GALANT Anna

  • Auschwitz

  • Née le 13 avril 1939 à Paris

  • Décédée vers le 10 décembre 1943 à Auschwitz

    Menachem Galant dit Max voit le jour le 12 avril 1911 au sein de la petite communauté juive de Dobrodzień en Haute-Silésie (alors en Allemagne, aujourd’hui en Pologne). Il est l’avant-dernier des plus jeunes des enfants de Hersz David Galant et Chana Marjem née Freilich/Frajlich.

    Max et sa plus jeune sœur, Hélène, sont élevés par leur mère, devenue veuve. Au début des années 1930, tous les trois quittent la Pologne pour rejoindre à Paris le frère aîné de Max, Yehudah, qui dirige une petite industrie de maroquinerie.

    Contribuant à l’entreprise familiale, Max devient maroquinier. Le 29 décembre 1936, il épouse dans le 20e arrondissement une jeune couturière : Dwora/Dora, fille de Pesjsach/Paul Grynszpan, tailleur, et Rywka Waniersztok , née à Varsovie (Pologne) le 16 novembre 1915. Lors de leur mariage, Max est domiciliée 4 rue Hittorf dans le 10e arrondissement, tandis que Dora vit chez ses parents : 5 rue du clos, Paris 20e.

    En 1937, le couple est naturalisé français. Deux ans plus tard, il a une petite fille : Anna, Regina qui naît à Paris le 13 avril 1939. Max et Dora restent dans la capitale au début de l’Occupation, mais voient la situation des Juifs se dégrader de jour en jour. Finalement, vers la mi-1941, Max et son frère Yehudah décident de mettre leur famille à l’abri en zone libre. Par petits groupes, Ils franchissent tous la ligne de démarcation et se réfugient à Nîmes.

    Cependant l’arrivée des Allemands en zone libre remet en question leur sécurité. En mars 1943, Max est prévenu par son neveu Adolphe – fils de son frère Yehudah -, de l’imminence de rafles. Les Galant au grand complet quittent précipitamment Nîmes pour Nice (Alpes-Maritimes) sous occupation italienne, beaucoup plus tolérante. Mais ils y sont arrêtés par les Italiens dès le 4 avril et assignés à résidence à Saint-Martin-Vésubie, au nord du département.

    Malgré tout, la vie est relativement plaisante, la principale contrainte étant de se présenter deux fois par jour auprès des carabiniers. En septembre 1943, Max et sa famille, ainsi que son frère et tous les siens sont avertis qu’ils doivent quitter de toute urgence Saint-Martin-Vésubie pour Cuneo (Italie) car la zone d’occupation italienne est sur le point de passer sous contrôle allemand. Les instructions précisent qu’après la longue traversée des Alpes à pied, un train les attendra pour les emmener à Rome où ils devraient pouvoir se fondre dans la population en attendant les Alliés.

    Et c’est en tout un millier de personnes, réparties en plusieurs groupes, qui entament ce voyage éprouvant passant par le col de Fenestre (Alpes-Martimes). Les Galant font partie du premier groupe. Hélas, peu avant Cuneo, dans le village italien de Borgo San Dalmazo, au lieu de partisans locaux, c’est la 12e Compagnie de Panzer Division qui les attend. Tout le monde est pris par les Allemands, sauf quelques rescapés qui arrivent à prévenir les groupes suivants.

    Les quelques 300 prisonniers, dont tous les Galant, sont internés à la caserne du village, avant d’être envoyés à Drancy. Max, Dora et Regina, y entrent le 24 novembre 1943, recevant respectivement les matricules 1872, 1873 et 1874. Ils sont déportés peu après par le convoi 64 du 7 décembre. Ils arrivent à Auschwitz trois jours plus tard, où Max reçoit le matricule 167522. Il est probable que Dora et sa fillette de 4 ans sont envoyées immédiatement à la chambre à gaz. Max survivra quelques temps à Auschwitz.

    Gérard Krebs.

    Sources :

    https://ame43.org/fr/souvenirs-de-saint-martin-vesubie-de-la-shoah-et-de-ses-consequences-par-david-galant/

    -Témoignage de David Galant : https://collections.ushmm.org/search/catalog/irn512340

    – https://yadvashem-france.org/wp-content/uploads/2020/08/saint-martin-vesubie_lesjustesdefrance.pdf

    -Etat Civil Paris 20e (acte mariage de Max et Dora, N° 2100)

    -Site Gallica-BnF (JO du 8/08/1937)

    -Site du Centro de Documentazione Ebraica Contemporanea : http://digital-library.cdec.it/cdec-web/

    (où Dora Grynszpan est enregistrée sous le nom de Dora Gruenbaum)

    -« Lest we forget / The Memoirs of David H. Galant » Livre autopublié en 2012 par Risa Galant, rassemblant les souvenirs de son père (dont photo : Dora Galant et sa fille, en 1940).

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    GALANT Anna

    • Auschwitz

    • Née le 13 avril 1939 à Paris

    • Décédée vers le 10 décembre 1943 à Auschwitz

      Menachem Galant dit Max voit le jour le 12 avril 1911 au sein de la petite communauté juive de Dobrodzień en Haute-Silésie (alors en Allemagne, aujourd’hui en Pologne). Il est l’avant-dernier des plus jeunes des enfants de Hersz David Galant et Chana Marjem née Freilich/Frajlich.

      Max et sa plus jeune sœur, Hélène, sont élevés par leur mère, devenue veuve. Au début des années 1930, tous les trois quittent la Pologne pour rejoindre à Paris le frère aîné de Max, Yehudah, qui dirige une petite industrie de maroquinerie.

      Contribuant à l’entreprise familiale, Max devient maroquinier. Le 29 décembre 1936, il épouse dans le 20e arrondissement une jeune couturière : Dwora/Dora, fille de Pesjsach/Paul Grynszpan, tailleur, et Rywka Waniersztok , née à Varsovie (Pologne) le 16 novembre 1915. Lors de leur mariage, Max est domiciliée 4 rue Hittorf dans le 10e arrondissement, tandis que Dora vit chez ses parents : 5 rue du clos, Paris 20e.

      En 1937, le couple est naturalisé français. Deux ans plus tard, il a une petite fille : Anna, Regina qui naît à Paris le 13 avril 1939. Max et Dora restent dans la capitale au début de l’Occupation, mais voient la situation des Juifs se dégrader de jour en jour. Finalement, vers la mi-1941, Max et son frère Yehudah décident de mettre leur famille à l’abri en zone libre. Par petits groupes, Ils franchissent tous la ligne de démarcation et se réfugient à Nîmes.

      Cependant l’arrivée des Allemands en zone libre remet en question leur sécurité. En mars 1943, Max est prévenu par son neveu Adolphe – fils de son frère Yehudah -, de l’imminence de rafles. Les Galant au grand complet quittent précipitamment Nîmes pour Nice (Alpes-Maritimes) sous occupation italienne, beaucoup plus tolérante. Mais ils y sont arrêtés par les Italiens dès le 4 avril et assignés à résidence à Saint-Martin-Vésubie, au nord du département.

      Malgré tout, la vie est relativement plaisante, la principale contrainte étant de se présenter deux fois par jour auprès des carabiniers. En septembre 1943, Max et sa famille, ainsi que son frère et tous les siens sont avertis qu’ils doivent quitter de toute urgence Saint-Martin-Vésubie pour Cuneo (Italie) car la zone d’occupation italienne est sur le point de passer sous contrôle allemand. Les instructions précisent qu’après la longue traversée des Alpes à pied, un train les attendra pour les emmener à Rome où ils devraient pouvoir se fondre dans la population en attendant les Alliés.

      Et c’est en tout un millier de personnes, réparties en plusieurs groupes, qui entament ce voyage éprouvant passant par le col de Fenestre (Alpes-Martimes). Les Galant font partie du premier groupe. Hélas, peu avant Cuneo, dans le village italien de Borgo San Dalmazo, au lieu de partisans locaux, c’est la 12e Compagnie de Panzer Division qui les attend. Tout le monde est pris par les Allemands, sauf quelques rescapés qui arrivent à prévenir les groupes suivants.

      Les quelques 300 prisonniers, dont tous les Galant, sont internés à la caserne du village, avant d’être envoyés à Drancy. Max, Dora et Regina, y entrent le 24 novembre 1943, recevant respectivement les matricules 1872, 1873 et 1874. Ils sont déportés peu après par le convoi 64 du 7 décembre. Ils arrivent à Auschwitz trois jours plus tard, où Max reçoit le matricule 167522. Il est probable que Dora et sa fillette de 4 ans sont envoyées immédiatement à la chambre à gaz. Max survivra quelques temps à Auschwitz.

      Gérard Krebs.

      Sources :

      https://ame43.org/fr/souvenirs-de-saint-martin-vesubie-de-la-shoah-et-de-ses-consequences-par-david-galant/

      -Témoignage de David Galant : https://collections.ushmm.org/search/catalog/irn512340

      – https://yadvashem-france.org/wp-content/uploads/2020/08/saint-martin-vesubie_lesjustesdefrance.pdf

      -Etat Civil Paris 20e (acte mariage de Max et Dora, N° 2100)

      -Site Gallica-BnF (JO du 8/08/1937)

      -Site du Centro de Documentazione Ebraica Contemporanea : http://digital-library.cdec.it/cdec-web/

      (où Dora Grynszpan est enregistrée sous le nom de Dora Gruenbaum)

      -« Lest we forget / The Memoirs of David H. Galant » Livre autopublié en 2012 par Risa Galant, rassemblant les souvenirs de son père (dont photo : Dora Galant et sa fille, en 1940).

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