RECHERCHEZ
Il naît le 1er aout 1912 à Uzès, fils de Léon âgé de 30 ans, huissier de justice et d’Alice Rosa Benoit âgée de 28 ans. Il poursuit des études de droit et sera clerc avoué. Il habite Nîmes depuis 1931 et y épouse le 17 septembre 1938, Marinette Belin, infirmière née le 18 novembre 1911 à Chamborigaud (Gard). Incorporé au 15ème bataillon ouvrier d’artillerie à compter du 15 octobre 1937, il est mis en disponibilité le 15 octobre 1938. Il sera rappelé le 23 mars 1939 au 113ème R.A.L.H. (régiment d’artillerie lourde hippomobile) et ensuite affecté au PAD 84 fin août 1939, puis au PAD 96. Selon les archives des renseignements généraux, il est adhérent à « la main d’œuvre civique » de la ligue d’action française. Arrêté avec toute sa formation le 21 juin 1940 à Marthemont (Meurthe et Moselle) il est envoyé au Stalag III B à Fürstenberg sur Oder sous le n° 33927 et sera « transformé en travailleur libre[i] » au kommando de la Smirna Keppich Fabrik à Cottbus où il restera jusqu’au 29 octobre 1944 date de son arrestation.
Alors qu’il tente de s’évader avec cinq autres camarades, Il est arrêté par la gestapo lors d’un contrôle d’identité à bord du train où il se trouve. Il est écroué vingt jours à Chemnitz, les cinq autres membres du groupe seront renvoyés en stalag, mais lui sera déporté, en effet, le directeur de la D.S.T fabrik de Cottbus a fait un rapport le qualifiant de « saboteur et espion ».
Il est déporté à Flossenbürg du 25 novembre 1944 au 6 décembre 1944 sous le matricule 37362 et envoyé au kommando de Zschachwitz[ii] (Dresde) dans l’usine SEMAG. Devant l’avance des troupes alliées, il est évacué le 20 avril 1945 à pied puis en wagons découverts. L’après-midi du 9 mai 1945, alors qu’il est en gare de de Kapplitz, ses gardiens se sont enfuis, il est enfin libre. Les membres du convoi sont recueillis par un groupe d’officiers français libérés d’un oflag voisin et il est évacué par ambulance de l’armée américaine et camion de la croix rouge jusqu’à la frontière Suisse à destination de Mulhouse.
Il s’installe à Nîmes, 33 rue notre dame, lors de son retour et deviendra avoué près le tribunal civil de l’Argentière (Ardèche) où il habitera chemin du Razet.
Il décède à Nîmes le 15 juin 1983.
André Francisco
[i] À la fin de 1944, alors que la France est presque entièrement libérée par les Alliés, environ deux millions de Français se trouvent encore en Allemagne et la plupart travaillent plus ou moins pour le Reich. Parmi eux, on dénombre un million de prisonniers de guerre. Une seconde catégorie de 200 000 hommes est formée des anciens prisonniers de guerre qui ont choisi le statut de « travailleur libre », soumis aux lois nazies. Ils ne sont alors plus protégés par les conventions internationales.
[ii] Kommando de Zschachwitz : ce kommando était dédié à la fabrication de fusils légers et de pièces pour chars. Près de 1000 déportés s’y trouvaient début 1945
Sources :
Arolsen
Caen – dossier 31 P 576 259
Genéanet
Kommando de Zschachwitz : association Flossenbürg : /https://asso-flossenburg.com/kommando/zschachwitz/
RECHERCHEZ
Il naît le 1er aout 1912 à Uzès, fils de Léon âgé de 30 ans, huissier de justice et d’Alice Rosa Benoit âgée de 28 ans. Il poursuit des études de droit et sera clerc avoué. Il habite Nîmes depuis 1931 et y épouse le 17 septembre 1938, Marinette Belin, infirmière née le 18 novembre 1911 à Chamborigaud (Gard). Incorporé au 15ème bataillon ouvrier d’artillerie à compter du 15 octobre 1937, il est mis en disponibilité le 15 octobre 1938. Il sera rappelé le 23 mars 1939 au 113ème R.A.L.H. (régiment d’artillerie lourde hippomobile) et ensuite affecté au PAD 84 fin août 1939, puis au PAD 96. Selon les archives des renseignements généraux, il est adhérent à « la main d’œuvre civique » de la ligue d’action française. Arrêté avec toute sa formation le 21 juin 1940 à Marthemont (Meurthe et Moselle) il est envoyé au Stalag III B à Fürstenberg sur Oder sous le n° 33927 et sera « transformé en travailleur libre[i] » au kommando de la Smirna Keppich Fabrik à Cottbus où il restera jusqu’au 29 octobre 1944 date de son arrestation.
Alors qu’il tente de s’évader avec cinq autres camarades, Il est arrêté par la gestapo lors d’un contrôle d’identité à bord du train où il se trouve. Il est écroué vingt jours à Chemnitz, les cinq autres membres du groupe seront renvoyés en stalag, mais lui sera déporté, en effet, le directeur de la D.S.T fabrik de Cottbus a fait un rapport le qualifiant de « saboteur et espion ».
Il est déporté à Flossenbürg du 25 novembre 1944 au 6 décembre 1944 sous le matricule 37362 et envoyé au kommando de Zschachwitz[ii] (Dresde) dans l’usine SEMAG. Devant l’avance des troupes alliées, il est évacué le 20 avril 1945 à pied puis en wagons découverts. L’après-midi du 9 mai 1945, alors qu’il est en gare de de Kapplitz, ses gardiens se sont enfuis, il est enfin libre. Les membres du convoi sont recueillis par un groupe d’officiers français libérés d’un oflag voisin et il est évacué par ambulance de l’armée américaine et camion de la croix rouge jusqu’à la frontière Suisse à destination de Mulhouse.
Il s’installe à Nîmes, 33 rue notre dame, lors de son retour et deviendra avoué près le tribunal civil de l’Argentière (Ardèche) où il habitera chemin du Razet.
Il décède à Nîmes le 15 juin 1983.
André Francisco
[i] À la fin de 1944, alors que la France est presque entièrement libérée par les Alliés, environ deux millions de Français se trouvent encore en Allemagne et la plupart travaillent plus ou moins pour le Reich. Parmi eux, on dénombre un million de prisonniers de guerre. Une seconde catégorie de 200 000 hommes est formée des anciens prisonniers de guerre qui ont choisi le statut de « travailleur libre », soumis aux lois nazies. Ils ne sont alors plus protégés par les conventions internationales.
[ii] Kommando de Zschachwitz : ce kommando était dédié à la fabrication de fusils légers et de pièces pour chars. Près de 1000 déportés s’y trouvaient début 1945
Sources :
Arolsen
Caen – dossier 31 P 576 259
Genéanet
Kommando de Zschachwitz : association Flossenbürg : /https://asso-flossenburg.com/kommando/zschachwitz/