RECHERCHEZ
Il est le fils d’Auguste Joseph François, employé de bureau, et de Maria Munier, ouvrière en chaussures. Il est catholique. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 5 septembre 1914, à l’âge de 17 ans. Il est incorporé dans le 57ème régiment d’infanterie (RI) le 7 septembre et il part au front le 13 novembre. Il combat ensuite dans le 144ème RI. Il est promu caporal le 1er février 1918 et passe au 9ème bataillon du 108ème RI le 6 septembre, puis au 79ème RI le 10 octobre. Il a été blessé trois fois lors des combats. Il est mis en congé de démobilisation le 20 août 1919 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il reçoit la Croix de guerre 1914-1918, la croix du combattant volontaire, la médaille militaire en 1929, la croix des services militaires volontaires de 3ème classe en 1934 et le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1935. Lors de sa démobilisation, il se retire à Nancy où il est comptable. Il se marie le 26 juin 1920 à Châlons-sur-Saône avec Hélène Gisèle Gilberte Perraud avec qui il a trois enfants, Jeannine Gisèle (née le 29 juillet 1921 à Nancy), Roger Henry (né le 29 avril 1923 à Nancy, lui aussi résistant) et Madeleine (née le 27 juillet 1930 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire). En mars 1939, la famille s’installe à Alès. Rappelé dans l’armée le 2 septembre 1939, il est renvoyé le 16 octobre dans ses foyers à Alès où il est directeur du garage Renault. Il rejoint la Résistance en 1941, même si ses services n’ont été homologués qu’à partir du 1er janvier 1943. Il est contacté par Jean Houlette qui le charge de la diffusion de la presse clandestine dans une partie du secteur Est d’Alès et dans le secteur Nord de la ville. Lors de l’été 1942, le mouvement Combat se structure à Alès et dans sa région, Louis François devient le responsable du ROP (Recrutement, Organisation, Propagande) et, avec Jean Houlette, il est chef de ville sous le pseudonyme de « Stanislas Sohner ». Son domicile sert de lieu de réunion. Il est sous les ordres du chef départemental, Albert Thomas, puis de Jean Bastide et de Pierre Choisy. Il échappe à une arrestation le 30 août 1943 lorsque la Gestapo se présente chez lui en son absence. Sa femme parvient à le prévenir et il se réfugie à Soustelle, puis, en attendant une nouvelle affectation, il se cache à Nîmes où il est hébergé par Augustine Donadille (35345) et sa sœur Marcelle Saltet (34140), au 67 rue Roussy. Il y est arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo avec son hôte. Le même jour sont interpellés Marcelle Saltet, Lucette Choisy, Andrée Choisy (34113), Zulma Vigne (38095), Jeanne Encontre (34116), les époux Toutin, Auguste (63243) et Blanche (34148), et leur fille Marthe (34147), Mathilde Philippe (34134), André Guyot (43978) et Georges Ledoux (43536). Louis François est interné à la caserne Vallongue du 23 octobre au 2 novembre puis à la prison Saint-Pierre à Marseille jusqu’au 5 janvier 1944, aux Baumettes jusqu’au 20 février et enfin à Compiègne (n°28607). Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive le 8 avril dans un convoi comprenant 1 486 personnes dont Auguste Toutin. Il est affecté le 21 avril au Kommando de Melk. Il y meurt le 21 juillet à l’âge de 47 ans. Parmi les 12 personnes arrêtées le 25 octobre 1943 et déportées, il est le seul homme à décéder en déportation. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. A titre posthume, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palme lui sont attribuées.
Marilyne Andréo
Sources :
– 21 P 451 730, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louis Auguste François.
– AD Meurthe-et-Moselle, Recrutement militaire, Matricule n°1354 du recrutement militaire de Louis François, classe 1917, bureau de recrutement de Toul, en ligne sur le site internet des AD.
– CA 1 524, AD Gard, Documents d’enquête sur Louis François.
– Arolsen.
– https://www.monument-mauthausen.org/62327.html
– Aimé Vielzeuf, Demain du sang noir, p.39-99.
-« François Louis (1897-1944) » in AERI, La Résistance dans le Gard. Laurent Pichon
– Photographie extraite du CR-ROM sur la Résistance dans le Gard
RECHERCHEZ
Il est le fils d’Auguste Joseph François, employé de bureau, et de Maria Munier, ouvrière en chaussures. Il est catholique. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 5 septembre 1914, à l’âge de 17 ans. Il est incorporé dans le 57ème régiment d’infanterie (RI) le 7 septembre et il part au front le 13 novembre. Il combat ensuite dans le 144ème RI. Il est promu caporal le 1er février 1918 et passe au 9ème bataillon du 108ème RI le 6 septembre, puis au 79ème RI le 10 octobre. Il a été blessé trois fois lors des combats. Il est mis en congé de démobilisation le 20 août 1919 à Nancy en Meurthe-et-Moselle. Il reçoit la Croix de guerre 1914-1918, la croix du combattant volontaire, la médaille militaire en 1929, la croix des services militaires volontaires de 3ème classe en 1934 et le titre de chevalier de la Légion d’honneur en 1935. Lors de sa démobilisation, il se retire à Nancy où il est comptable. Il se marie le 26 juin 1920 à Châlons-sur-Saône avec Hélène Gisèle Gilberte Perraud avec qui il a trois enfants, Jeannine Gisèle (née le 29 juillet 1921 à Nancy), Roger Henry (né le 29 avril 1923 à Nancy, lui aussi résistant) et Madeleine (née le 27 juillet 1930 à Saint-Rémy en Saône-et-Loire). En mars 1939, la famille s’installe à Alès. Rappelé dans l’armée le 2 septembre 1939, il est renvoyé le 16 octobre dans ses foyers à Alès où il est directeur du garage Renault. Il rejoint la Résistance en 1941, même si ses services n’ont été homologués qu’à partir du 1er janvier 1943. Il est contacté par Jean Houlette qui le charge de la diffusion de la presse clandestine dans une partie du secteur Est d’Alès et dans le secteur Nord de la ville. Lors de l’été 1942, le mouvement Combat se structure à Alès et dans sa région, Louis François devient le responsable du ROP (Recrutement, Organisation, Propagande) et, avec Jean Houlette, il est chef de ville sous le pseudonyme de « Stanislas Sohner ». Son domicile sert de lieu de réunion. Il est sous les ordres du chef départemental, Albert Thomas, puis de Jean Bastide et de Pierre Choisy. Il échappe à une arrestation le 30 août 1943 lorsque la Gestapo se présente chez lui en son absence. Sa femme parvient à le prévenir et il se réfugie à Soustelle, puis, en attendant une nouvelle affectation, il se cache à Nîmes où il est hébergé par Augustine Donadille (35345) et sa sœur Marcelle Saltet (34140), au 67 rue Roussy. Il y est arrêté le 25 octobre 1943 par la Gestapo avec son hôte. Le même jour sont interpellés Marcelle Saltet, Lucette Choisy, Andrée Choisy (34113), Zulma Vigne (38095), Jeanne Encontre (34116), les époux Toutin, Auguste (63243) et Blanche (34148), et leur fille Marthe (34147), Mathilde Philippe (34134), André Guyot (43978) et Georges Ledoux (43536). Louis François est interné à la caserne Vallongue du 23 octobre au 2 novembre puis à la prison Saint-Pierre à Marseille jusqu’au 5 janvier 1944, aux Baumettes jusqu’au 20 février et enfin à Compiègne (n°28607). Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive le 8 avril dans un convoi comprenant 1 486 personnes dont Auguste Toutin. Il est affecté le 21 avril au Kommando de Melk. Il y meurt le 21 juillet à l’âge de 47 ans. Parmi les 12 personnes arrêtées le 25 octobre 1943 et déportées, il est le seul homme à décéder en déportation. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. A titre posthume, la médaille de la Résistance et la Croix de guerre avec palme lui sont attribuées.
Marilyne Andréo
Sources :
– 21 P 451 730, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Louis Auguste François.
– AD Meurthe-et-Moselle, Recrutement militaire, Matricule n°1354 du recrutement militaire de Louis François, classe 1917, bureau de recrutement de Toul, en ligne sur le site internet des AD.
– CA 1 524, AD Gard, Documents d’enquête sur Louis François.
– Arolsen.
– https://www.monument-mauthausen.org/62327.html
– Aimé Vielzeuf, Demain du sang noir, p.39-99.
-« François Louis (1897-1944) » in AERI, La Résistance dans le Gard. Laurent Pichon
– Photographie extraite du CR-ROM sur la Résistance dans le Gard