de Maubeuge, dans le 9ème arrondissement.

Il est reconnu déporté résistant le 24 juillet 1950 avec prise en compte de sa période d’internement du 2 juin 1943 au 31 août 1943 et celle de sa déportation du 1er septembre 1943 au 19 mai 1945. Sa carte porte le N° 1.001.00542. Jean Jullien obtient la Légion d’Honneur le 28 février 1949 (publication au JO du 8 mai 1949) et la Médaille de la Résistance le 31 mars 1947 (publication au JO du 26 juillet 1947).  On lui accorde le grade de sous-lieutenant des F.F.I. à partir du 1er juin 1943.

Il décède le 26 août 2014 à Nalliers (Vendée)

Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs

Sources :

Dossier Caen 21 P 578 085
Etat Civil de Luçon (mariage H. Jullien et L. Bideau, acte N°3)
Archives Moselle, registres matricules militaires (Henri Jullien classe 1912 Thionville, N° 1269)
Site Mauthausen Monument   https://monument-mauthausen.org/35202.html

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

JULLIEN Jean

  • 35202   Mauthausen

  • Né le 11 septembre 1917 à Luçon (Vendée)

  • Décédé 26 août 2014 à Nalliers

Les parents de Jean se marient à Luçon (Vendée) le 10 janvier 1917. Son père, Henri Jullien, originaire de Meurthe-et-Moselle, est un ancien étudiant ecclésiastique à Liège (Belgique). Mobilisé au 8ème bataillon de chasseurs à pied, il est en garnison à Luçon ; il a alors 24 ans. Sa mère, Louise Bideaux, est mineure et orpheline de père, elle a 18 ans. Le petit Jean naît huit mois plus tard, le 11 septembre 1917. Celui-ci est probablement élevé seul par sa mère – et sa grand-mère -, car son père change plusieurs fois de lieux d’affectation militaire en 1918. Finalement, ses parents divorcent le 28 juillet de l’année suivante, quand il a 2 ans et demi.

Au début de la seconde guerre mondiale, sa mère se remarie et lui-même, célibataire, devient exploitant. On ignore si c’est à ce moment qu’il s’installe à Nîmes, 14 rue des Chassaintes. Dans les années 1940, il y est employé au ravitaillement.

Il entre en résistance et rejoint le groupe franc « Combat » de Nîmes à partir du 1er août 1942, sous le pseudo « Gigi ». Recherché, il échappe à une tentative d’arrestation à Nîmes, mais est arrêté quelques jours plus tard par la Feldgendarmerie à Argelès le 30 mai 1943 (selon certificat du 13 avril 1948), dans les Pyrénées-Orientales.  Il est condamné en août 1943 (trois fois) à être fusillé pour « tentative de franchissement des frontières, circulation en zone interdite avec faux papiers et armes. Avait essayé de se servir de ces armes au moment de l’arrestation » (déclaration du 7 juin 1950).

Jean précisera : « après avoir échappé à l’arrestation à Nîmes le 24 mai, je suis arrêté en tentant de franchir la frontière espagnole pour rejoindre les F.F.L. D’autres personnes sont impliquées avec moi : Jean Jusinscki et Maurice Pascal, décédés en déportation. » Il est interné à Argelès le 2 juin 1943 puis à la Citadelle de Perpignan le lendemain et à Fresnes jusqu’à la fin août 1943. Il est déporté depuis la gare de l’Est à Paris le 30 août 1943 par le transport l.127 et se retrouve à Saarbrücken (Sarrebruck) Neue Bremm le 1er septembre suivant. De là, il est déporté à Mauthausen le 18 septembre avec le matricule 35202, puis affecté au kommando de Steyr le 26 septembre. Après un séjour à l’infirmerie du camp central du 2 avril au 23 mai 1944, il est transféré à Linz I puis à Linz III, le 18 juin. Il y reste jusqu’au 5 mai 1945, date à laquelle il se libère lui-même 24 heures avant l’arrivée des Alliés. Il est enfin rapatrié le 19 mai en passant par l’hôtel Lutetia.

En 1948, Jean Jullien, devenu agent commercial, vit à Paris au 53 rue de Maubeuge, dans le 9ème arrondissement.

Il est reconnu déporté résistant le 24 juillet 1950 avec prise en compte de sa période d’internement du 2 juin 1943 au 31 août 1943 et celle de sa déportation du 1er septembre 1943 au 19 mai 1945. Sa carte porte le N° 1.001.00542. Jean Jullien obtient la Légion d’Honneur le 28 février 1949 (publication au JO du 8 mai 1949) et la Médaille de la Résistance le 31 mars 1947 (publication au JO du 26 juillet 1947).  On lui accorde le grade de sous-lieutenant des F.F.I. à partir du 1er juin 1943.

Il décède le 26 août 2014 à Nalliers (Vendée)

Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs

Sources :

Dossier Caen 21 P 578 085
Etat Civil de Luçon (mariage H. Jullien et L. Bideau, acte N°3)
Archives Moselle, registres matricules militaires (Henri Jullien classe 1912 Thionville, N° 1269)
Site Mauthausen Monument   https://monument-mauthausen.org/35202.html

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