RECHERCHEZ
Né le 11 mars 1872 à Hattstatt (Haut-Rhin), Marx Ginsburger – Max pour sa famille – est le fils de Meyer Ginsburger, marchand de bétail et de Sophie Khan. Il a un frère aîné : Moïse (1865-1949) qui, devenu rabbin, laissera une œuvre abondante restant aujourd’hui encore le fondement des études sur l’histoire des Juifs d’Alsace.
Max exerce comme son père la profession de marchand de bétail. Le 9 janvier 1902, il épouse à Hegenheim (Haut-Rhin) Julie Rein, née le 14 juin 1879 dans cette même ville. Elle est la fille de Samuel Rein, marchand de tissu et d’Esther Schnoll. Le couple s’installe à Hattstatt, 123 rue Principale où il a cinq enfants : Sophie en 1902, Robert un an plus tard puis Fernande le 27 septembre 1905, Jacques en 1910 et en Marthe, l’année suivante. En 1919 – comme tous les Alsaciens-Lorrains ayant vécu sous le Reich allemand -, la famille est réintégrée à la nationalité française par le traité de Versailles.
Mais l’Histoire s’inverse en juin 1940 quand, après l’Armistice, l’Alsace passe de nouveau sous administration allemande. La différence notable est que cette fois-ci, les Juifs sont expulsés et leurs biens saisis. Le point d’orgue de cette campagne de « purification » sera l’incendie des synagogues, dont celle de Hattstatt, le 12 septembre.
Ayant tout quitté, Max et Julie se réfugient à Nîmes où, à partir du mois d’août 1940, ils trouvent à se loger 33 avenue de Camargue. Ils y restent jusqu’au début 1943, époque à laquelle ils sont recensés parmi les Juifs du Gard. La situation se dégradant fortement, ils partent pour Lyon, peut-être dans l’espoir de gagner ensuite la Savoie, où l’occupation italienne est moins brutale envers les Juifs.
Ayant pris un logement au 14 avenue Leclerc, ils sont rejoints par leur fille Fernande, épouse Dreyfus. C’est là que la Gestapo – qui est alors sous le commandement de Klaus Barbie -, les arrête tous les trois, le 8 août 1943. Ils sont alors enfermés à la prison de Montluc à Lyon, avant d’être internés à Drancy le 3 septembre (Max y reçoit le matricule 4646 et Julie le 4647). Ils sont ensuite déportés vers Auschwitz le 7 octobre, par le convoi 60. Les époux Ginsburger et leur fille Fernande sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. La date de leur décès est administrativement fixée au 12 octobre 1943.
Leur nom est inscrit au mur du mémorial de la Shoah : dalle 11 – colonne 4 – rangée 2
Rédacteurs : Georges Muller – André Francisco
Sources :
Archives de Caen
site Yad Vashem
Archives du département de Rhône et de la Métropole de Lyon
document du lien : http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/mginsbur/index.htmArchives départementales du Gard, cote : 1W139 (« fichier juif »)
RECHERCHEZ
Né le 11 mars 1872 à Hattstatt (Haut-Rhin), Marx Ginsburger – Max pour sa famille – est le fils de Meyer Ginsburger, marchand de bétail et de Sophie Khan. Il a un frère aîné : Moïse (1865-1949) qui, devenu rabbin, laissera une œuvre abondante restant aujourd’hui encore le fondement des études sur l’histoire des Juifs d’Alsace.
Max exerce comme son père la profession de marchand de bétail. Le 9 janvier 1902, il épouse à Hegenheim (Haut-Rhin) Julie Rein, née le 14 juin 1879 dans cette même ville. Elle est la fille de Samuel Rein, marchand de tissu et d’Esther Schnoll. Le couple s’installe à Hattstatt, 123 rue Principale où il a cinq enfants : Sophie en 1902, Robert un an plus tard puis Fernande le 27 septembre 1905, Jacques en 1910 et en Marthe, l’année suivante. En 1919 – comme tous les Alsaciens-Lorrains ayant vécu sous le Reich allemand -, la famille est réintégrée à la nationalité française par le traité de Versailles.
Mais l’Histoire s’inverse en juin 1940 quand, après l’Armistice, l’Alsace passe de nouveau sous administration allemande. La différence notable est que cette fois-ci, les Juifs sont expulsés et leurs biens saisis. Le point d’orgue de cette campagne de « purification » sera l’incendie des synagogues, dont celle de Hattstatt, le 12 septembre.
Ayant tout quitté, Max et Julie se réfugient à Nîmes où, à partir du mois d’août 1940, ils trouvent à se loger 33 avenue de Camargue. Ils y restent jusqu’au début 1943, époque à laquelle ils sont recensés parmi les Juifs du Gard. La situation se dégradant fortement, ils partent pour Lyon, peut-être dans l’espoir de gagner ensuite la Savoie, où l’occupation italienne est moins brutale envers les Juifs.
Ayant pris un logement au 14 avenue Leclerc, ils sont rejoints par leur fille Fernande, épouse Dreyfus. C’est là que la Gestapo – qui est alors sous le commandement de Klaus Barbie -, les arrête tous les trois, le 8 août 1943. Ils sont alors enfermés à la prison de Montluc à Lyon, avant d’être internés à Drancy le 3 septembre (Max y reçoit le matricule 4646 et Julie le 4647). Ils sont ensuite déportés vers Auschwitz le 7 octobre, par le convoi 60. Les époux Ginsburger et leur fille Fernande sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. La date de leur décès est administrativement fixée au 12 octobre 1943.
Leur nom est inscrit au mur du mémorial de la Shoah : dalle 11 – colonne 4 – rangée 2
Rédacteurs : Georges Muller – André Francisco
Sources :
Archives de Caen
site Yad Vashem
Archives du département de Rhône et de la Métropole de Lyon
document du lien : http://judaisme.sdv.fr/histoire/rabbins/mginsbur/index.htmArchives départementales du Gard, cote : 1W139 (« fichier juif »)