GAUBIAC Fernand

  • 59968 Mauthausen

  • Né le 2 février 1899 à St Florent sur Auzonnet (Gard)

  • Décédé le 10 décembre 1977 à Nîmes.

    Troisième d’une fratrie de six enfants, il est le fils de Jules, mineur âgé de 32 ans, et d’Emilie Lauze, âgée de 25 ans. La famille s’installe à Nîmes en 1901.

    Il est incorporé au dépôt des équipages de la flotte, le 12 janvier 1917, comme engagé volontaire, pour la durée de la guerre, à l’armée d’Orient, jusqu’au 10 janvier 1920 (Tunisie et Turquie). Il gravira les échelons de matelot pour arriver quartier maitre mécanicien, en janvier 1920. Alors qu’il est mécanicien au PLM, il épouse à Lussan (Gard) Margueritte Badier le 1er mars 1924, avec laquelle il aura deux enfants. Accusé d’être sympathisant communiste, il est arrêté une première fois, le 20 février 1943, suite à un attentat en ville de Nîmes, et libéré 21 mars 1943.
    De par ses actes de résistance à l’ennemi (renseignements sur convois allemands, diffusion journaux et le combat,  refus de prendre en machine un officier allemand en gare de Marseille, faux prétextes pour refuser de tracter un convoi de l’armée allemande en gare de Sète), Fernand Gaubiac  est convoqué et dénoncé par l’ingénieur M. du dépôt de Nîmes. M. sera condamné à mort à la Libération, et gracié ultérieurement. Il est arrêté par la Gestapo à son domicile du 18 rue de la Biche (Nîmes), le 22 octobre 1943, en tant qu’otage, suite à un attentat le 19 octobre à Nîmes. Font partie de la même arrestation : Henri About (59479 Mauthausen), l’avocat Charles Bedos (59548 Mauthausen), Ferdinand Bonnefoi, agent SNCF, (59605 Mauthausen), Jean Borgomano, agent SNCF (59616 Mauthausen), Maurice Durand, monteur PTT (59881 Mauthausen) et seul contact de Gaubiac avec la Résistance. Ils suivront tous le même parcours de détention. Il est emprisonné à la prison Montcalm à Nîmes, puis envoyé à la prison St Pierre à Marseille, et transféré à Compiègne le 28 octobre 1943 (matricule 19591) pour être finalement déporté à Mauthausen, par convoi I.191 du 22 mars 1944. Il est envoyé le 2 juin au Kommando de Gusen 2[i] où il sera libéré par l’armée américaine le 5 mai 1945. Il rentrera à Nîmes, encore dans sa tenue de déporté, après un passage par l’hôtel Lutetia le 21 mai 1945. Il décède le 10 décembre 1977 à Nîmes. Il est médaillé de la Résistance (le 13 octobre 1946) et de la Croix du combattant volontaire 39/45 (le 23 décembre 1960). Au titre de la Résistance Intérieure Française, il sera homologué au grade fictif de sergent, pour services du 15 janvier 1943 au 23 mai 1945.

    André FRANCISCO

    André Francisco

    [i]Gusen II (St Georgen) est destiné à abriter la production souterraine d’armement (pièces du chasseur Messerschmitt Bf 109 et plus tard celles du chasseur à réaction Messerschmitt Me 262).
    « Bagne des bagnes, enfer des enfers, le camp de la mort, le camp du meurtre, le camp du suicide, le camp de la folie. Où êtes-vous, tous mes camarades qui êtes entrés, un matin d’avril 1944, dans ce camp ouvert pour nous, et vous autres qui êtes venus, en incessants renforts, combler les vides, renforcer nos rangs ?
    Gusen II, dont le nom seul faisait trembler ceux de Gusen I, ce camp qui passa pour être le plus terrible des Kommandos sous la tutelle de Mauthausen. »
    Extrait du livre de Bernard Aldebert : Chemin de croix en 50 stations. Librairie Arthème Fayard P. 72

    Sources :

    Archives SHD Caen
    Archive Arolsen
    Matricule militaire 2388 classe 1919 – archives départementales du Gard

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GAUBIAC Fernand

    • 59968 Mauthausen

    • Né le 2 février 1899 à St Florent sur Auzonnet (Gard)

    • Décédé le 10 décembre 1977 à Nîmes.

      Troisième d’une fratrie de six enfants, il est le fils de Jules, mineur âgé de 32 ans, et d’Emilie Lauze, âgée de 25 ans. La famille s’installe à Nîmes en 1901.

      Il est incorporé au dépôt des équipages de la flotte, le 12 janvier 1917, comme engagé volontaire, pour la durée de la guerre, à l’armée d’Orient, jusqu’au 10 janvier 1920 (Tunisie et Turquie). Il gravira les échelons de matelot pour arriver quartier maitre mécanicien, en janvier 1920. Alors qu’il est mécanicien au PLM, il épouse à Lussan (Gard) Margueritte Badier le 1er mars 1924, avec laquelle il aura deux enfants. Accusé d’être sympathisant communiste, il est arrêté une première fois, le 20 février 1943, suite à un attentat en ville de Nîmes, et libéré 21 mars 1943.
      De par ses actes de résistance à l’ennemi (renseignements sur convois allemands, diffusion journaux et le combat,  refus de prendre en machine un officier allemand en gare de Marseille, faux prétextes pour refuser de tracter un convoi de l’armée allemande en gare de Sète), Fernand Gaubiac  est convoqué et dénoncé par l’ingénieur M. du dépôt de Nîmes. M. sera condamné à mort à la Libération, et gracié ultérieurement. Il est arrêté par la Gestapo à son domicile du 18 rue de la Biche (Nîmes), le 22 octobre 1943, en tant qu’otage, suite à un attentat le 19 octobre à Nîmes. Font partie de la même arrestation : Henri About (59479 Mauthausen), l’avocat Charles Bedos (59548 Mauthausen), Ferdinand Bonnefoi, agent SNCF, (59605 Mauthausen), Jean Borgomano, agent SNCF (59616 Mauthausen), Maurice Durand, monteur PTT (59881 Mauthausen) et seul contact de Gaubiac avec la Résistance. Ils suivront tous le même parcours de détention. Il est emprisonné à la prison Montcalm à Nîmes, puis envoyé à la prison St Pierre à Marseille, et transféré à Compiègne le 28 octobre 1943 (matricule 19591) pour être finalement déporté à Mauthausen, par convoi I.191 du 22 mars 1944. Il est envoyé le 2 juin au Kommando de Gusen 2[i] où il sera libéré par l’armée américaine le 5 mai 1945. Il rentrera à Nîmes, encore dans sa tenue de déporté, après un passage par l’hôtel Lutetia le 21 mai 1945. Il décède le 10 décembre 1977 à Nîmes. Il est médaillé de la Résistance (le 13 octobre 1946) et de la Croix du combattant volontaire 39/45 (le 23 décembre 1960). Au titre de la Résistance Intérieure Française, il sera homologué au grade fictif de sergent, pour services du 15 janvier 1943 au 23 mai 1945.

      André FRANCISCO

      André Francisco

      [i]Gusen II (St Georgen) est destiné à abriter la production souterraine d’armement (pièces du chasseur Messerschmitt Bf 109 et plus tard celles du chasseur à réaction Messerschmitt Me 262).
      « Bagne des bagnes, enfer des enfers, le camp de la mort, le camp du meurtre, le camp du suicide, le camp de la folie. Où êtes-vous, tous mes camarades qui êtes entrés, un matin d’avril 1944, dans ce camp ouvert pour nous, et vous autres qui êtes venus, en incessants renforts, combler les vides, renforcer nos rangs ?
      Gusen II, dont le nom seul faisait trembler ceux de Gusen I, ce camp qui passa pour être le plus terrible des Kommandos sous la tutelle de Mauthausen. »
      Extrait du livre de Bernard Aldebert : Chemin de croix en 50 stations. Librairie Arthème Fayard P. 72

      Sources :

      Archives SHD Caen
      Archive Arolsen
      Matricule militaire 2388 classe 1919 – archives départementales du Gard

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