HIRSCH Edmée née DITISHEIM

  • Auschwitz

  • Née le 4 septembre 1907 à Bâle (Suisse)

  • Décédé Juillet 1944 à Auschwitz

Né le 21 mai 1894 à Hattstatt dans le Haut-Rhin, Armand HIRSCH, marié à Edmée, est employé de commerce dans la confection. Ils ont un fils, Claude, né le 16 février 1931. Lorsque la guerre éclate, l’Alsace est déclarée zone des armées : la famille se replie alors dans un hôtel à Quarré-les-Tombes (Yonne) de septembre 1939 à mai 1940. Elle quitte la région au moment de l’avancée des troupes allemandes en 1940, et arrive à St Geniès de Malgoirès (Gard). Claude, leur fils, fréquente l’école du village puis devient pensionnaire au collège de Nîmes. En 1943, Edmée et Armand voient leur maison pillée par des miliciens et des gestapistes, et se réfugient dans un premier temps à Alès (Gard) puis, en janvier 1944, à Noirétable (Loire).  Edmée et Claude sont arrêtés le 24 mai 1944 à Noirétable (Loire) par la Gestapo pour motif racial. En l’apprenant, Armand décide de les retrouver en se livrant à l’ennemi. Il est interné à Lyon, puis transféré à Drancy le 20 juin 1944 où il est enregistré sous le numéro 24298. Il est déporté à Auschwitz, avec femme et enfant, par le convoi 76 le 30 juin 1944.

Edmée Ditisheim, naît le 4 septembre 1907 à Bâle (Suisse) et vient d’une famille juive alsacienne. Elle se marie avec Armand HIRSCH le 21 août 1929 et adopte la nationalité française. De mai 1940 à janvier 1944, Edmée, son époux Armand et leur fils Claude (né le 16 février 1931 à Colmar), pourchassés par les zélés gestapistes, se déplacent dans le Gard à St Geniès de Malgoirès, Nîmes et Alès, puis s’établissent dans la Loire à Noirétable. Claude y suit des cours par correspondance. Le 24 mai 1944, lavec sa mère aperçoivent une escouade près de leur maison, ils tentent de fuir mais sont arrêtés par une seconde escouade. Le père, parti faire des courses, se présente de lui-même aux autorités quand il apprend que sa femme et son fils ont été embarqués. Ils sont tous les trois transférés à Lyon, incarcérés au siège de la Gestapo boulevard Berthelot puis à la prison de Montluc pendant un mois. Ils partent le 21 juin à Drancy (matricule 24299 pour Edmée). Le 30 juin 1944, Claude et ses parents sont déportés par le convoi 76 à destination d’Auschwitz ; Edmée y décède le 31 août, Armand probablement gazé dès l’arrivée, selon son fils. Claude, alors âgé de 13 ans, est tatoué du matricule 16689, déclaré apte au travail au sein du centre industriel de Buna-Monowitz : travaux de terrassement, pose de câbles, déverrouillage de boulons, etc. Fin janvier 1945, les déportés de Buna-Monowitz sont évacués dans une marche de la mort ; Claude arrive dans un état d’épuisement extrême au camp de Buchenwald et est transféré à l’infirmerie de Dora, puis au camp de Nordhausen vers mars-avril 1945. Les américains libèrent le camp le 12 avril 1945, Claude est envoyé dans un camp américain en Thuringe puis à Mourmelon (Marne). Des frères de son père apprennent son retour et le prennent en charge. Il reprend sa scolarité en septembre 1946 à Paris. Il devient pharmacien, se marie en 1962, et a deux fils.  Il écrira son témoignage, publié par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en 2005[i] Frédérique Doat Vincent

[i]  « Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans Mai 1944-Mai 1945 »

Sources :

http://ressources.memorialdelashoah.org

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

HIRSCH Edmée née DITISHEIM

  • Auschwitz

  • Née le 4 septembre 1907 à Bâle (Suisse)

  • Décédé Juillet 1944 à Auschwitz

Né le 21 mai 1894 à Hattstatt dans le Haut-Rhin, Armand HIRSCH, marié à Edmée, est employé de commerce dans la confection. Ils ont un fils, Claude, né le 16 février 1931. Lorsque la guerre éclate, l’Alsace est déclarée zone des armées : la famille se replie alors dans un hôtel à Quarré-les-Tombes (Yonne) de septembre 1939 à mai 1940. Elle quitte la région au moment de l’avancée des troupes allemandes en 1940, et arrive à St Geniès de Malgoirès (Gard). Claude, leur fils, fréquente l’école du village puis devient pensionnaire au collège de Nîmes. En 1943, Edmée et Armand voient leur maison pillée par des miliciens et des gestapistes, et se réfugient dans un premier temps à Alès (Gard) puis, en janvier 1944, à Noirétable (Loire).  Edmée et Claude sont arrêtés le 24 mai 1944 à Noirétable (Loire) par la Gestapo pour motif racial. En l’apprenant, Armand décide de les retrouver en se livrant à l’ennemi. Il est interné à Lyon, puis transféré à Drancy le 20 juin 1944 où il est enregistré sous le numéro 24298. Il est déporté à Auschwitz, avec femme et enfant, par le convoi 76 le 30 juin 1944.

Edmée Ditisheim, naît le 4 septembre 1907 à Bâle (Suisse) et vient d’une famille juive alsacienne. Elle se marie avec Armand HIRSCH le 21 août 1929 et adopte la nationalité française. De mai 1940 à janvier 1944, Edmée, son époux Armand et leur fils Claude (né le 16 février 1931 à Colmar), pourchassés par les zélés gestapistes, se déplacent dans le Gard à St Geniès de Malgoirès, Nîmes et Alès, puis s’établissent dans la Loire à Noirétable. Claude y suit des cours par correspondance. Le 24 mai 1944, lavec sa mère aperçoivent une escouade près de leur maison, ils tentent de fuir mais sont arrêtés par une seconde escouade. Le père, parti faire des courses, se présente de lui-même aux autorités quand il apprend que sa femme et son fils ont été embarqués. Ils sont tous les trois transférés à Lyon, incarcérés au siège de la Gestapo boulevard Berthelot puis à la prison de Montluc pendant un mois. Ils partent le 21 juin à Drancy (matricule 24299 pour Edmée). Le 30 juin 1944, Claude et ses parents sont déportés par le convoi 76 à destination d’Auschwitz ; Edmée y décède le 31 août, Armand probablement gazé dès l’arrivée, selon son fils. Claude, alors âgé de 13 ans, est tatoué du matricule 16689, déclaré apte au travail au sein du centre industriel de Buna-Monowitz : travaux de terrassement, pose de câbles, déverrouillage de boulons, etc. Fin janvier 1945, les déportés de Buna-Monowitz sont évacués dans une marche de la mort ; Claude arrive dans un état d’épuisement extrême au camp de Buchenwald et est transféré à l’infirmerie de Dora, puis au camp de Nordhausen vers mars-avril 1945. Les américains libèrent le camp le 12 avril 1945, Claude est envoyé dans un camp américain en Thuringe puis à Mourmelon (Marne). Des frères de son père apprennent son retour et le prennent en charge. Il reprend sa scolarité en septembre 1946 à Paris. Il devient pharmacien, se marie en 1962, et a deux fils.  Il écrira son témoignage, publié par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en 2005[i] Frédérique Doat Vincent

[i]  « Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans Mai 1944-Mai 1945 »

Sources :

http://ressources.memorialdelashoah.org

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