RECHERCHEZ
Paul, Marcel, Adrien naît le 5 mars 1904 à Louviers (Eure), Paul Henry est, au moment de la guerre, capitaine dans les services de renseignements de l’armée française. Il se marie le 16 avril 1943 avec Juliette, Marie, Valentine Barbusse née le 10 août 1915 à Nîmes où ils habitent, 13 rue Cité Foulc. Ses parents sont Paul Jules Henry, contrôleur des impôts, et Jeanne Adrienne Eugénie Douzon. Après l’invasion de la Zone Libre, il travaille dans l’État-Major du réseau de renseignements Kléber, au sein des Forces Françaises Combattantes (FFC), en qualité de chef de mission de 2e classe avec le grade de commandant, pendant la durée de sa mission. Il prend comme pseudonyme le nom de Paul Humbert, commerçant, né et résidant à Saint Maixent dans le département des Deux Sèvres.
II est arrêté sur dénonciation le 11 mai 1943 à Lyon, dans le département du Rhône. Paul écrit à ce sujet : « 16h05, rue Victor Hugo, non loin de la place Bellecour, arrestation opérée par 2 agents de la Gestapo, revolver au poing, qui ont requis par la suite des soldats allemands qui passaient en voiture. J’étais alors en congé d’armistice fictif. Le Colonel Pellissier commandant le 110ème R.I. en Allemagne, le Colonel Muller et M. Callandes S.D.E.C.E. Avenue Maunory à Paris sont impliqués dans la même affaire. »
Accusé d’espionnage contre l’Allemagne et en particulier pour la divulgation de l’ordre de bataille de l’armée allemande en France, Il est interné pour 4 jours à Lyon à la prison Montluc. Il est ensuite déplacé à Dijon jusqu’au 15 juillet 1943 pour rejoindre la prison de Fresnes où il reste jusqu’au 31 août de la même année. Il quitte ce lieu le 2 septembre 1943, au départ de Paris, gare de l’Est, par le transport I.128 comme « interné d’honneur » pour le SS Kommando Eisenberg (Sudètes) d’où il est libéré le 12 mai 1945. Rapatrié le lendemain par les Alliés, il arrive à l’Hôtel Lutetia. Sa position est étudiée par un Jury d’Honneur chargé d’examiner le cas des déportés politiques. Classé dans la première catégorie des officiers déportés dont l’appartenance à un mouvement de résistance ne fait aucun doute, sa situation militaire est régularisée et une nouvelle affectation lui est adressée. (Courrier du Ministre de la guerre du 22 août 1945). Il retrouve un poste au sein des services de renseignements – de nouveau en tant que capitaine -, à la Direction Générale des Etudes et Recherches, créée à Libération. Dans les années qui suivent, il montera en grade : lieutenant-colonel puis colonel. Il est nommé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 17 août 1945 signé « De Gaulle » dans lequel il est précisé : « Officier de Service de renseignements de grande valeur, intelligent et cultivé, modeste et brave. Rentré d’un poste à l’étranger au mois de juin 1942, prend immédiatement sa place dans le service de renseignements clandestins, comme chef de la Section Allemande. Invité à rejoindre l’Afrique du Nord, lors de l’occupation de la Zone Sud, en raison des recherches dont il est l’objet de la part des services allemands qui le connaissent depuis longtemps, sollicite l’honneur de rester à son poste en France. Il se refuse, au cours des fréquents et durs interrogatoires auxquels il est soumis, à faire la moindre révélation susceptible de compromettre ses camarades ou l’organisation générale du service. » Cette nomination comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme. Il est reconnu comme interné résistant par décision du 17 mai 1951, titre qui sera transformé en « Déporté Résistant » en décembre 1955 suite au classement du camp d’Eisenberg comme lieu de déportation. Paul Henry décède le 16 octobre 1990 à Nîmes et son épouse le 20 mai 2014 à La Grande-Motte, dans l’Hérault.
Rédacteur : Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Archives SHD Caen,
Insee
Etat Civil de Louviers
RECHERCHEZ
Paul, Marcel, Adrien naît le 5 mars 1904 à Louviers (Eure), Paul Henry est, au moment de la guerre, capitaine dans les services de renseignements de l’armée française. Il se marie le 16 avril 1943 avec Juliette, Marie, Valentine Barbusse née le 10 août 1915 à Nîmes où ils habitent, 13 rue Cité Foulc. Ses parents sont Paul Jules Henry, contrôleur des impôts, et Jeanne Adrienne Eugénie Douzon. Après l’invasion de la Zone Libre, il travaille dans l’État-Major du réseau de renseignements Kléber, au sein des Forces Françaises Combattantes (FFC), en qualité de chef de mission de 2e classe avec le grade de commandant, pendant la durée de sa mission. Il prend comme pseudonyme le nom de Paul Humbert, commerçant, né et résidant à Saint Maixent dans le département des Deux Sèvres.
II est arrêté sur dénonciation le 11 mai 1943 à Lyon, dans le département du Rhône. Paul écrit à ce sujet : « 16h05, rue Victor Hugo, non loin de la place Bellecour, arrestation opérée par 2 agents de la Gestapo, revolver au poing, qui ont requis par la suite des soldats allemands qui passaient en voiture. J’étais alors en congé d’armistice fictif. Le Colonel Pellissier commandant le 110ème R.I. en Allemagne, le Colonel Muller et M. Callandes S.D.E.C.E. Avenue Maunory à Paris sont impliqués dans la même affaire. »
Accusé d’espionnage contre l’Allemagne et en particulier pour la divulgation de l’ordre de bataille de l’armée allemande en France, Il est interné pour 4 jours à Lyon à la prison Montluc. Il est ensuite déplacé à Dijon jusqu’au 15 juillet 1943 pour rejoindre la prison de Fresnes où il reste jusqu’au 31 août de la même année. Il quitte ce lieu le 2 septembre 1943, au départ de Paris, gare de l’Est, par le transport I.128 comme « interné d’honneur » pour le SS Kommando Eisenberg (Sudètes) d’où il est libéré le 12 mai 1945. Rapatrié le lendemain par les Alliés, il arrive à l’Hôtel Lutetia. Sa position est étudiée par un Jury d’Honneur chargé d’examiner le cas des déportés politiques. Classé dans la première catégorie des officiers déportés dont l’appartenance à un mouvement de résistance ne fait aucun doute, sa situation militaire est régularisée et une nouvelle affectation lui est adressée. (Courrier du Ministre de la guerre du 22 août 1945). Il retrouve un poste au sein des services de renseignements – de nouveau en tant que capitaine -, à la Direction Générale des Etudes et Recherches, créée à Libération. Dans les années qui suivent, il montera en grade : lieutenant-colonel puis colonel. Il est nommé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 17 août 1945 signé « De Gaulle » dans lequel il est précisé : « Officier de Service de renseignements de grande valeur, intelligent et cultivé, modeste et brave. Rentré d’un poste à l’étranger au mois de juin 1942, prend immédiatement sa place dans le service de renseignements clandestins, comme chef de la Section Allemande. Invité à rejoindre l’Afrique du Nord, lors de l’occupation de la Zone Sud, en raison des recherches dont il est l’objet de la part des services allemands qui le connaissent depuis longtemps, sollicite l’honneur de rester à son poste en France. Il se refuse, au cours des fréquents et durs interrogatoires auxquels il est soumis, à faire la moindre révélation susceptible de compromettre ses camarades ou l’organisation générale du service. » Cette nomination comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme. Il est reconnu comme interné résistant par décision du 17 mai 1951, titre qui sera transformé en « Déporté Résistant » en décembre 1955 suite au classement du camp d’Eisenberg comme lieu de déportation. Paul Henry décède le 16 octobre 1990 à Nîmes et son épouse le 20 mai 2014 à La Grande-Motte, dans l’Hérault.
Rédacteur : Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Archives SHD Caen,
Insee
Etat Civil de Louviers