RECHERCHEZ
De père inconnu, Eugène Emile, naît le 29 juillet 1921 à Nîmes et porte donc le nom de sa mère, Jeanjean, prénommée Marguerite Marie Émilie ; on ne connaît pas sa profession.
En juillet 1941, encore célibataire, il est menuisier. À juste 20 ans Eugène Jeanjean s’engage dans l’organisation de résistance Front National pour la libération et l’Indépendance de la France. Il diffuse des journaux clandestins et distribue des tracts de la Résistance. Le 25 décembre 1942, place des Arènes à Nîmes, un engin explosif est lancé sur une voiture appartenant à l’armée allemande. Cet acte faisant suite à des dégâts causés par le même type d’engin sur un transformateur électrique, plusieurs habitants sont arrêtés, et parmi eux, Eugène, filé par la police il est arrêté chez lui, 15 rue Jean Reboul à Nîmes le soir de Noël. Comme motifs invoqués pour son internement administratif : « sa fréquentation étroite des dénommés Bompart et Julien, condamnés à 5 et 3 ans de prison par le tribunal de Marseille pour activités communistes. Eugène est alors formellement soupçonné d’avoir aidé ses deux camarades dans leur propagande ». Et peut-être même suspecté d’avoir été complice ou co-auteur des attentats. Ce qui lui vaut d’être interné à la Maison d’Arrêt de Nîmes pendant une vingtaine de jours en exécution des instructions du Préfet de l’époque (Angelo Chiappe), puis il est ensuite envoyé au camp de St Sulpice-la-Pointe dans le Tarn le 12 janvier 1943.
Le 11 mars de la même année, il est transféré en Allemagne, au titre du STO. Puis il est déporté le 18 août au camp de travail de Blechhammer en Haute-Silésie, un des sous-camp d’Auschwitz. Il est libéré en avril 1945 par l’Armée Rouge et rapatrié en France le 14 juin 1945.
Rentré à Nîmes, Eugène travaille à la SNCF et se marie, le 10 novembre 1949, avec Jeanne-Marie Liautard, le couple est alors domicilié au 27 rue Pierre Semard à Nîmes. Ils auront cinq filles.
Sa demande pour l’attribution du titre de Déporté Politique Résistant reçoit un avis favorable et définitif le 1er août 1955 après les enquêtes d’usage, notamment auprès de M. Mugnier liquidateur de l’organisation Front National. Il reçoit sa carte de Déporté Résistant (n° 1012.26072) en juin 1957 et Le Secrétariat aux Forces Armées de Terre lui octroie le grade fictif de Caporal pour services accomplis dans la R.I.F. Sont prises en compte les périodes d’internement du 1 janvier 1942 au 17 août 1943, et de déportation du 18 août 1943 au 13 juin 1945.
Eugène Jeanjean s’éteint à Nîmes, à 55 ans, le 5 mars 1977.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives de Caen
Avis de décès de Jeanne-Marie Jeanjean (Midi Libre du 26/11/2019), site actes-deces.fr (https://www.acte-deces.fr/recherche-deces-famille-jeanjean novembre 2022).
RECHERCHEZ
De père inconnu, Eugène Emile, naît le 29 juillet 1921 à Nîmes et porte donc le nom de sa mère, Jeanjean, prénommée Marguerite Marie Émilie ; on ne connaît pas sa profession.
En juillet 1941, encore célibataire, il est menuisier. À juste 20 ans Eugène Jeanjean s’engage dans l’organisation de résistance Front National pour la libération et l’Indépendance de la France. Il diffuse des journaux clandestins et distribue des tracts de la Résistance. Le 25 décembre 1942, place des Arènes à Nîmes, un engin explosif est lancé sur une voiture appartenant à l’armée allemande. Cet acte faisant suite à des dégâts causés par le même type d’engin sur un transformateur électrique, plusieurs habitants sont arrêtés, et parmi eux, Eugène, filé par la police il est arrêté chez lui, 15 rue Jean Reboul à Nîmes le soir de Noël. Comme motifs invoqués pour son internement administratif : « sa fréquentation étroite des dénommés Bompart et Julien, condamnés à 5 et 3 ans de prison par le tribunal de Marseille pour activités communistes. Eugène est alors formellement soupçonné d’avoir aidé ses deux camarades dans leur propagande ». Et peut-être même suspecté d’avoir été complice ou co-auteur des attentats. Ce qui lui vaut d’être interné à la Maison d’Arrêt de Nîmes pendant une vingtaine de jours en exécution des instructions du Préfet de l’époque (Angelo Chiappe), puis il est ensuite envoyé au camp de St Sulpice-la-Pointe dans le Tarn le 12 janvier 1943.
Le 11 mars de la même année, il est transféré en Allemagne, au titre du STO. Puis il est déporté le 18 août au camp de travail de Blechhammer en Haute-Silésie, un des sous-camp d’Auschwitz. Il est libéré en avril 1945 par l’Armée Rouge et rapatrié en France le 14 juin 1945.
Rentré à Nîmes, Eugène travaille à la SNCF et se marie, le 10 novembre 1949, avec Jeanne-Marie Liautard, le couple est alors domicilié au 27 rue Pierre Semard à Nîmes. Ils auront cinq filles.
Sa demande pour l’attribution du titre de Déporté Politique Résistant reçoit un avis favorable et définitif le 1er août 1955 après les enquêtes d’usage, notamment auprès de M. Mugnier liquidateur de l’organisation Front National. Il reçoit sa carte de Déporté Résistant (n° 1012.26072) en juin 1957 et Le Secrétariat aux Forces Armées de Terre lui octroie le grade fictif de Caporal pour services accomplis dans la R.I.F. Sont prises en compte les périodes d’internement du 1 janvier 1942 au 17 août 1943, et de déportation du 18 août 1943 au 13 juin 1945.
Eugène Jeanjean s’éteint à Nîmes, à 55 ans, le 5 mars 1977.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives de Caen
Avis de décès de Jeanne-Marie Jeanjean (Midi Libre du 26/11/2019), site actes-deces.fr (https://www.acte-deces.fr/recherche-deces-famille-jeanjean novembre 2022).