FREYCHET Léon

  • 78961 Buchenwald

  • Né le 19 avril 1893 à Nimes

  • Décédé le 25 août 1987 à Montpellier.

    Son père, Louis, âgé de 33 ans, est ingénieur au service vicinal, sa mère, Anne Chaber, est âgée de 29 ans. Léon est le deuxième d’une fratrie de six.
    Elève de l’École Polytechnique, il est mobilisé au 38ème RI le 19 août 1914 et passe rapidement sous-lieutenant au 43ème RI le 25 février 1915, puis lieutenant le 6 juillet 1917.4Au vu de ses faits d’armes : deux blessures et cinq citations en tant que «  jeune officier d’une valeur exceptionnelle, admirable d’entrain,  de sang-froid et bravoure incomparable »,  la Légion d’honneur lui est attribuée à compter  16 juin 1920.4Le 29 octobre 1919,  il épouse à Nîmes, Amédée Causse,  âgée de 26 ans, avec qui il aura  sept enfants. Il occupe les fonctions de directeur général de la Société des caves de Roquefort à partir de 1929, et rejoint la Résistance dès août 1942 où il créera, organisera et prendra le commandement de l’Armée Secrète Aveyron-Lozère le 1 janvier 1944, sous différents alias (Blanc, Nègre, Causse, Méjean).4Il est arrêté à Rodez le 3 mai 1944 en mission, lors d’une passation d’ordres à deux agents de liaison arrêtés eux aussi : Olivier, dit Paul Cle (celui-ci préféra se suicider en avalant du cyanure afin d’éviter de parler sous la torture), et Barbey, déporté à Neuengamme et revenu vivant. Il est incarcéré avec ses deux compagnons à la villa des Roses, rue Grandet à Rodez, siège du Sipo-SD ruthénois, où il subira la torture sans rien lâcher. Il reste emprisonné jusqu’au 16 mai 1944, avant d’être envoyé à Montpellier jusqu’au 31 juillet et à Compiègne (47229) le 6 août, d’où il sera déporté à destination de Buchenwald le 21 août 1944, matricule 78961. Il sera envoyé au camp d’Annen Witten[i] le 4 octobre 1944, d’où il est évacué à marche forcée vers le Nord Est le 29 mars 1945 ; il sera libéré par les troupes alliées le 2 avril 1945 à Lippstadt.

    Il est rapatrié le 25 avril 1945 via Jeumont et retourne s’installer à Roquefort, où il restera directeur général des caves jusqu’en 1969.

    Il est nommé officier de la Légion d’honneur le23 juin 1945 par le général de Gaulle : « splendide officier, chef dans toute l’acception du terme, a organisé et dirigé l’Armée secrète Aveyron-Lozère et, malgré des semaines d’horribles tortures, n’a jamais dit mot sur l’organisation qui était toute entière son œuvre » ; il lui sera remis également la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palmes.

    Il décède le 25 août 1987 à Montpellier.

    André Francisco


    [i]Annen Witten : Le camp est situé à quelques kilomètres de la ville de Bochumenen Allemagne. Les détenus travaillent douze heures par équipe jour/nuit, six jours par semaine dans le hall A7 à atelier d’usinage II de l’aciérie d’Annener pour produire des pièces de fonderie.

    Sources :

    Archives de Caen
    Arolsen
    Maitron
    Généanet
    Registre matriculaire n° 213 classes 1913 – archives départementales Gard

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    FREYCHET Léon

    • 78961 Buchenwald

    • Né le 19 avril 1893 à Nimes

    • Décédé le 25 août 1987 à Montpellier.

      Son père, Louis, âgé de 33 ans, est ingénieur au service vicinal, sa mère, Anne Chaber, est âgée de 29 ans. Léon est le deuxième d’une fratrie de six.
      Elève de l’École Polytechnique, il est mobilisé au 38ème RI le 19 août 1914 et passe rapidement sous-lieutenant au 43ème RI le 25 février 1915, puis lieutenant le 6 juillet 1917.4Au vu de ses faits d’armes : deux blessures et cinq citations en tant que «  jeune officier d’une valeur exceptionnelle, admirable d’entrain,  de sang-froid et bravoure incomparable »,  la Légion d’honneur lui est attribuée à compter  16 juin 1920.4Le 29 octobre 1919,  il épouse à Nîmes, Amédée Causse,  âgée de 26 ans, avec qui il aura  sept enfants. Il occupe les fonctions de directeur général de la Société des caves de Roquefort à partir de 1929, et rejoint la Résistance dès août 1942 où il créera, organisera et prendra le commandement de l’Armée Secrète Aveyron-Lozère le 1 janvier 1944, sous différents alias (Blanc, Nègre, Causse, Méjean).4Il est arrêté à Rodez le 3 mai 1944 en mission, lors d’une passation d’ordres à deux agents de liaison arrêtés eux aussi : Olivier, dit Paul Cle (celui-ci préféra se suicider en avalant du cyanure afin d’éviter de parler sous la torture), et Barbey, déporté à Neuengamme et revenu vivant. Il est incarcéré avec ses deux compagnons à la villa des Roses, rue Grandet à Rodez, siège du Sipo-SD ruthénois, où il subira la torture sans rien lâcher. Il reste emprisonné jusqu’au 16 mai 1944, avant d’être envoyé à Montpellier jusqu’au 31 juillet et à Compiègne (47229) le 6 août, d’où il sera déporté à destination de Buchenwald le 21 août 1944, matricule 78961. Il sera envoyé au camp d’Annen Witten[i] le 4 octobre 1944, d’où il est évacué à marche forcée vers le Nord Est le 29 mars 1945 ; il sera libéré par les troupes alliées le 2 avril 1945 à Lippstadt.

      Il est rapatrié le 25 avril 1945 via Jeumont et retourne s’installer à Roquefort, où il restera directeur général des caves jusqu’en 1969.

      Il est nommé officier de la Légion d’honneur le23 juin 1945 par le général de Gaulle : « splendide officier, chef dans toute l’acception du terme, a organisé et dirigé l’Armée secrète Aveyron-Lozère et, malgré des semaines d’horribles tortures, n’a jamais dit mot sur l’organisation qui était toute entière son œuvre » ; il lui sera remis également la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palmes.

      Il décède le 25 août 1987 à Montpellier.

      André Francisco


      [i]Annen Witten : Le camp est situé à quelques kilomètres de la ville de Bochumenen Allemagne. Les détenus travaillent douze heures par équipe jour/nuit, six jours par semaine dans le hall A7 à atelier d’usinage II de l’aciérie d’Annener pour produire des pièces de fonderie.

      Sources :

      Archives de Caen
      Arolsen
      Maitron
      Généanet
      Registre matriculaire n° 213 classes 1913 – archives départementales Gard

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.