RECHERCHEZ
Il naît à Colmar le 16 février 1931 d’Armand, ingénieur dans l’industrie de la filature et d’Edmée Ditisheim. La famille d’origine juive est implantée en Alsace depuis le 17ème siècle.
Devant la montée du nazisme, Ils quittent précipitamment Colmar avec leur Peugeot 402, le 2 septembre 1939, avec une première étape à Epernay, puis à Quarré les Tombes (Yonne) jusqu’en mai 1940. Ensuite une fuite éperdue devant l’avancée allemande pour arriver à St Génies de Malgoirès (Gard) où des amis de la famille les accueillent et où ils restent jusqu’au premiers mois de 1943. Il fréquente d’école du village et il est admis en 6ème au lycée Daudet de Nîmes en tant que pensionnaire, mais en octobre 1943 ils doivent fuir à nouveau avec un court passage par Alès où sa grand-mère décède, et enfin Noirétable (Loire) fin décembre 1943 où la famille est arrêtée par la gestapo en mai 1944. Emprisonnés au fort Montluc à Lyon, ils sont envoyés le 21 septembre 1944 au centre de regroupement des Israélites à Drancy et déportés par convoi 76 du 30 juin 1944.
Il est séparé de sa famille, son père est assassiné à son arrivée et sa mère ne survivra que quelques semaines. Il est affecté au camp d’Auschwitz III Monowitzen, matricule A 16689 à l’’usine surnommée « Buna », d’IG Farben-Industrie destinée à fabriquer du caoutchouc synthétique. Il travaille dans divers kommandos, d’abord comme terrassier, puis effectuant des travaux plus légers. Il est évacué le 18 janvier 1945 avec 250 à 300 autres déportés dans une marche de la mort jusqu’à Gleiwit et enfin à Mitelbau-Dora le 28 janvier 1945 (matricule 106731) où seuls 100 survivront. Envoyé aux Boelke Kaserne, le mouroir de Dora à Nordhausen, il assiste au bombardement du site le 3 avril par les alliés et profitant du chaos se réfugie dans des bâtiments abandonnés par ses geôliers, avant d’être libéré par les américains le 11 avril 1945. Il est rapatrié en France le 8 mai par avion et soigné à Epinal. Son oncle Léon le ramène à Paris en juin 1945 et il se rétablit pendant un an chez sa grand-mère maternelle à Bâle. En 1946, il reprend sa scolarité au lycée Montaigne. En 1950, il obtient son baccalauréat et en 1955 devient interne des hôpitaux de Paris. Il se spécialise en pharmacologie et devient chercheur pour la mise au point de médicaments nouveaux. Il épouse en 1962 Anne-Marie Bader avec qui il a deux enfants, puis trois petits-enfants. A leur attention il écrira un livre en 2005 « Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans mai 1944-mai 1945 ». En 1967, il soutient une thèse de doctorat et tiendra une officine jusqu’à sa retraite en 1988.
André Francisco
Sources :
Matricule A-16689 : Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans mai 1944-mai 1945 Broché – Grand livre, 26 octobre 2005 de Claude Hirsch (Auteur)
Cercle d’étude et de déportation de la shoah : https://www.cercleshoah.org/spip.php?article942
Dictionnaire biographique des déportés à Dora
RECHERCHEZ
Il naît à Colmar le 16 février 1931 d’Armand, ingénieur dans l’industrie de la filature et d’Edmée Ditisheim. La famille d’origine juive est implantée en Alsace depuis le 17ème siècle.
Devant la montée du nazisme, Ils quittent précipitamment Colmar avec leur Peugeot 402, le 2 septembre 1939, avec une première étape à Epernay, puis à Quarré les Tombes (Yonne) jusqu’en mai 1940. Ensuite une fuite éperdue devant l’avancée allemande pour arriver à St Génies de Malgoirès (Gard) où des amis de la famille les accueillent et où ils restent jusqu’au premiers mois de 1943. Il fréquente d’école du village et il est admis en 6ème au lycée Daudet de Nîmes en tant que pensionnaire, mais en octobre 1943 ils doivent fuir à nouveau avec un court passage par Alès où sa grand-mère décède, et enfin Noirétable (Loire) fin décembre 1943 où la famille est arrêtée par la gestapo en mai 1944. Emprisonnés au fort Montluc à Lyon, ils sont envoyés le 21 septembre 1944 au centre de regroupement des Israélites à Drancy et déportés par convoi 76 du 30 juin 1944.
Il est séparé de sa famille, son père est assassiné à son arrivée et sa mère ne survivra que quelques semaines. Il est affecté au camp d’Auschwitz III Monowitzen, matricule A 16689 à l’’usine surnommée « Buna », d’IG Farben-Industrie destinée à fabriquer du caoutchouc synthétique. Il travaille dans divers kommandos, d’abord comme terrassier, puis effectuant des travaux plus légers. Il est évacué le 18 janvier 1945 avec 250 à 300 autres déportés dans une marche de la mort jusqu’à Gleiwit et enfin à Mitelbau-Dora le 28 janvier 1945 (matricule 106731) où seuls 100 survivront. Envoyé aux Boelke Kaserne, le mouroir de Dora à Nordhausen, il assiste au bombardement du site le 3 avril par les alliés et profitant du chaos se réfugie dans des bâtiments abandonnés par ses geôliers, avant d’être libéré par les américains le 11 avril 1945. Il est rapatrié en France le 8 mai par avion et soigné à Epinal. Son oncle Léon le ramène à Paris en juin 1945 et il se rétablit pendant un an chez sa grand-mère maternelle à Bâle. En 1946, il reprend sa scolarité au lycée Montaigne. En 1950, il obtient son baccalauréat et en 1955 devient interne des hôpitaux de Paris. Il se spécialise en pharmacologie et devient chercheur pour la mise au point de médicaments nouveaux. Il épouse en 1962 Anne-Marie Bader avec qui il a deux enfants, puis trois petits-enfants. A leur attention il écrira un livre en 2005 « Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans mai 1944-mai 1945 ». En 1967, il soutient une thèse de doctorat et tiendra une officine jusqu’à sa retraite en 1988.
André Francisco
Sources :
Matricule A-16689 : Souvenirs de déportation d’un enfant de 13 ans mai 1944-mai 1945 Broché – Grand livre, 26 octobre 2005 de Claude Hirsch (Auteur)
Cercle d’étude et de déportation de la shoah : https://www.cercleshoah.org/spip.php?article942
Dictionnaire biographique des déportés à Dora