HIRSZ Henry

  • 2233 Dachau

  • Né le 12 mars 1907 à Vienne (Autriche)

  • Mort en 1942 à Auschwitz

Henry (Heinrich) Hirsz voit le jour à Vienne le 12 mars 1907. Il est autrichien, fils de Nussyn Ignaz Hirsz né en Pologne en 1878 et de son épouse Fanny Franziska Hamber, née à Vienne le 26 juillet 1876. Henry a six frères et sœurs : Josef né en 1903, Rosa (1904), Hermann (1909), Karl (1911), Aloïs (1912) et Ernst (1916). Il est célibataire et exerce la profession de tailleur. La famille Hirsz réside à Vienne XI, Hasenleitergasse 6-8.

Henry est arrêté dans sa ville d’origine immédiatement après l’Anschluss en raison de ses origines juives et déporté à Dachau le 31 mai 1938, où il reçoit le matricule 2233. Le 24 septembre de 1938 il est envoyé à Buchenwald, avant d’être finalement libéré le 22 mai 1939 « à 14 h » et renvoyé chez lui.

Se sachant indésirable dans son pays, il décide de passer en France. Au début de l’Occupation, il se réfugie à Nîmes et habite 6 boulevard Amiral Courbet, comme son compatriote Siegfried Hudes (Dachau, matricule 87740). Pendant ce temps, son plus jeune frère Aloïs, qui s’était installé à Anvers, fait partie des juifs expulsés par la Belgique en mai 1940, finalement regroupés au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées Orientales). Il n’est pas impossible qu’Aloïs ait rejoint ensuite Henry à Nîmes car ils seront tous les deux déportés par le même convoi.

Arrêté probablement à Nîmes à l’été 1942, Henry est interné au camp des Milles, transféré à Drancy et déporté le 7 septembre 1942 par le convoi n° 29 [i] pour Auschwitz. On ne connaît pas la date exacte de son décès probablement proche de celle de son arrivée à Auschwitz.

Son nom est inscrit sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah: dalle 7, colonne 16, rangée 2.

Sa mère, Fanny Hirsz, peut-être restée en Autriche, meurt également en déportation, le 26 octobre 1942 au ghetto de Lodz.

Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs


[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.

Sources :

dossier SHD Caen
Archives départementales des Pyrénées Orientales

Site Geni : arbre de Jon Hirsh, dont photo d’Henry vers l’âge de 5 ans (https://www.geni.com/people/Fanni-Franziska-Hirsz/6000000027038265919)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

HIRSZ Henry

  • 2233 Dachau

  • Né le 12 mars 1907 à Vienne (Autriche)

  • Mort en 1942 à Auschwitz

Henry (Heinrich) Hirsz voit le jour à Vienne le 12 mars 1907. Il est autrichien, fils de Nussyn Ignaz Hirsz né en Pologne en 1878 et de son épouse Fanny Franziska Hamber, née à Vienne le 26 juillet 1876. Henry a six frères et sœurs : Josef né en 1903, Rosa (1904), Hermann (1909), Karl (1911), Aloïs (1912) et Ernst (1916). Il est célibataire et exerce la profession de tailleur. La famille Hirsz réside à Vienne XI, Hasenleitergasse 6-8.

Henry est arrêté dans sa ville d’origine immédiatement après l’Anschluss en raison de ses origines juives et déporté à Dachau le 31 mai 1938, où il reçoit le matricule 2233. Le 24 septembre de 1938 il est envoyé à Buchenwald, avant d’être finalement libéré le 22 mai 1939 « à 14 h » et renvoyé chez lui.

Se sachant indésirable dans son pays, il décide de passer en France. Au début de l’Occupation, il se réfugie à Nîmes et habite 6 boulevard Amiral Courbet, comme son compatriote Siegfried Hudes (Dachau, matricule 87740). Pendant ce temps, son plus jeune frère Aloïs, qui s’était installé à Anvers, fait partie des juifs expulsés par la Belgique en mai 1940, finalement regroupés au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées Orientales). Il n’est pas impossible qu’Aloïs ait rejoint ensuite Henry à Nîmes car ils seront tous les deux déportés par le même convoi.

Arrêté probablement à Nîmes à l’été 1942, Henry est interné au camp des Milles, transféré à Drancy et déporté le 7 septembre 1942 par le convoi n° 29 [i] pour Auschwitz. On ne connaît pas la date exacte de son décès probablement proche de celle de son arrivée à Auschwitz.

Son nom est inscrit sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah: dalle 7, colonne 16, rangée 2.

Sa mère, Fanny Hirsz, peut-être restée en Autriche, meurt également en déportation, le 26 octobre 1942 au ghetto de Lodz.

Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs


[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.

Sources :

dossier SHD Caen
Archives départementales des Pyrénées Orientales

Site Geni : arbre de Jon Hirsh, dont photo d’Henry vers l’âge de 5 ans (https://www.geni.com/people/Fanni-Franziska-Hirsz/6000000027038265919)

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