JAQUEROD Aimé

  • Taulignan

  • Né le 23 août 1923 à Nîmes

  • Tué au combat à Taulignan (Drôme) le 12 juin 1944

Aimé Paul naît à Nîmes le 23 août 1923. Il est le fils de Jules, Edouard Jaquerod, successivement boulanger et employé de banque, natif du canton de Vaud (Suisse) et de Joséphine Dombre, son épouse née à Nîmes (Gard), Il est le deuxième enfant d’une fratrie de trois enfants, Elise née en 1921 et Jean-Jacques né en 1930. Ses parents obtiennent ou retrouvent la nationalité française par décret du 2 mai 1940 paru au JORF du 12 mai 1940.

A la suite de ses études secondaires au lycée Alphonse Daudet de Nîmes, Aimé Jacquerod entreprend des études à la faculté de théologie de Montpellier après avoir quitté le travail en usine, il se destine à devenir pasteur et il est candidat missionnaire et chef de troupe des Eclaireurs unionistes Nîmes-V et cadre de l’Union chrétienne des jeunes gens (UCJG). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoint les rangs de la 8e compagnie du 4e Bataillon de l’Armée secrète de Drôme-Sud dans le secteur de l’enclave de Valréas (Vaucluse). Il participe à la mobilisation de la Résistance après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. La réaction allemande se déploie le 12 juin 1944 à Valréas et à Taulignan où le maquis a occupé la commune. Une cinquantaine de soldats allemands cantonnés à Montélimar y arrivent par camion. Aimé Jacquerod membre d’un groupe est appelé en renfort à Taulignan. La voiture dans laquelle il se trouve avec cinq autres résistants est prise sous le feu d’une mitrailleuse placée à l’entrée du village et servie par des jeunes du RAD (Reichsarbeitsdienst ou Service du travail du Reich, précédant le service militaire). Elle s’écrase contre une maison et ses occupants sont criblés de balles. Avec lui périssent Pierre Darlix qui était venu chercher les renforts, Martial Deyres, Henri Paschké, autre cadre unioniste, François Rein et René Soubeyran. La contre-attaque allemande du 12 juin fait plusieurs dizaines de victimes dont cinquante-trois à Valréas et treize à Taulignan (plus cinq résistants faits prisonniers et exécutés les jours suivants en Isère). Mort au combat le 12 juin 1944 à Taulignan (Drôme), il est inhumé au cimetière Saint-Baudile de Nîmes en 1946. Son nom a été donné à une rue de la ville de Nîmes. Il figure sur la stèle aux « victimes de la barbarie nazie » apposée à l’angle de la rue du 18 juin 1940 à Taulignan et sur une plaque commémorative dans le hall du lycée Alphonse Daudet, dédiée aux professeurs et élèves morts pour fait de résistance, sur le monument aux morts départemental à Nîmes et sur le monument commémoratif départemental à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).

Notice rédigée par Eric Bernard :
d’après celle réalisée par Jean-Marie Guillon figurant sur le site du Maîtron : https://maitron.fr/spip.php? article251701, notice JAQUEROD ou JACQUEROD Aimé, Paul [pseudonyme de Résistance : Joubert] version mise en ligne le 16 octobre 2022, dernière modification le 17 octobre 2022.

Sources utilisées par Jean-Marie Guillon:
AVCC, Caen, AC 21 P 58618 (nc). — SHD, Vincennes, GR 19 P 26/9, p. 47. — Fédération des unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France. Drôme-Vercors 1940-1944, Valence, Éd. Peuple libre, 1989, p. 256. ⎯ Jacques Poujol, Protestants dans la France en guerre 1939-1945, Montpellier, Éd. de Paris/Max Chaleil, 2000, p. 235. — Geneanet. — Mémorial GenWeb. — JORF, Gallica (JORF du 12 mai 1940, p. 3529)

Sources complémentaires utilisées par Éric Bernard :
-Registre des anciens élèves du lycée Alphonse Daudet de Nîmes, année 1940-1941
-Archives départementales du Gard, registre des naissances de Nîmes 1921, 1923 et 1930
-Etat civil de la commune de Taulignan, registre des décès année 1944


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JAQUEROD Aimé

  • Taulignan

  • Né le 23 août 1923 à Nîmes

  • Tué au combat à Taulignan (Drôme) le 12 juin 1944

Aimé Paul naît à Nîmes le 23 août 1923. Il est le fils de Jules, Edouard Jaquerod, successivement boulanger et employé de banque, natif du canton de Vaud (Suisse) et de Joséphine Dombre, son épouse née à Nîmes (Gard), Il est le deuxième enfant d’une fratrie de trois enfants, Elise née en 1921 et Jean-Jacques né en 1930. Ses parents obtiennent ou retrouvent la nationalité française par décret du 2 mai 1940 paru au JORF du 12 mai 1940.

A la suite de ses études secondaires au lycée Alphonse Daudet de Nîmes, Aimé Jacquerod entreprend des études à la faculté de théologie de Montpellier après avoir quitté le travail en usine, il se destine à devenir pasteur et il est candidat missionnaire et chef de troupe des Eclaireurs unionistes Nîmes-V et cadre de l’Union chrétienne des jeunes gens (UCJG). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoint les rangs de la 8e compagnie du 4e Bataillon de l’Armée secrète de Drôme-Sud dans le secteur de l’enclave de Valréas (Vaucluse). Il participe à la mobilisation de la Résistance après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. La réaction allemande se déploie le 12 juin 1944 à Valréas et à Taulignan où le maquis a occupé la commune. Une cinquantaine de soldats allemands cantonnés à Montélimar y arrivent par camion. Aimé Jacquerod membre d’un groupe est appelé en renfort à Taulignan. La voiture dans laquelle il se trouve avec cinq autres résistants est prise sous le feu d’une mitrailleuse placée à l’entrée du village et servie par des jeunes du RAD (Reichsarbeitsdienst ou Service du travail du Reich, précédant le service militaire). Elle s’écrase contre une maison et ses occupants sont criblés de balles. Avec lui périssent Pierre Darlix qui était venu chercher les renforts, Martial Deyres, Henri Paschké, autre cadre unioniste, François Rein et René Soubeyran. La contre-attaque allemande du 12 juin fait plusieurs dizaines de victimes dont cinquante-trois à Valréas et treize à Taulignan (plus cinq résistants faits prisonniers et exécutés les jours suivants en Isère). Mort au combat le 12 juin 1944 à Taulignan (Drôme), il est inhumé au cimetière Saint-Baudile de Nîmes en 1946. Son nom a été donné à une rue de la ville de Nîmes. Il figure sur la stèle aux « victimes de la barbarie nazie » apposée à l’angle de la rue du 18 juin 1940 à Taulignan et sur une plaque commémorative dans le hall du lycée Alphonse Daudet, dédiée aux professeurs et élèves morts pour fait de résistance, sur le monument aux morts départemental à Nîmes et sur le monument commémoratif départemental à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).

Notice rédigée par Eric Bernard :
d’après celle réalisée par Jean-Marie Guillon figurant sur le site du Maîtron : https://maitron.fr/spip.php? article251701, notice JAQUEROD ou JACQUEROD Aimé, Paul [pseudonyme de Résistance : Joubert] version mise en ligne le 16 octobre 2022, dernière modification le 17 octobre 2022.

Sources utilisées par Jean-Marie Guillon:
AVCC, Caen, AC 21 P 58618 (nc). — SHD, Vincennes, GR 19 P 26/9, p. 47. — Fédération des unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France. Drôme-Vercors 1940-1944, Valence, Éd. Peuple libre, 1989, p. 256. ⎯ Jacques Poujol, Protestants dans la France en guerre 1939-1945, Montpellier, Éd. de Paris/Max Chaleil, 2000, p. 235. — Geneanet. — Mémorial GenWeb. — JORF, Gallica (JORF du 12 mai 1940, p. 3529)

Sources complémentaires utilisées par Éric Bernard :
-Registre des anciens élèves du lycée Alphonse Daudet de Nîmes, année 1940-1941
-Archives départementales du Gard, registre des naissances de Nîmes 1921, 1923 et 1930
-Etat civil de la commune de Taulignan, registre des décès année 1944


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