JOURDAN Aldo

  • 73589 Dachau – 120924 Mauthausen – 200054 Auschwitz

  • Né le 23 Février 1911 en Italie

  • Décédé le 9 septembre 1994 à Roquebrune

Il né le 23 février 1911 à Gênes (Italie) fils d’Augustin, pécheur français domicilié à Martigues et de Anna Fontanelli domiciliée à Gênes. Il se marie et aura 1 enfant. D’abord apprenti maçon, puis bonnetier et plombier avant de devenir pâtissier, il travaille dans un hôtel de Nice. Militant antifasciste et communiste dès 1934, il est élu au conseil syndical des cuisiniers-pâtissiers.  Volontaire dans le camp républicain lors de la guerre d’Espagne fin 1937, il est incorporé dans la 14ème brigade internationale « La Marseillaise » et participe à la campagne de l’Ebre. Blessé et évacué sur l’hôpital de la division, il rentre en France lors du rapatriement des volontaires en novembre 1938. Il reprend alors son travail et son activité militante. Sous le Front Populaire, il est secrétaire de cellule, puis secrétaire de la section Nice-Centre du Parti communiste français. Mobilisé lors de la seconde guerre mondiale, il est arrêté le 25 janvier 1940 par la gendarmerie militaire au 74°ème BAF (Bataillon Alpin de Forteresse) cantonné à Guillaume (Alpes Maritimes) et incarcéré à la prévôté de Nice. Le 8 mai 1940, il est Inculpé d’infraction au titre du décret-loi portant dissolution des organisations communistes par le tribunal militaire de Nice de par sa détention et distribution d’écrits tendant à propager le mot d’ordre de la 3° internationale communiste. Il est condamné à 5 ans d’emprisonnement et d’interdiction de droits civiques. Fin mai 1941, il est envoyé à la prison militaire de Villefranche sur Rouergue jusqu’à septembre 1940 et ensuite à la prison centrale de Nîmes où il restera trois ans d’octobre 1940 à octobre 1943. Son parcours carcéral se poursuit à la centrale d’Eysses (matricule 2457 – préau 2) fin octobre 1943 où il participe à l’organisation et au soulèvement avorté des 19 et 20 février 1944 avec le bataillon FFI de la centrale. Il aura le grade d’adjudant et adjoint au commandant de la 2° compagnie. Il est remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944 et incarcéré à Compiègne d’où il est déporté le 18 juin 1944 par Convoi I 229 à destination de Dachau avec les 1200 détenus d’Eysses. Il y restera aux blocks 17 et 22 jusqu’en octobre 1944 avec le matricule 73589, et travaillera notamment au kommando d’Allach spécialisé dans l’industrie aéronautique. Il est ensuite envoyé à Auschwitz d’octobre 1944 à fin janvier 1945 avec le n° 200054 tatoué sur son avant-bras. Le 25 janvier 1945 il est évacué d’Auschwitz vers Mauthausen[i] avec le matricule 120924 où il travaille au kommando Solvay. Ensuite le camp d’Ebensee dédié à la construction de tunnels (aux derniers jours de la guerre, la mortalité y atteignait 350 hommes par jour. C’est sans doute, avec le camp de Gusen, l’une des pires annexes de Mauthausen). Il est libéré par l’armée américaine le 6 mai. Rapatrié le 29 mai 1945 par Nancy et l’hôtel Lutétia Paris, il rentre à Nice chez sa mère, 33 rue de France. Il résidera successivement à Nice, 17 rue de la république en 1953 et 15 rue du maréchal Joffre en 1957. A son retour de déportation, Aldo Jourdan est un des fondateurs de la FNDIRP dans le département des Alpes-Maritimes et un des responsables de l’association des Anciens volontaires français en Espagne républicaine (AVER). Il intègre l’enseignement technique en 1967. Retraité en 1975, il s’installe à Menton deux ans plus tard.

Il décède le 9 septembre 1994 à Roquebrune Cap Martin.

André Francisco


[i] Evacuation d’Auschwitz vers Birkenau : Amicale de Mauthausen – déportés, familles et amis

https://monument-mauthausen.org/les-evacues-d-auschwitz-birkenau.html

Sources :

Maitron
Archives SHD Caen – dossier 31 P 577 540 ; Archives Arolsen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

JOURDAN Aldo

  • 73589 Dachau – 120924 Mauthausen – 200054 Auschwitz

  • Né le 23 Février 1911 en Italie

  • Décédé le 9 septembre 1994 à Roquebrune

Il né le 23 février 1911 à Gênes (Italie) fils d’Augustin, pécheur français domicilié à Martigues et de Anna Fontanelli domiciliée à Gênes. Il se marie et aura 1 enfant. D’abord apprenti maçon, puis bonnetier et plombier avant de devenir pâtissier, il travaille dans un hôtel de Nice. Militant antifasciste et communiste dès 1934, il est élu au conseil syndical des cuisiniers-pâtissiers.  Volontaire dans le camp républicain lors de la guerre d’Espagne fin 1937, il est incorporé dans la 14ème brigade internationale « La Marseillaise » et participe à la campagne de l’Ebre. Blessé et évacué sur l’hôpital de la division, il rentre en France lors du rapatriement des volontaires en novembre 1938. Il reprend alors son travail et son activité militante. Sous le Front Populaire, il est secrétaire de cellule, puis secrétaire de la section Nice-Centre du Parti communiste français. Mobilisé lors de la seconde guerre mondiale, il est arrêté le 25 janvier 1940 par la gendarmerie militaire au 74°ème BAF (Bataillon Alpin de Forteresse) cantonné à Guillaume (Alpes Maritimes) et incarcéré à la prévôté de Nice. Le 8 mai 1940, il est Inculpé d’infraction au titre du décret-loi portant dissolution des organisations communistes par le tribunal militaire de Nice de par sa détention et distribution d’écrits tendant à propager le mot d’ordre de la 3° internationale communiste. Il est condamné à 5 ans d’emprisonnement et d’interdiction de droits civiques. Fin mai 1941, il est envoyé à la prison militaire de Villefranche sur Rouergue jusqu’à septembre 1940 et ensuite à la prison centrale de Nîmes où il restera trois ans d’octobre 1940 à octobre 1943. Son parcours carcéral se poursuit à la centrale d’Eysses (matricule 2457 – préau 2) fin octobre 1943 où il participe à l’organisation et au soulèvement avorté des 19 et 20 février 1944 avec le bataillon FFI de la centrale. Il aura le grade d’adjudant et adjoint au commandant de la 2° compagnie. Il est remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944 et incarcéré à Compiègne d’où il est déporté le 18 juin 1944 par Convoi I 229 à destination de Dachau avec les 1200 détenus d’Eysses. Il y restera aux blocks 17 et 22 jusqu’en octobre 1944 avec le matricule 73589, et travaillera notamment au kommando d’Allach spécialisé dans l’industrie aéronautique. Il est ensuite envoyé à Auschwitz d’octobre 1944 à fin janvier 1945 avec le n° 200054 tatoué sur son avant-bras. Le 25 janvier 1945 il est évacué d’Auschwitz vers Mauthausen[i] avec le matricule 120924 où il travaille au kommando Solvay. Ensuite le camp d’Ebensee dédié à la construction de tunnels (aux derniers jours de la guerre, la mortalité y atteignait 350 hommes par jour. C’est sans doute, avec le camp de Gusen, l’une des pires annexes de Mauthausen). Il est libéré par l’armée américaine le 6 mai. Rapatrié le 29 mai 1945 par Nancy et l’hôtel Lutétia Paris, il rentre à Nice chez sa mère, 33 rue de France. Il résidera successivement à Nice, 17 rue de la république en 1953 et 15 rue du maréchal Joffre en 1957. A son retour de déportation, Aldo Jourdan est un des fondateurs de la FNDIRP dans le département des Alpes-Maritimes et un des responsables de l’association des Anciens volontaires français en Espagne républicaine (AVER). Il intègre l’enseignement technique en 1967. Retraité en 1975, il s’installe à Menton deux ans plus tard.

Il décède le 9 septembre 1994 à Roquebrune Cap Martin.

André Francisco


[i] Evacuation d’Auschwitz vers Birkenau : Amicale de Mauthausen – déportés, familles et amis

https://monument-mauthausen.org/les-evacues-d-auschwitz-birkenau.html

Sources :

Maitron
Archives SHD Caen – dossier 31 P 577 540 ; Archives Arolsen

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