HÉRAUT Alain

  • 52033 Buchenwald

  • Né le 12 décembre 1924 à Nîmes (Gard)

  • Décédé le 30 décembre 1998 à Ganges (Hérault)

Alain Louis naît au 22 Rue Isabelle fils de Louis, Nîmois, ancien combattant de la guerre de 1914-1918 et de Juliette Géminard, Lozérienne. Engagé volontaire, il rejoint le dépôt de Toulon comme matelot de 2e classe le 27 octobre 1942. Il est envoyé en permission renouvelable à compter du 1er décembre 1942[1] à la suite du sabordage de la flotte française à Toulon le 27 novembre 1942. Il entre en résistance en août 1943 comme agent de renseignement, puis au M.U.R. (S.I.V.X.) de Lyon le 3 octobre 1943 au service des faux papiers (pseudonyme : Albert). C’est lors d’une mission qu’il est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944 sous l’identité de André Hugon. Il est interné à la prison de Montluc de Lyon sous l’écrou 213 du 8 mars au 20 avril 1944 puis déporté au centre de regroupement de Compiègne Frontstalag 122 sous le numéro 33051 du 21 avril au 11 mai 1944. Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 12 mai 1944 où il arrive le 14 mai. Il est affecté le 13 décembre 1944 au Kommando de Berga/Elster[2] jusqu’au 20 avril 1945. Face à l’avance des armées alliées, il est évacué le 20 avril à pied vers une destination inconnue qui s’achèvera à Plauen le 8 mai 1945 où épuisé, il sera secouru et transporté dans une brouette jusqu’à l’annexe de l’hôpital de Plauen. Il est rapatrié chez ses parents à Nîmes le 8 juin 1945 où il reprend son métier de maçon et en 1950 part au Maroc comme chef de chantier au Génie Rural de Marrakech dans le cadre de la construction d’un barrage dans la vallée du Dadès. Il y rencontre Adèle, sa future épouse, héraultaise, d’origine espagnole, venue en visite chez sa sœur. Rentré en France en 1956 avec son épouse et ses deux enfants Chantal et Serge, il s’installe à Nîmes et travaille comme chef de chantier jusqu’à la retraite. Adhérent à la F.N.D.I.R.P., il témoigne dans les collèges et lycées. Après le décès de son épouse en 1985, il s’installe à Saint-Hippolyte-du-Fort. Il est titulaire de la Croix de guerre 1939/1945, de la médaille militaire, de la Légion d’Honneur qui lui a été remise par Robert Clop le 2 décembre 1979 au siège de la F.N.D.I.R.P. de Nîmes.

Il décédera le 30 décembre 1998 à l’hôpital de Ganges des suites d’un accident de la route survenu à Saint-Hippolyte-du-Fort ce même jour. Le colonel Adgé lui a rendu un vibrant hommage lors de ses obsèques le 4 janvier 1999.

Chantal Couturier et Serge Héraut

[1] Source : Le directeur du recrutement de la 9e région

[2] Activités du camp : construction de galeries dans la montagne afin d’aménager des voies d’accès à une usine souterraine : Association française Buchenwald Dora et Kommandos.

Sources :

Archive familiales

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

HÉRAUT Alain

  • 52033 Buchenwald

  • Né le 12 décembre 1924 à Nîmes (Gard)

  • Décédé le 30 décembre 1998 à Ganges (Hérault)

Alain Louis naît au 22 Rue Isabelle fils de Louis, Nîmois, ancien combattant de la guerre de 1914-1918 et de Juliette Géminard, Lozérienne. Engagé volontaire, il rejoint le dépôt de Toulon comme matelot de 2e classe le 27 octobre 1942. Il est envoyé en permission renouvelable à compter du 1er décembre 1942[1] à la suite du sabordage de la flotte française à Toulon le 27 novembre 1942. Il entre en résistance en août 1943 comme agent de renseignement, puis au M.U.R. (S.I.V.X.) de Lyon le 3 octobre 1943 au service des faux papiers (pseudonyme : Albert). C’est lors d’une mission qu’il est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944 sous l’identité de André Hugon. Il est interné à la prison de Montluc de Lyon sous l’écrou 213 du 8 mars au 20 avril 1944 puis déporté au centre de regroupement de Compiègne Frontstalag 122 sous le numéro 33051 du 21 avril au 11 mai 1944. Il est déporté à Buchenwald par le convoi du 12 mai 1944 où il arrive le 14 mai. Il est affecté le 13 décembre 1944 au Kommando de Berga/Elster[2] jusqu’au 20 avril 1945. Face à l’avance des armées alliées, il est évacué le 20 avril à pied vers une destination inconnue qui s’achèvera à Plauen le 8 mai 1945 où épuisé, il sera secouru et transporté dans une brouette jusqu’à l’annexe de l’hôpital de Plauen. Il est rapatrié chez ses parents à Nîmes le 8 juin 1945 où il reprend son métier de maçon et en 1950 part au Maroc comme chef de chantier au Génie Rural de Marrakech dans le cadre de la construction d’un barrage dans la vallée du Dadès. Il y rencontre Adèle, sa future épouse, héraultaise, d’origine espagnole, venue en visite chez sa sœur. Rentré en France en 1956 avec son épouse et ses deux enfants Chantal et Serge, il s’installe à Nîmes et travaille comme chef de chantier jusqu’à la retraite. Adhérent à la F.N.D.I.R.P., il témoigne dans les collèges et lycées. Après le décès de son épouse en 1985, il s’installe à Saint-Hippolyte-du-Fort. Il est titulaire de la Croix de guerre 1939/1945, de la médaille militaire, de la Légion d’Honneur qui lui a été remise par Robert Clop le 2 décembre 1979 au siège de la F.N.D.I.R.P. de Nîmes.

Il décédera le 30 décembre 1998 à l’hôpital de Ganges des suites d’un accident de la route survenu à Saint-Hippolyte-du-Fort ce même jour. Le colonel Adgé lui a rendu un vibrant hommage lors de ses obsèques le 4 janvier 1999.

Chantal Couturier et Serge Héraut

[1] Source : Le directeur du recrutement de la 9e région

[2] Activités du camp : construction de galeries dans la montagne afin d’aménager des voies d’accès à une usine souterraine : Association française Buchenwald Dora et Kommandos.

Sources :

Archive familiales

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.