Alphonse, François Hébrard naît le 13 juillet 1921 à Calvisson (Gard) village de la Vaunage à majorité protestante. Son père Paul Hébrard est ouvrier agricole, Lucie, Hélène Itier est sa mère. En 1944, Alphonse, requis pour le Service du Travail Obligatoire (STO) habite Saint-Jean-du-Gard ; réfractaire il s’est rapproché de son oncle Léopold Fougairolles, cultivateur à St-Bonnet près de Lasalle, un paysage de semi-montagne boisé où s’installe des maquis. Toute la famille Fougairolles (Léopold, Marcelle, son épouse, Henri, leur fils et Alphonse), est arrêtée le 7 février 1944 par les gendarmes de Lasalle : les provisions trouvées lors de la perquisition de leur ferme ont été qualifiés de « réquisitions abusives« [i] par les autorités. Présentés à la gendarmerie du Vigan, ils sont conduits à Nîmes le 8 février. Alphonse Hébrard suit le même parcours que son oncle et son cousin : la prison de Nîmes jusqu’au 19 juin et le transfert à la prison St Paul de Lyon. Le 29 juin ils sont tous les trois déportés dans le convoi I.234 au départ de Lyon. Le 3 juillet arrivé au KL de Dachau, Alphonse Hébrard reçoit le matricule 75839[ii]. Passée la période de quarantaine il est transféré le 21 juillet au KL de Flossenburg en Haute Bavière où un nouveau matricule lui est attribué 13670. Il est rapidement affecté au Kommando K18, à Leitmeritz dans les Sudètes[iii] : soumis à un travail journalier de 14h pour la construction d’une usine souterraine pour Elsabe S.A, fabrication de moteurs pour char d’assaut.  Alphonse Hébrard décède le 17 décembre 1944[iv].

À Lasalle son nom figure sur le monument dédié à tous les disparus du maquis, de la Résistance et de l’oppression.

Monique Vezilier

Monique Vézilier[i] DAVCC Caen, dossier de déporté de Hébrard Alphonse 21P 462033

[ii] Arolsen dossier d’Hébrard Alphonse Doc ID 10659221

[iii] https://asso-flossenburg.com

[iv] Arolsen Doc ID 10884519

Sources :