RECHERCHEZ
Vincent Fuster naît le 1er janvier 1905 à Oran (Algérie). Il est le fils de Francisco Antonio José Fuster, né en 1879 à El Pinós (ou Pinoso), dans la province d’Alicante, et Maria Rosaria Catalina Clement, née à Oran. Ceux-ci se sont mariés dans cette même ville d’Algérie en août 1897 et tous deux de nationalité espagnole. Ils auront plusieurs autres enfants, dont Françoise en 1907 et Antoine en 1912.
En 1923, à 18 ans, Vincent s’engage dans l’armée française à Oran. Puis, parti en métropole, il se marie à Lyon (5ème) avec Léontine Julia Houvier le 14 avril 1928. Leur divorce sera prononcé en avril 1936. Il semble que le couple ait eu deux enfants, dont Maurice, né à Lyon le 22 juillet 1932.
Exerçant comme cuisinier ou serveur, Vincent réside à Nîmes, 5 rue Corcomaire, lorsqu’il est arrêté le 3 février 1943. Il est dans un premier temps détenu au Centre d’Hébergement de la rue Rabaut-Saint Étienne à Nîmes, jusqu’à ce que le Préfet régional de Marseille décide de son sort. Par un arrêté du 23 février, qui lui est communiqué le 25, il apprend qu’il est astreint à résidence au Centre de Séjour Surveillé (CSS) de Fort-Barraux, en Isère, destiné aux individus « dangereux pour la Défense Nationale ou la Sécurité Publique ».
Le 23 juin 1944, il fait partie des 360 détenus de Fort-Barraux déportés par le convoi I 231 au départ de Grenoble. Arrivé à Weimar-Buchenwald le 3 juillet, il reçoit le matricule 60770. L’adresse de la personne la plus proche qu’il donne à son arrivée au camp est celle de sa mère : 90 avenue Garibaldi à Lyon. Il se définit comme non-marié, de religion catholique. Sa fiche signalétique le décrit brun, plutôt petit (1m58), trapu, tatoué, exempt de condamnation.
Plusieurs mois après, il est transféré le 20 décembre 1944 au camp annexe d’Orhdruf (nouveau matricule : 103146). Il n’y reste que quelques semaines, retournant à Buchenwald le 15 décembre 1945 il y décède à la date présumée du 7 avril 1945. Personne ne l’a revu après cette date et on ne connaît pas les circonstances de sa mort. Celle-ci a lieu quatre jours avant la libération du camp par les troupes américaines. Vincent a 40 ans.
C’est pour son fils, Maurice, qu’en 1956, son ex-épouse, alors remariée avec Henri Rémy et résidant à Anzain dans le Nord, entreprend des démarches pour que soit apposée sur son acte de décès la mention « Mort pour la France ». Elle espère ainsi faire exempter Maurice de ses obligations militaires qui doivent le mener en Afrique du Nord, en pleine guerre d’Algérie. Mais la famille ne pouvant fournir la preuve que Vincent, de parents espagnols probablement non naturalisés, ait été lui-même naturalisé français, ladite mention ne peut être invoquée pour que Maurice soit dispensé de service militaire. Personne dans l’enquête menée ne semble pouvoir donner de renseignements suffisants sur Vincent qui a rompu tout lien avec sa famille après son divorce.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen (dont photo)
RECHERCHEZ
Vincent Fuster naît le 1er janvier 1905 à Oran (Algérie). Il est le fils de Francisco Antonio José Fuster, né en 1879 à El Pinós (ou Pinoso), dans la province d’Alicante, et Maria Rosaria Catalina Clement, née à Oran. Ceux-ci se sont mariés dans cette même ville d’Algérie en août 1897 et tous deux de nationalité espagnole. Ils auront plusieurs autres enfants, dont Françoise en 1907 et Antoine en 1912.
En 1923, à 18 ans, Vincent s’engage dans l’armée française à Oran. Puis, parti en métropole, il se marie à Lyon (5ème) avec Léontine Julia Houvier le 14 avril 1928. Leur divorce sera prononcé en avril 1936. Il semble que le couple ait eu deux enfants, dont Maurice, né à Lyon le 22 juillet 1932.
Exerçant comme cuisinier ou serveur, Vincent réside à Nîmes, 5 rue Corcomaire, lorsqu’il est arrêté le 3 février 1943. Il est dans un premier temps détenu au Centre d’Hébergement de la rue Rabaut-Saint Étienne à Nîmes, jusqu’à ce que le Préfet régional de Marseille décide de son sort. Par un arrêté du 23 février, qui lui est communiqué le 25, il apprend qu’il est astreint à résidence au Centre de Séjour Surveillé (CSS) de Fort-Barraux, en Isère, destiné aux individus « dangereux pour la Défense Nationale ou la Sécurité Publique ».
Le 23 juin 1944, il fait partie des 360 détenus de Fort-Barraux déportés par le convoi I 231 au départ de Grenoble. Arrivé à Weimar-Buchenwald le 3 juillet, il reçoit le matricule 60770. L’adresse de la personne la plus proche qu’il donne à son arrivée au camp est celle de sa mère : 90 avenue Garibaldi à Lyon. Il se définit comme non-marié, de religion catholique. Sa fiche signalétique le décrit brun, plutôt petit (1m58), trapu, tatoué, exempt de condamnation.
Plusieurs mois après, il est transféré le 20 décembre 1944 au camp annexe d’Orhdruf (nouveau matricule : 103146). Il n’y reste que quelques semaines, retournant à Buchenwald le 15 décembre 1945 il y décède à la date présumée du 7 avril 1945. Personne ne l’a revu après cette date et on ne connaît pas les circonstances de sa mort. Celle-ci a lieu quatre jours avant la libération du camp par les troupes américaines. Vincent a 40 ans.
C’est pour son fils, Maurice, qu’en 1956, son ex-épouse, alors remariée avec Henri Rémy et résidant à Anzain dans le Nord, entreprend des démarches pour que soit apposée sur son acte de décès la mention « Mort pour la France ». Elle espère ainsi faire exempter Maurice de ses obligations militaires qui doivent le mener en Afrique du Nord, en pleine guerre d’Algérie. Mais la famille ne pouvant fournir la preuve que Vincent, de parents espagnols probablement non naturalisés, ait été lui-même naturalisé français, ladite mention ne peut être invoquée pour que Maurice soit dispensé de service militaire. Personne dans l’enquête menée ne semble pouvoir donner de renseignements suffisants sur Vincent qui a rompu tout lien avec sa famille après son divorce.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen (dont photo)