RECHERCHEZ
Il nait le 27 septembre 1898 au hameau de Faveyrolles, commune des Plantiers dans la Cévenne Gardoise, fils de Jean Louis Jeanjean agriculteur âgé de trente-sept ans et de Juliette Perier âgée de trente et un ans.
Samuel JEANJEAN grandit au sein d’une famille modeste. Son père, cultivateur à Valleraugue, décède prématurément, laissant la mère de Samuel, cheffe de famille, élevant seule ses enfants. Le recensement de 1906 la montre entourée de ses frères, dont deux encore en bas âge, dans une maison où les générations cohabitent.
Le 3 mai 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Samuel est incorporé et connaît un parcours militaire intense : il sert dans plusieurs régiments d’infanterie — le 40ème à Nîmes, le 204ème, le 6ème, puis le 158ème. Il en sort affaibli et définitivement réformé en 1927 suite à séquelles d’intoxication par gaz, il obtient une pension d’invalidité à 100 %[i] pour cause de tuberculose pulmonaire.
À cette époque, il vit à Nîmes au 31 rue d’Uzès, où il travaille probablement dans le milieu de la restauration familiale. Le 8 octobre 1923, il épouse Fernande POUJOL à Nîmes. De cette union naît Edmond Louis JEANJEAN en 1924, mais le mariage ne dure pas. Après son divorce, Samuel se remarie le 3 août 1928 avec Julia Marie FAGES, employée de commerce. Ils s’établissent au 8 rue de la Madeleine puis au 4 rue Baudin à Nîmes. Samuel travaille alors aux Chemins de fer, un emploi stable qui marque une volonté de reconstruire une vie paisible malgré les épreuves.
Homme de courage reconnu, il reçoit la distinction de Chevalier de la Légion d’honneur par le ministère des Armées le 12 février 1944, avec effet rétroactif date de 1939.[ii]
Mais la guerre vient à nouveau troubler son existence. En mai 1944, fuyant les bombardements sur Nîmes, Samuel, son épouse Julia et leur neveu Pierre PIALAT trouvent refuge à Gatuzières, en Lozère. Le 2 août, alors qu’il revient à vélo d’une visite, Samuel est arrêté sur le pont de Florac par les FFI. Pris entre la Résistance et une colonne allemande, abandonné par ceux qui devaient le contrôler, il est abattu par les soldats allemands, blessé puis achevé, victime d’un tragique malentendu en temps de guerre.[iii]
Il est enterré d’abord à Florac, puis transféré au cimetière protestant de Nîmes. Reconnu « Mort pour la France », son nom reste attaché à la mémoire de ces vies civiles brisées par la violence des conflits mondiaux.
Marcelle MERCIER-FAGES – Sa nièce
[i] Reference Registre matricule militaire Archive Gard
[ii] Extrait du JO du 12 Février 1944.
[iii] Lettre au préfet de la part du maire
Compte rendu du médecin militaire.
« Les FFI tentent de perturber les déplacements des troupes d’Occupation et l’axe routier Mende – Florac – Alès fait l’objet de barrages mobiles. En juillet, les FTP établissent un barrage permanent entre Saint Julien d’Arpaon et La Salle Prunet. Dans la descente de Montmirat, les rochers en surplomb sont minés et un poste de garde prévu au Rocher Percé.
Le 3 août, les FTP accrochent une colonne allemande à la sortie de Florac. Un civil, Samuel Jeanjean, est tué, Jean Dides est blessé mais se sauve. Cette tentative de liaison des troupes d’Occupation avec Alès est la dernière. »
http://www.ajpn.org/commune-florac-en-1939-1945-48061.html
RECHERCHEZ
Il nait le 27 septembre 1898 au hameau de Faveyrolles, commune des Plantiers dans la Cévenne Gardoise, fils de Jean Louis Jeanjean agriculteur âgé de trente-sept ans et de Juliette Perier âgée de trente et un ans.
Samuel JEANJEAN grandit au sein d’une famille modeste. Son père, cultivateur à Valleraugue, décède prématurément, laissant la mère de Samuel, cheffe de famille, élevant seule ses enfants. Le recensement de 1906 la montre entourée de ses frères, dont deux encore en bas âge, dans une maison où les générations cohabitent.
Le 3 mai 1917, en pleine Première Guerre mondiale, Samuel est incorporé et connaît un parcours militaire intense : il sert dans plusieurs régiments d’infanterie — le 40ème à Nîmes, le 204ème, le 6ème, puis le 158ème. Il en sort affaibli et définitivement réformé en 1927 suite à séquelles d’intoxication par gaz, il obtient une pension d’invalidité à 100 %[i] pour cause de tuberculose pulmonaire.
À cette époque, il vit à Nîmes au 31 rue d’Uzès, où il travaille probablement dans le milieu de la restauration familiale. Le 8 octobre 1923, il épouse Fernande POUJOL à Nîmes. De cette union naît Edmond Louis JEANJEAN en 1924, mais le mariage ne dure pas. Après son divorce, Samuel se remarie le 3 août 1928 avec Julia Marie FAGES, employée de commerce. Ils s’établissent au 8 rue de la Madeleine puis au 4 rue Baudin à Nîmes. Samuel travaille alors aux Chemins de fer, un emploi stable qui marque une volonté de reconstruire une vie paisible malgré les épreuves.
Homme de courage reconnu, il reçoit la distinction de Chevalier de la Légion d’honneur par le ministère des Armées le 12 février 1944, avec effet rétroactif date de 1939.[ii]
Mais la guerre vient à nouveau troubler son existence. En mai 1944, fuyant les bombardements sur Nîmes, Samuel, son épouse Julia et leur neveu Pierre PIALAT trouvent refuge à Gatuzières, en Lozère. Le 2 août, alors qu’il revient à vélo d’une visite, Samuel est arrêté sur le pont de Florac par les FFI. Pris entre la Résistance et une colonne allemande, abandonné par ceux qui devaient le contrôler, il est abattu par les soldats allemands, blessé puis achevé, victime d’un tragique malentendu en temps de guerre.[iii]
Il est enterré d’abord à Florac, puis transféré au cimetière protestant de Nîmes. Reconnu « Mort pour la France », son nom reste attaché à la mémoire de ces vies civiles brisées par la violence des conflits mondiaux.
Marcelle MERCIER-FAGES – Sa nièce
[i] Reference Registre matricule militaire Archive Gard
[ii] Extrait du JO du 12 Février 1944.
[iii] Lettre au préfet de la part du maire
Compte rendu du médecin militaire.
« Les FFI tentent de perturber les déplacements des troupes d’Occupation et l’axe routier Mende – Florac – Alès fait l’objet de barrages mobiles. En juillet, les FTP établissent un barrage permanent entre Saint Julien d’Arpaon et La Salle Prunet. Dans la descente de Montmirat, les rochers en surplomb sont minés et un poste de garde prévu au Rocher Percé.
Le 3 août, les FTP accrochent une colonne allemande à la sortie de Florac. Un civil, Samuel Jeanjean, est tué, Jean Dides est blessé mais se sauve. Cette tentative de liaison des troupes d’Occupation avec Alès est la dernière. »
http://www.ajpn.org/commune-florac-en-1939-1945-48061.html