FRAYSSE Pierre 

  • Imperia (Italie)

  • Né le 11 février 1894 à Alès

  • Décédé le 21 novembre 1959 à Aubagne               

Fraysse Pierre, Émile naît à Alès (Gard) le 11 février 1894 ; son père Jean Fraysse, et sa mère née Marie Caroline Traversa demeurent au n° 11 de la rue Florian. Jean Fraysse est originaire de l’Ardèche. Cheminot mécanicien il réside vingt ans à Langogne (Lozère). C’est dans cette localité que Pierre, l’aîné de la famille, se blesse lors d’une chute qui lui laisse un handicap. Après le décès de son père en avril 1914, sa mère couturière de profession, part vivre avec ses quatre enfants à la Seyne (Var) d’où elle est originaire. Pierre continue ses études à l’école primaire supérieure Rouvière de Toulon.

Soutien de famille il travaille comme comptable dans un chantier naval, puis aux Forges et Chantiers de la Méditerranée d’où il est limogé pour avoir soutenu des grévistes. Il trouve un emploi de comptable à Fréjus. Admis à un examen, il entre comme commis le 1er avril 1924 à la mairie de Toulon où il acquiert une solide expérience.

Franc-maçon depuis 1918, Pierre Fraysse est membre du parti radical-socialiste ; il est élu pour les élections municipales de La Seyne en mai 1929. Sous différents pseudonymes, il écrit dans des journaux parisiens et locaux ; il est fortement marqué par la montée du fascisme et la tension intérieure. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, il participe au bureau du meeting organisé par les syndicats CGT et CGTU le 12 février 1934 à la Bourse du Travail de La Seyne.
Le 25 février 1934, il démissionne du Parti radical-socialiste au congrès extraordinaire de Carnoulés qui accorde sa confiance au gouvernement Doumergue. Dès lors, Fraysse se rapproche de plus en plus du courant unitaire. Le 10 janvier 1935 à La Seyne il préside le meeting des comités de Vigilance républicaine et de lutte contre le fascisme et la guerre. Le 21 décembre 1936, il préside une réunion du comité Amsterdam-Pleyel, mouvement pacifiste crée par Henri Barbusse et Romain Rolland. Le 15 janvier 1937, il est élu secrétaire général du comité local de Front populaire. Parallèlement, il a une activité syndicale et participe à toutes les actions du personnel communal à Toulon.

Pendant la guerre, à La Seyne et à la mairie de Toulon il est actif dans le réseau F2 (réseau de renseignement). Il est aussi le fondateur et le responsable du district ouest de Toulon de Libération. Le 26 juillet 1943, il est arrêté sur un quai de Toulon par la Gestapo et l’OVRA (Organisation de la surveillance et de la répression de l’antifascisme). Emprisonné à la caserne Grignan de Toulon, il est transféré à Nice le 31 juillet et incarcéré villa Lynwood dite « maison des supplices » avenue Brancolar. Il est déporté avec le transport I.300 et interné à la prison centrale d’Imperia en Ligurie (Italie) d’août 1943 à janvier 1944 puis envoyé au camp de Valle Crocia, situé à 2 km de Vintimille. En février 1944, il est de retour à Nice et interné dans les nouvelles prisons allemandes de la ville avant d’être transféré le 21 mars 1944 à la prison des Baumettes à Marseille d’où il est libéré le 13 juin 1944.

Président local du Mouvement de Libération nationale puis du Comité local de Libération, il fait partie de la délégation municipale mise en place le 29 septembre 1944, au titre des MUR. Au congrès des comités locaux de Libération, le 9 décembre 1944, il déplore la lenteur de l’épuration. Au congrès du MLN le 21 janvier 1946, il devient membre du bureau départemental et collabore à son hebdomadaire, Résistance du Var.

Candidat aux élections municipales sur la liste « d’Union républicaine et antifasciste », il est élu conseiller municipal, le 29 avril 1945, avec 4 976 voix sur 11 637 inscrits. Adjoint à l’Instruction publique (le docteur Sauvet était alors maire), il est réélu le 19 octobre 1947 sur la liste « républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux ». Premier adjoint du maire communiste, il est à nouveau élu le 18 juin 1950 sur une liste analogue.

Président de la section de La Seyne, il devient le 30 novembre 1946, trésorier général pour le Var de la FNDIRP.
Il décède le 21 novembre 1959 à la suite d’un accident survenu à Cuges (Bouches-du-Rhône) en revenant de visiter une propriété dans l’Allier que la Mairie projetait d’acheter pour en faire une colonie de vacances.

Son nom a été donné à une artère de la ville.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/fraysse-pierre-emile/, notice FRAYSSE Pierre, Émile. par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

– DAVCC Caen dossier 21P 608880

– Archives départementales du Gard, État civil

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

FRAYSSE Pierre 

  • Imperia (Italie)

  • Né le 11 février 1894 à Alès

  • Décédé le 21 novembre 1959 à Aubagne               

Fraysse Pierre, Émile naît à Alès (Gard) le 11 février 1894 ; son père Jean Fraysse, et sa mère née Marie Caroline Traversa demeurent au n° 11 de la rue Florian. Jean Fraysse est originaire de l’Ardèche. Cheminot mécanicien il réside vingt ans à Langogne (Lozère). C’est dans cette localité que Pierre, l’aîné de la famille, se blesse lors d’une chute qui lui laisse un handicap. Après le décès de son père en avril 1914, sa mère couturière de profession, part vivre avec ses quatre enfants à la Seyne (Var) d’où elle est originaire. Pierre continue ses études à l’école primaire supérieure Rouvière de Toulon.

Soutien de famille il travaille comme comptable dans un chantier naval, puis aux Forges et Chantiers de la Méditerranée d’où il est limogé pour avoir soutenu des grévistes. Il trouve un emploi de comptable à Fréjus. Admis à un examen, il entre comme commis le 1er avril 1924 à la mairie de Toulon où il acquiert une solide expérience.

Franc-maçon depuis 1918, Pierre Fraysse est membre du parti radical-socialiste ; il est élu pour les élections municipales de La Seyne en mai 1929. Sous différents pseudonymes, il écrit dans des journaux parisiens et locaux ; il est fortement marqué par la montée du fascisme et la tension intérieure. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, il participe au bureau du meeting organisé par les syndicats CGT et CGTU le 12 février 1934 à la Bourse du Travail de La Seyne.
Le 25 février 1934, il démissionne du Parti radical-socialiste au congrès extraordinaire de Carnoulés qui accorde sa confiance au gouvernement Doumergue. Dès lors, Fraysse se rapproche de plus en plus du courant unitaire. Le 10 janvier 1935 à La Seyne il préside le meeting des comités de Vigilance républicaine et de lutte contre le fascisme et la guerre. Le 21 décembre 1936, il préside une réunion du comité Amsterdam-Pleyel, mouvement pacifiste crée par Henri Barbusse et Romain Rolland. Le 15 janvier 1937, il est élu secrétaire général du comité local de Front populaire. Parallèlement, il a une activité syndicale et participe à toutes les actions du personnel communal à Toulon.

Pendant la guerre, à La Seyne et à la mairie de Toulon il est actif dans le réseau F2 (réseau de renseignement). Il est aussi le fondateur et le responsable du district ouest de Toulon de Libération. Le 26 juillet 1943, il est arrêté sur un quai de Toulon par la Gestapo et l’OVRA (Organisation de la surveillance et de la répression de l’antifascisme). Emprisonné à la caserne Grignan de Toulon, il est transféré à Nice le 31 juillet et incarcéré villa Lynwood dite « maison des supplices » avenue Brancolar. Il est déporté avec le transport I.300 et interné à la prison centrale d’Imperia en Ligurie (Italie) d’août 1943 à janvier 1944 puis envoyé au camp de Valle Crocia, situé à 2 km de Vintimille. En février 1944, il est de retour à Nice et interné dans les nouvelles prisons allemandes de la ville avant d’être transféré le 21 mars 1944 à la prison des Baumettes à Marseille d’où il est libéré le 13 juin 1944.

Président local du Mouvement de Libération nationale puis du Comité local de Libération, il fait partie de la délégation municipale mise en place le 29 septembre 1944, au titre des MUR. Au congrès des comités locaux de Libération, le 9 décembre 1944, il déplore la lenteur de l’épuration. Au congrès du MLN le 21 janvier 1946, il devient membre du bureau départemental et collabore à son hebdomadaire, Résistance du Var.

Candidat aux élections municipales sur la liste « d’Union républicaine et antifasciste », il est élu conseiller municipal, le 29 avril 1945, avec 4 976 voix sur 11 637 inscrits. Adjoint à l’Instruction publique (le docteur Sauvet était alors maire), il est réélu le 19 octobre 1947 sur la liste « républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux ». Premier adjoint du maire communiste, il est à nouveau élu le 18 juin 1950 sur une liste analogue.

Président de la section de La Seyne, il devient le 30 novembre 1946, trésorier général pour le Var de la FNDIRP.
Il décède le 21 novembre 1959 à la suite d’un accident survenu à Cuges (Bouches-du-Rhône) en revenant de visiter une propriété dans l’Allier que la Mairie projetait d’acheter pour en faire une colonie de vacances.

Son nom a été donné à une artère de la ville.

Monique Vézilier

Sources :

– https://maitron.fr/fraysse-pierre-emile/, notice FRAYSSE Pierre, Émile. par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

– DAVCC Caen dossier 21P 608880

– Archives départementales du Gard, État civil

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.