RECHERCHEZ
Vidal FRESCO naît le 13 mars 1916, Bd Gambetta à Nîmes. Son père se prénomme Sabataï et sa mère, Suzanne, est née Eskojido. Aucun document ne précise leurs origines, la date et le lieu de leur mariage ou leur métier. On lui connaît une sœur, Lucie – épouse Chabrier – et une sœur de lait, Rosalie Valladier qui se montrera active pour que soient connues les circonstances de sa déportation.
Vidal, est ouvrier-charretier et à 28 ans ,il est domicilié chez ses parents, 6 rue de la Maison Carrée, mais le plus souvent il vit chez sa compagne, Melle Edmonde Claude, 13 rue du grand Couvent. C’est là qu’il est arrêté en tant qu’israélite le 4 février 1944, sur dénonciation de la propriétaire de celle-ci, Juliette Berger, sage-femme, en conflit avec la compagne de Vidal. Quelques temps auparavant, Juliette Berger a menacé de le faire arrêter pour terrorisme et fausse déclaration de domicile et elle a déjà dénoncé un autre de ses locataires, nommé Lévy. Elle sera traduite devant la justice pour collaboration en janvier 1945. Des témoignages : celui de la sœur de Vidal, celui d’Aimé Dussaud, camarade de classe, confirment les circonstances de l’arrestation de Vidal, ainsi que la lettre adressée au père de Vidal par un certain Medidi, compagnon d’internement de Vidal aux Baumettes et à Drancy, lettre qui figure dans la procédure instruite par le Juge d’Instruction du tribunal de Nîmes contre Juliette Berger en 1945.
Le 27 mars 1944, le père de Vidal, Sabataï Fresco, apprend par la Croix Rouge que son fils a été déporté en Allemagne. Et dès septembre, résidant alors à Yzeures, dans la Creuse, il cherche à savoir auprès des autorités nîmoises ce qu’est devenu Vidal dont il est sans nouvelles depuis Drancy. « Nous sommes dans une angoisse mortelle à son sujet », écrit-il. Il n’apprendra qu’en 1945 l’itinéraire de Vidal : prison de Vallongue à Nîmes, transfert à Marseille, puis déportation à partir de Drancy d’où, dit son camarade Medidi, « il est parti très courageux », par le convoi 70 du 27 mars 1944.
Le 27 juillet 1950, Vidal sera déclaré mort par jugement à la date du 1er avril 1944. Les longues recherches initiées en 1948 par son père et sa sœur Lucie, auxquelles s’ajouteront, en 1953, celles de l’Armée souhaitant régulariser la situation du réserviste Fresco, visent à obtenir d’abord un acte déclaratif de disparition (mai 1950), puis un jugement déclaratif de décès, pour rendre possible la demande d’attribution du titre de Déporté Politique. Les démarches aboutissent en août 1962 lorsque la décision d’attribuer le titre sera délivrée par la Commission Départementale du Gard du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Lucie Chabrier sera déboutée de sa demande d’indemnisation par le même ministère en 1962, une sœur n’étant pas considérée comme ayant droit ; on peut supposer que Sabataï, leur père, était décédé à ce moment-là.
Rédactrice : Marie Balta
Sources :
Archives SHD Caen
Mémorial de la Shoah.
RECHERCHEZ
Vidal FRESCO naît le 13 mars 1916, Bd Gambetta à Nîmes. Son père se prénomme Sabataï et sa mère, Suzanne, est née Eskojido. Aucun document ne précise leurs origines, la date et le lieu de leur mariage ou leur métier. On lui connaît une sœur, Lucie – épouse Chabrier – et une sœur de lait, Rosalie Valladier qui se montrera active pour que soient connues les circonstances de sa déportation.
Vidal, est ouvrier-charretier et à 28 ans ,il est domicilié chez ses parents, 6 rue de la Maison Carrée, mais le plus souvent il vit chez sa compagne, Melle Edmonde Claude, 13 rue du grand Couvent. C’est là qu’il est arrêté en tant qu’israélite le 4 février 1944, sur dénonciation de la propriétaire de celle-ci, Juliette Berger, sage-femme, en conflit avec la compagne de Vidal. Quelques temps auparavant, Juliette Berger a menacé de le faire arrêter pour terrorisme et fausse déclaration de domicile et elle a déjà dénoncé un autre de ses locataires, nommé Lévy. Elle sera traduite devant la justice pour collaboration en janvier 1945. Des témoignages : celui de la sœur de Vidal, celui d’Aimé Dussaud, camarade de classe, confirment les circonstances de l’arrestation de Vidal, ainsi que la lettre adressée au père de Vidal par un certain Medidi, compagnon d’internement de Vidal aux Baumettes et à Drancy, lettre qui figure dans la procédure instruite par le Juge d’Instruction du tribunal de Nîmes contre Juliette Berger en 1945.
Le 27 mars 1944, le père de Vidal, Sabataï Fresco, apprend par la Croix Rouge que son fils a été déporté en Allemagne. Et dès septembre, résidant alors à Yzeures, dans la Creuse, il cherche à savoir auprès des autorités nîmoises ce qu’est devenu Vidal dont il est sans nouvelles depuis Drancy. « Nous sommes dans une angoisse mortelle à son sujet », écrit-il. Il n’apprendra qu’en 1945 l’itinéraire de Vidal : prison de Vallongue à Nîmes, transfert à Marseille, puis déportation à partir de Drancy d’où, dit son camarade Medidi, « il est parti très courageux », par le convoi 70 du 27 mars 1944.
Le 27 juillet 1950, Vidal sera déclaré mort par jugement à la date du 1er avril 1944. Les longues recherches initiées en 1948 par son père et sa sœur Lucie, auxquelles s’ajouteront, en 1953, celles de l’Armée souhaitant régulariser la situation du réserviste Fresco, visent à obtenir d’abord un acte déclaratif de disparition (mai 1950), puis un jugement déclaratif de décès, pour rendre possible la demande d’attribution du titre de Déporté Politique. Les démarches aboutissent en août 1962 lorsque la décision d’attribuer le titre sera délivrée par la Commission Départementale du Gard du Ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Lucie Chabrier sera déboutée de sa demande d’indemnisation par le même ministère en 1962, une sœur n’étant pas considérée comme ayant droit ; on peut supposer que Sabataï, leur père, était décédé à ce moment-là.
Rédactrice : Marie Balta
Sources :
Archives SHD Caen
Mémorial de la Shoah.