Raymond, Auguste, Gabriel Hardy nait le 26 décembre 1921 à Alès dans le Gard. Ses parents, Hardy Casimir et Henriette née Fontane habitent 1 vieille route d’Anduze à Alès. Raymond Hardy exerce la profession de monteur. Il est incorporé aux chantiers de jeunesse, obligatoires pour tous les jeunes hommes de la zone libre à partir de 1941, à Sète (Hérault).[i] En 1942, dans le cadre de la loi sur le Service du travail obligatoire (STO) qui concerne les jeunes nés en 1920, 1921 et 1922, les Chantiers de Jeunesse envoient 16 000 jeunes en Allemagne[ii].

Le 12 mars 1943 Raymond Hardy est dirigé sur une annexe du KL d’Auschwitz, située à Gleiwitz (Glivice) en Haute Silésie, où Il est employé dans un atelier de réparation de la Reichsbahn[iii]. Début janvier 1944 soigné à l’hôpital pour une phlébite, il reçoit la visite d’un camarade originaire d’Alès Monna Robert, le lendemain 4 janvier 1944, accusé de sabotage et d’absences répétées à son travail, il est arrêté par la Gestapo ; il est emprisonné à Gleiwitz[iv] puis dans un camp près de Breslau. Déporté au KZ de Gross-Rosen, il est dans les premières évacuations de février 1945[v] et arrive le 15 février 1945 au KL de Mauthausen où il décède le 22 avril 1945. (Autriche). (Les dernières nouvelles reçues par sa famille dataient de juillet 1944).

Monique Vézilier

[i] DAVCC Caen 21P 461606 dossier de déporté de Hardy Raymond

[ii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Chantiers de la jeunesse française

[iii] https://collections.arolsen-archives.org Doc ID 70210223

[iv] DAVCC Caen dossier de déporté d’Hardy Raymond 21P 461606/IMG 20220112_04426 jpg

[v] Marcel Ruby in Le Livre de la Déportation, p.151

Sources :