FRANÇOIS Louis

  • 62327 Mauthausen

  • Né le 1er août 1897 à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle)

  • Décédé le 21 juillet 1944 à Mauthausen

    Louis Auguste François est né le 1er août 1897 à Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle. Il est le fils d’Auguste Joseph François, employé de bureau, et de Maria Munier, ouvrière en chaussures. Il est catholique. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 5 septembre 1914, à l’âge de 17 ans. Il est incorporé dans le 57ème régiment d’infanterie (RI) le 7 septembre et il part au front le 13 novembre. Il combat ensuite dans le 144ème RI. Il est promu caporal le 1er février 1918. Il passe au 9ème bataillon du 108ème RI le 26 septembre puis au 79ème RI le 10 octobre. Il a été blessé trois fois lors des combats. Il est mis en congé de démobilisation le 20 août 1919 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il reçoit la Croix de guerre 1914-1918, la croix du combattant volontaire, la médaille militaire en 1929, la croix des services militaires volontaires de 3ème classe en 1934 et le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1935. Lors de sa démobilisation, il se retire à Nancy où il est comptable. Il se marie le 26 juin 1920 à Châlons-sur-Saône en Saône-et-Loire avec Hélène Gisèle Gilberte Perraud avec qui il a trois enfants, Jeannine Gisèle (née le 29 juillet 1921 à Nancy), Roger Henry (né le 29 avril 1923 à Nancy, lui aussi résistant) et Madeleine (née le 27 juillet 1930 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire). En mars 1939, la famille s’installe à Alès. Rappelé dans l’armée le 2 septembre 1939, il est renvoyé le 16 octobre dans ses foyers à Alès où il est directeur du garage Renault. Il rejoint la Résistance en 1941 même si ses services n’ont été homologués qu’à partir du 1er janvier 1943. Il est contacté par Jean Houlette qui le charge de la diffusion de la presse clandestine dans une partie du secteur est d’Alès et dans le secteur nord de la ville. Lors de l’été 1942, le mouvement Combat se structure à Alès et dans sa région, Louis François devient le responsable du ROP (Recrutement, Organisation, Propagande) et avec Jean Houlette, il est chef de ville sous le pseudonyme de « Stanislas Sohner ». Son domicile sert de lieu de réunion. Il est sous les ordres du chef départemental, Albert Thomas, puis de Jean Bastide et de Pierre Choisy. Il échappe à une arrestation le 30 août 1943 lorsque la Gestapo se présente chez lui en son absence. Sa femme parvient à le prévenir et il se réfugie à Soustelle puis en attendant une nouvelle affectation, il se cache à Nîmes où il est hébergé par Augustine Donadille (matricule 35345 à Ravensbrück) et sa sœur Marcelle Saltet (matricule 34140 à Ravensbrück) au 67 rue Roussy. Il y est arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo avec son hôte. Le même jour sont interpellés Marcelle Saltet, Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113 à Ravensbrück), Zulma Vigne (matricule 38095 à Ravensbrück), Jeanne Encontre (matricule 34116 à Ravensbrück), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243 à Mauthausen) et Blanche (matricule 34148 à Ravensbrück), et leur fille Marthe (matricule 34147 à Ravensbrück), Mathilde Philippe (matricule 34134 à Ravensbrück), André Guyot (matricule 43978 à Buchenwald) et Georges Ledoux (matricule 43536 à Buchenwald). Louis François est interné à la caserne Vallongue du 23 octobre au 2 novembre puis à la prison Saint-Pierre à Marseille jusqu’au 5 janvier 1944, aux Baumettes jusqu’au 20 février et enfin à Compiègne (numéro 28607). Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive le 8 avril dans un convoi comprenant 1 486 personnes dont Auguste Toutin, Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Jean Morfin (matricule 62848), Louis Penchenatti (matricule 62934), Roger Sabatier (matricule 63120) et Jean Tassy (matricule 63202†). Il est affecté le 21 avril au Kommando de Melk pour participer au projet « Quartz » afin de construire une usine souterraine de roulements à billes pour la firme Steyr, Daimler et Puch. Il y meurt le 21 juillet à l’âge de 47 ans. Parmi les 12 personnes arrêtées le 25 octobre 1943 et déportées, il est le seul homme à décéder en déportation. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. A titre posthume, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palme lui sont attribuées. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Alès et sur la stèle en hommage aux résistants alésiens.

    Marilyne Andréo

    Sources :

    21 P 451 730, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louis Auguste François.

    AD Meurthe-et-Moselle, Recrutement militaire, Matricule n°1354 du recrutement militaire de Louis François, classe 1917, bureau de recrutement de Toul, en ligne sur le site internet des AD.

    CA 1 524, AD Gard, Documents d’enquête sur Louis François.

    Dossier Arolsen.

    Fiche de Louis François sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/62327.html

    Aimé Vielzeuf, Demain du sang noir, p.39-99.

    Laurent Pichon, « François Louis (1897-1944) » in AERI, La Résistance dans le Gard.

    Photographie extraite du CR-ROM sur la Résistance dans le Gard

    Archives privées Aimé Vielzeuf

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    FRANÇOIS Louis

    • 62327 Mauthausen

    • Né le 1er août 1897 à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle)

    • Décédé le 21 juillet 1944 à Mauthausen

      Louis Auguste François est né le 1er août 1897 à Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle. Il est le fils d’Auguste Joseph François, employé de bureau, et de Maria Munier, ouvrière en chaussures. Il est catholique. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 5 septembre 1914, à l’âge de 17 ans. Il est incorporé dans le 57ème régiment d’infanterie (RI) le 7 septembre et il part au front le 13 novembre. Il combat ensuite dans le 144ème RI. Il est promu caporal le 1er février 1918. Il passe au 9ème bataillon du 108ème RI le 26 septembre puis au 79ème RI le 10 octobre. Il a été blessé trois fois lors des combats. Il est mis en congé de démobilisation le 20 août 1919 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il reçoit la Croix de guerre 1914-1918, la croix du combattant volontaire, la médaille militaire en 1929, la croix des services militaires volontaires de 3ème classe en 1934 et le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1935. Lors de sa démobilisation, il se retire à Nancy où il est comptable. Il se marie le 26 juin 1920 à Châlons-sur-Saône en Saône-et-Loire avec Hélène Gisèle Gilberte Perraud avec qui il a trois enfants, Jeannine Gisèle (née le 29 juillet 1921 à Nancy), Roger Henry (né le 29 avril 1923 à Nancy, lui aussi résistant) et Madeleine (née le 27 juillet 1930 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire). En mars 1939, la famille s’installe à Alès. Rappelé dans l’armée le 2 septembre 1939, il est renvoyé le 16 octobre dans ses foyers à Alès où il est directeur du garage Renault. Il rejoint la Résistance en 1941 même si ses services n’ont été homologués qu’à partir du 1er janvier 1943. Il est contacté par Jean Houlette qui le charge de la diffusion de la presse clandestine dans une partie du secteur est d’Alès et dans le secteur nord de la ville. Lors de l’été 1942, le mouvement Combat se structure à Alès et dans sa région, Louis François devient le responsable du ROP (Recrutement, Organisation, Propagande) et avec Jean Houlette, il est chef de ville sous le pseudonyme de « Stanislas Sohner ». Son domicile sert de lieu de réunion. Il est sous les ordres du chef départemental, Albert Thomas, puis de Jean Bastide et de Pierre Choisy. Il échappe à une arrestation le 30 août 1943 lorsque la Gestapo se présente chez lui en son absence. Sa femme parvient à le prévenir et il se réfugie à Soustelle puis en attendant une nouvelle affectation, il se cache à Nîmes où il est hébergé par Augustine Donadille (matricule 35345 à Ravensbrück) et sa sœur Marcelle Saltet (matricule 34140 à Ravensbrück) au 67 rue Roussy. Il y est arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo avec son hôte. Le même jour sont interpellés Marcelle Saltet, Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113 à Ravensbrück), Zulma Vigne (matricule 38095 à Ravensbrück), Jeanne Encontre (matricule 34116 à Ravensbrück), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243 à Mauthausen) et Blanche (matricule 34148 à Ravensbrück), et leur fille Marthe (matricule 34147 à Ravensbrück), Mathilde Philippe (matricule 34134 à Ravensbrück), André Guyot (matricule 43978 à Buchenwald) et Georges Ledoux (matricule 43536 à Buchenwald). Louis François est interné à la caserne Vallongue du 23 octobre au 2 novembre puis à la prison Saint-Pierre à Marseille jusqu’au 5 janvier 1944, aux Baumettes jusqu’au 20 février et enfin à Compiègne (numéro 28607). Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive le 8 avril dans un convoi comprenant 1 486 personnes dont Auguste Toutin, Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Jean Morfin (matricule 62848), Louis Penchenatti (matricule 62934), Roger Sabatier (matricule 63120) et Jean Tassy (matricule 63202†). Il est affecté le 21 avril au Kommando de Melk pour participer au projet « Quartz » afin de construire une usine souterraine de roulements à billes pour la firme Steyr, Daimler et Puch. Il y meurt le 21 juillet à l’âge de 47 ans. Parmi les 12 personnes arrêtées le 25 octobre 1943 et déportées, il est le seul homme à décéder en déportation. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. A titre posthume, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palme lui sont attribuées. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Alès et sur la stèle en hommage aux résistants alésiens.

      Marilyne Andréo

      Sources :

      21 P 451 730, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louis Auguste François.

      AD Meurthe-et-Moselle, Recrutement militaire, Matricule n°1354 du recrutement militaire de Louis François, classe 1917, bureau de recrutement de Toul, en ligne sur le site internet des AD.

      CA 1 524, AD Gard, Documents d’enquête sur Louis François.

      Dossier Arolsen.

      Fiche de Louis François sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/62327.html

      Aimé Vielzeuf, Demain du sang noir, p.39-99.

      Laurent Pichon, « François Louis (1897-1944) » in AERI, La Résistance dans le Gard.

      Photographie extraite du CR-ROM sur la Résistance dans le Gard

      Archives privées Aimé Vielzeuf

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