RECHERCHEZ
À sa naissance, Charles, son père, est ouvrier au chemin de fer et sa mère née Marie Joséphine Bastien sont domiciliés à Réchicourt-le-Château. Gilbert devance l’appel et effectue son service militaire du 18 avril 1932 au 31 mars 1933. En 1937 il embauche aux chemins de fer en tant qu’ouvrier. Mobilisé le 2 octobre 1939 il est libéré le 14 juillet 1940.
Dès la défaite de la France, l’Alsace et la Moselle sont considérées comme des provinces germaniques ; des milliers de fonctionnaires, d’anciens militaires et les Mosellans francophiles ou francophones sont expulsés vers la France de l’intérieur. C’est ainsi que Gilbert Juchs et son épouse née Paulette Tuaillon arrivent dans le Gard où il est « réaffecté » comme mécanicien au dépôt d’Alès.
Il s’engage dans la Résistance dès le mois de mars 1942. Membre du mouvement Combat, il intègre le groupe franc de Résistance-Fer avec notamment Marcel Pantel et Aimé Crégut ; à leur actif, des sabotages de locomotives et de matériels. Au début du mois de mai 1944, ils frappent un grand coup en détruisant le bassin servant à alimenter en eau le dépôt de machines de la gare d’Alès et en endommageant lignes électriques et téléphoniques. Le groupe activement recherché, opère aussi sur Anduze, Lézan, St Julien. Gilbert Juchs est arrêté le 5 juillet 1944 à Alès au dépôt des machines en même temps qu’Aimé Crégut par des hommes appartenant à la 8ème compagnie de la division Brandebourg, présente à Alès depuis le 5 mai 1944. Incarcéré au Fort Vauban, il est sauvagement torturé. Exécuté d’une balle dans la nuque le 12 juillet 1944 il est précipité dans le puits de Célas, situé sur la commune de Servas.
Le 12 septembre 1944, son corps est exhumé en même temps que les 28 autres victimes des « Brandebourgeois ». Des funérailles solennelles sont organisées à Alès le 18 septembre 1944.
Homologué capitaine des FFI, fait chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Croix de guerre avec palmes, et de la médaille de la Résistance, à titre posthume. Une rue d’Avricourt (Moselle) porte son nom. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif édifié sous le chevalement du puits de Célas à Servas (Gard) et sur les plaques en hommage aux cheminots dans les gares de Nîmes et d’Alès.
Monique Vézilier
Sources:
– https://maitron.fr/spip.php?article191422, notice JUCHS Gilbert par André Balent, Philippe Wilmouth, version mise en ligne le 13 avril 2017, dernière modification le 28 juin 2019.
– DAVCC Caen dossier 21 P 577756
– AERI cédérom la Résistance dans le Gard : Occupation et répression dans la région alésienne : Le Puits de Célas, le Charnier de St Hilaire par Claude Emerique.
RECHERCHEZ
À sa naissance, Charles, son père, est ouvrier au chemin de fer et sa mère née Marie Joséphine Bastien sont domiciliés à Réchicourt-le-Château. Gilbert devance l’appel et effectue son service militaire du 18 avril 1932 au 31 mars 1933. En 1937 il embauche aux chemins de fer en tant qu’ouvrier. Mobilisé le 2 octobre 1939 il est libéré le 14 juillet 1940.
Dès la défaite de la France, l’Alsace et la Moselle sont considérées comme des provinces germaniques ; des milliers de fonctionnaires, d’anciens militaires et les Mosellans francophiles ou francophones sont expulsés vers la France de l’intérieur. C’est ainsi que Gilbert Juchs et son épouse née Paulette Tuaillon arrivent dans le Gard où il est « réaffecté » comme mécanicien au dépôt d’Alès.
Il s’engage dans la Résistance dès le mois de mars 1942. Membre du mouvement Combat, il intègre le groupe franc de Résistance-Fer avec notamment Marcel Pantel et Aimé Crégut ; à leur actif, des sabotages de locomotives et de matériels. Au début du mois de mai 1944, ils frappent un grand coup en détruisant le bassin servant à alimenter en eau le dépôt de machines de la gare d’Alès et en endommageant lignes électriques et téléphoniques. Le groupe activement recherché, opère aussi sur Anduze, Lézan, St Julien. Gilbert Juchs est arrêté le 5 juillet 1944 à Alès au dépôt des machines en même temps qu’Aimé Crégut par des hommes appartenant à la 8ème compagnie de la division Brandebourg, présente à Alès depuis le 5 mai 1944. Incarcéré au Fort Vauban, il est sauvagement torturé. Exécuté d’une balle dans la nuque le 12 juillet 1944 il est précipité dans le puits de Célas, situé sur la commune de Servas.
Le 12 septembre 1944, son corps est exhumé en même temps que les 28 autres victimes des « Brandebourgeois ». Des funérailles solennelles sont organisées à Alès le 18 septembre 1944.
Homologué capitaine des FFI, fait chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Croix de guerre avec palmes, et de la médaille de la Résistance, à titre posthume. Une rue d’Avricourt (Moselle) porte son nom. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif édifié sous le chevalement du puits de Célas à Servas (Gard) et sur les plaques en hommage aux cheminots dans les gares de Nîmes et d’Alès.
Monique Vézilier
Sources:
– https://maitron.fr/spip.php?article191422, notice JUCHS Gilbert par André Balent, Philippe Wilmouth, version mise en ligne le 13 avril 2017, dernière modification le 28 juin 2019.
– DAVCC Caen dossier 21 P 577756
– AERI cédérom la Résistance dans le Gard : Occupation et répression dans la région alésienne : Le Puits de Célas, le Charnier de St Hilaire par Claude Emerique.