HEYRIÈS Henri, pseudo Gérard, Simon

  • 73562 Dachau

  • Né le 26 novembre 1904 à Nîmes

  • Décédé le 12 février 1983 à Aubagne

Henri Alphonse nait le 26 novembre 1904 à Nîmes ; son père Émile, alors âgé de 29 ans, employé des chemins de fer et sa mère Irène Cournet, 28 ans, habitent 1 rue enclos Rey. Henri obtient le Brevet de l’École Pratique d’Industrie de Nîmes, la 1ère partie du baccalauréat scientifique et en juillet 1926 il sort aspirant de l’École des Officiers de Réserve de la Marine nationale. Il épouse Yolande Chavassieu le 23 avril 1929 à Marseille où ils sont domiciliés 55 rue Levade. Leur fils Guy naît en 1930. Capitaine au long cours dans la marine, il est volontaire lors de la guerre en Espagne républicaine d’août 1936 à août 1938 et participe activement au ravitaillement. Il est le commandant du Dairiguerrme qui fut vendu en 1937 à l’Armateur « France-Navigation », compagnie maritime créée par le parti communiste le 15 avril 1937 pour alimenter les républicains espagnols en armes et denrées diverses durant la guerre d’Espagne.

Il intègre l’OS (Organisation spéciale) quand Joseph Gabalda, ancien de la Guerre d’Espagne, la met en place à Marseille et assure alors les liaisons avec l’Algérie et la Tunisie.

En octobre 1942, il est nommé responsable militaire pour la 4ème région FTP (Hérault, Aude, Ariège et Pyrénées Orientales) par Alfred Martin dit Thomas. Il prend en charge l’organisation de plusieurs opérations contre les voies ferrées à Montpellier, Narbonne et Carcassonne.

Arrêté le 24 décembre 1942 à Montpellier (Hérault) avec son adjoint Jacques Kahn, ils sont trouvés porteurs d’armes, d’explosifs et d’un plan de la gare du Mas Le Cres (Hérault) où ils avaient l’intention d’effectuer un sabotage. Écroué à la maison d’arrêt de Montpellier, Heyriès est condamné le 16 décembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Montpellier à vingt ans de travaux forcés pour atteinte à la sûreté extérieure de l’État. Le 21 décembre 1943, il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) et écroué sous le numéro 661.

Assigné au préau 1, il commande la 1ère compagnie qui participe le 19 février 1944 à l’ambitieuse tentative d’évasion collective. Le 19 février, il lance le signal de l’insurrection en faisant prisonnier au préau 1 le directeur de la centrale Schivo, le délégué de Vichy, l’intendant et plusieurs gardiens. Après la capture de Schivo et de ses adjoints, le plan mis au point par les détenus comporte l’immédiate neutralisation de tous les gardiens dans le préau 1 et ensuite dans tous les locaux de détention. Les responsables militaires du préau 1, Henri Heyriès et Jacques Mercier, placent leurs hommes. Il faut prestement ceinturer les gardiens, ce qui n’est pas une mince opération, et couper la retraite à quiconque, et tout cela avec un minimum de bruit. Petit à petit, les agents de surveillance de la prison, postés su tous les sites de la prison tombent dans les mailles du filet tissé par les insurgés, mais la révolte échoue.  Joseph Darnand, secrétaire-général au maintien de l’ordre de Vichy, se rend sur place et ordonne la tenue d’une cour martiale. Le 23 février, à 6 heures, 12 mutins sont condamnés à mort et fusillés à 11 heures, par un peloton de gardes mobiles.

Remis aux autorités allemandes, il est transféré à Compiègne le 2 juin 1944, d’où il est déporté à destination de Dachau le 18 juin 1944 avec le transport I 229 où le matricule 73562 lui sera attribué. Il est affecté le 1er août 1944 au Kommando d’Allach (spécialisé en construction aéronautique) puis à celui de Kaufbeuren le 1er octobre 1944 ; à nouveau à Allach le 15 avril 1945 où il sera libéré par les troupes américaines le 30 avril. Il est rapatrié le 25 mai 1945 par le centre de Sarreguemines.

Il décède à Aubagne (Bouches-du-Rhône) le 12 février 1983.

Monique Vézilier et André Francisco

Sources :

Généanet
Mémorial AFMD
Archives Arolsen
dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses :   https://www.resistants-eysses.fr/
Maitron
https://archeosousmarine.net/daiguerrme.php
https://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=1559&expo=
https://museedelaresistanceenligne.org/media1559-La-capture-des-surveillants

Service historique de la Défense – Vincennes GR 16P 293301

Service historique de la Défense – DAVCC Caen AC 21P416 617

Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses, dossier nominatif

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

HEYRIÈS Henri, pseudo Gérard, Simon

  • 73562 Dachau

  • Né le 26 novembre 1904 à Nîmes

  • Décédé le 12 février 1983 à Aubagne

Henri Alphonse nait le 26 novembre 1904 à Nîmes ; son père Émile, alors âgé de 29 ans, employé des chemins de fer et sa mère Irène Cournet, 28 ans, habitent 1 rue enclos Rey. Henri obtient le Brevet de l’École Pratique d’Industrie de Nîmes, la 1ère partie du baccalauréat scientifique et en juillet 1926 il sort aspirant de l’École des Officiers de Réserve de la Marine nationale. Il épouse Yolande Chavassieu le 23 avril 1929 à Marseille où ils sont domiciliés 55 rue Levade. Leur fils Guy naît en 1930. Capitaine au long cours dans la marine, il est volontaire lors de la guerre en Espagne républicaine d’août 1936 à août 1938 et participe activement au ravitaillement. Il est le commandant du Dairiguerrme qui fut vendu en 1937 à l’Armateur « France-Navigation », compagnie maritime créée par le parti communiste le 15 avril 1937 pour alimenter les républicains espagnols en armes et denrées diverses durant la guerre d’Espagne.

Il intègre l’OS (Organisation spéciale) quand Joseph Gabalda, ancien de la Guerre d’Espagne, la met en place à Marseille et assure alors les liaisons avec l’Algérie et la Tunisie.

En octobre 1942, il est nommé responsable militaire pour la 4ème région FTP (Hérault, Aude, Ariège et Pyrénées Orientales) par Alfred Martin dit Thomas. Il prend en charge l’organisation de plusieurs opérations contre les voies ferrées à Montpellier, Narbonne et Carcassonne.

Arrêté le 24 décembre 1942 à Montpellier (Hérault) avec son adjoint Jacques Kahn, ils sont trouvés porteurs d’armes, d’explosifs et d’un plan de la gare du Mas Le Cres (Hérault) où ils avaient l’intention d’effectuer un sabotage. Écroué à la maison d’arrêt de Montpellier, Heyriès est condamné le 16 décembre 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Montpellier à vingt ans de travaux forcés pour atteinte à la sûreté extérieure de l’État. Le 21 décembre 1943, il est transféré à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) et écroué sous le numéro 661.

Assigné au préau 1, il commande la 1ère compagnie qui participe le 19 février 1944 à l’ambitieuse tentative d’évasion collective. Le 19 février, il lance le signal de l’insurrection en faisant prisonnier au préau 1 le directeur de la centrale Schivo, le délégué de Vichy, l’intendant et plusieurs gardiens. Après la capture de Schivo et de ses adjoints, le plan mis au point par les détenus comporte l’immédiate neutralisation de tous les gardiens dans le préau 1 et ensuite dans tous les locaux de détention. Les responsables militaires du préau 1, Henri Heyriès et Jacques Mercier, placent leurs hommes. Il faut prestement ceinturer les gardiens, ce qui n’est pas une mince opération, et couper la retraite à quiconque, et tout cela avec un minimum de bruit. Petit à petit, les agents de surveillance de la prison, postés su tous les sites de la prison tombent dans les mailles du filet tissé par les insurgés, mais la révolte échoue.  Joseph Darnand, secrétaire-général au maintien de l’ordre de Vichy, se rend sur place et ordonne la tenue d’une cour martiale. Le 23 février, à 6 heures, 12 mutins sont condamnés à mort et fusillés à 11 heures, par un peloton de gardes mobiles.

Remis aux autorités allemandes, il est transféré à Compiègne le 2 juin 1944, d’où il est déporté à destination de Dachau le 18 juin 1944 avec le transport I 229 où le matricule 73562 lui sera attribué. Il est affecté le 1er août 1944 au Kommando d’Allach (spécialisé en construction aéronautique) puis à celui de Kaufbeuren le 1er octobre 1944 ; à nouveau à Allach le 15 avril 1945 où il sera libéré par les troupes américaines le 30 avril. Il est rapatrié le 25 mai 1945 par le centre de Sarreguemines.

Il décède à Aubagne (Bouches-du-Rhône) le 12 février 1983.

Monique Vézilier et André Francisco

Sources :

Généanet
Mémorial AFMD
Archives Arolsen
dictionnaire en ligne des résistants d’Eysses :   https://www.resistants-eysses.fr/
Maitron
https://archeosousmarine.net/daiguerrme.php
https://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=1559&expo=
https://museedelaresistanceenligne.org/media1559-La-capture-des-surveillants

Service historique de la Défense – Vincennes GR 16P 293301

Service historique de la Défense – DAVCC Caen AC 21P416 617

Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses, dossier nominatif

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