RECHERCHEZ
Isaak Gottlieb naît le 31 octobre 1900 à Dzialoszyce en Pologne.
Afin de fuir les persécutions antisémites, il se réfugie à Hal en Belgique, mais cet asile se révèle cependant très précaire : comme des milliers de réfugiés juifs et considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi du fait de l’avance des troupes allemandes, il en est expulsé. Il apparait sur la « liste de St Cyprien » qui recense les juifs réfugiés en Belgique et expulsés le 10 mai 1940 et son parcours est identique à beaucoup d’autres. D’abord dans la région d’Orléans : à Cepoy (camp pour les ressortissants d’origine allemande) puis à la ferme camp de travail de Cerdon dans le Cher, puis au camp de st Cyprien (Pyrénées orientales). En octobre, des inondations catastrophiques obligent au déplacement des internés. Il est alors envoyé à Rivesaltes, au centre dit « d’Hébergement pour les étrangers indésirables », en majorité juifs, le 30 octobre 1940. Et le 18 juillet 1941 il est envoyé au GTE 405 aux mines de la Grand Combe/ La Favède.
Il est arrêté et envoyé au camp des Milles à côté d’Aix en Provence en attendant son transfert au centre de regroupement des israélites à Drancy d’où il est déporté par convoi 29[i] du 7 septembre 1942 à destination d’Auschwitz. On le retrouve à Kaufering, camp satellite de Dachau, en août 1944 sous le matricule 88896. Il survivra aux camps [ii].
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 38 – colonne 13 – rangée 2
André FRANCISCO
[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
[ii] Alexandre Doulut, Serge Klarsfeld, Sandrine Labeau, Mémorial des 3943 rescapés juifs de France (Beate Klarsfeld Foundation/Fils et Filles des Déportés Juifs de France/Après l’oubli, Paris, 2018)
Sources :
-Archives camp de Rivesaltes
-Photo : musée de Malines / Belgique Photo extraite du « 1942-1944 Drancy-Auschwitz Juifs de Belgique déportés via la France » Kazerne Dossin
-La liste de Saint-Cyprien – L’odyssée de plusieurs milliers de Juifs expulsés le 10 mai 1940 par les autorités belges vers des camps d’internement du Sud de la France, antichambre des camps d’extermination
Marcel Bervoets
-Archives Arolsen matricule 88896
-Archives SHD Caen
RECHERCHEZ
Isaak Gottlieb naît le 31 octobre 1900 à Dzialoszyce en Pologne.
Afin de fuir les persécutions antisémites, il se réfugie à Hal en Belgique, mais cet asile se révèle cependant très précaire : comme des milliers de réfugiés juifs et considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi du fait de l’avance des troupes allemandes, il en est expulsé. Il apparait sur la « liste de St Cyprien » qui recense les juifs réfugiés en Belgique et expulsés le 10 mai 1940 et son parcours est identique à beaucoup d’autres. D’abord dans la région d’Orléans : à Cepoy (camp pour les ressortissants d’origine allemande) puis à la ferme camp de travail de Cerdon dans le Cher, puis au camp de st Cyprien (Pyrénées orientales). En octobre, des inondations catastrophiques obligent au déplacement des internés. Il est alors envoyé à Rivesaltes, au centre dit « d’Hébergement pour les étrangers indésirables », en majorité juifs, le 30 octobre 1940. Et le 18 juillet 1941 il est envoyé au GTE 405 aux mines de la Grand Combe/ La Favède.
Il est arrêté et envoyé au camp des Milles à côté d’Aix en Provence en attendant son transfert au centre de regroupement des israélites à Drancy d’où il est déporté par convoi 29[i] du 7 septembre 1942 à destination d’Auschwitz. On le retrouve à Kaufering, camp satellite de Dachau, en août 1944 sous le matricule 88896. Il survivra aux camps [ii].
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 38 – colonne 13 – rangée 2
André FRANCISCO
[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
[ii] Alexandre Doulut, Serge Klarsfeld, Sandrine Labeau, Mémorial des 3943 rescapés juifs de France (Beate Klarsfeld Foundation/Fils et Filles des Déportés Juifs de France/Après l’oubli, Paris, 2018)
Sources :
-Archives camp de Rivesaltes
-Photo : musée de Malines / Belgique Photo extraite du « 1942-1944 Drancy-Auschwitz Juifs de Belgique déportés via la France » Kazerne Dossin
-La liste de Saint-Cyprien – L’odyssée de plusieurs milliers de Juifs expulsés le 10 mai 1940 par les autorités belges vers des camps d’internement du Sud de la France, antichambre des camps d’extermination
Marcel Bervoets
-Archives Arolsen matricule 88896
-Archives SHD Caen