RECHERCHEZ
Léopold, Louis Fougairolles nait le 21 juillet 1902 à Lasalle dans le département du Gard. Cultivateur à Saint-Bonnet-de-la-Salendrenque, il épouse Marcelle Itier. Ils ont trois enfants : André né le 31 mai 1925, Louis le 25 septembre 1927 et Henri le 31 mai 1924. Cette famille cévenole protestante reste attachée à la mémoire des Camisards, symbole de la résistance à la tyrannie. La famille s’implique dans l’aide aux réfractaires et au ravitaillement du maquis de St Bonnet et de Lasalle. À la suite de l’arrestation par les gendarmes de Lasalle d’Anton François, le 6 février 1944, accusé de tentative de vol d’essence ‘(ce bûcheron arrêté par la gendarmerie de Lasalle pour tentative de vol d’essence dénonce les activités de la famille Fougairolles. Léopold Fougairolles se présente dès le lendemain à la gendarmerie pour obtenir la libération d’Anton. Les gendarmes l’arrêtent et ordonnent la perquisition de sa ferme ; « des objets provenant de vols »[i] sont saisis. Avec son fils Henri, son épouse Marcelle et son neveu Alphonse Hébrard (75839) ils sont arrêtés. Conduits à la gendarmerie du Vigan, ils sont transférés à Nîmes le 8 février placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction sous l’inculpation de vols, complicité de recel, menées terroristes. Le 13 avril 1944 le parquet de Nîmes se dessaisit au profit de celui de Lyon et le 19 juin les quatre inculpés sont transférés à la prison St Paul de Lyon. Léopold Fougairolles, son fils Henri (76070 Dachau) et son neveu Alphonse (75839 Flossenburg) sont déportés en Allemagne le 29 juin 1944[ii]. Au départ de Lyon, ils sont dans le convoi I.234, qui transporte 720 hommes, 350 d’entre eux reviendront. Marcelle Fougairolles est libérée le 24 août 1944 .
Léopold arrive à Dachau le 3 juillet 1944 son matricule 76069 ; le 13 décembre 1944 à Buchenwald il reçoit le matricule 41531[iii] et est affecté au sinistre kommando d’Ohrdruf avec un nouveau matricule 107735, à la construction de galeries souterraines ; il y décède courant mars 1945.
Sa reconnaissance de déporté politique est remise en cause par des témoins comme René Rascalon, ex-commandant du maquis AS Aigoual-Cévennes et Georges Salan, responsable des Mouvements Unis de la Résistance, dans son livre édité en 1946 « Prisons françaises et bagnes Allemands ».
À Lasalle son nom figure sur le monument dédié à tous les disparus du maquis, de la Résistance et de l’oppression.
Monique Vézilier
[i] 21 P 462033 DAVCC Caen, IMG 20220112_104130 jpg.
[ii] 21 P 451193 DAVCC Caen dossier de déporté d’Henri et Léopold Fougairolles
[iii] Le Mémorial Buchenwald Dora Kommandos p.363
Sources :
RECHERCHEZ
Léopold, Louis Fougairolles nait le 21 juillet 1902 à Lasalle dans le département du Gard. Cultivateur à Saint-Bonnet-de-la-Salendrenque, il épouse Marcelle Itier. Ils ont trois enfants : André né le 31 mai 1925, Louis le 25 septembre 1927 et Henri le 31 mai 1924. Cette famille cévenole protestante reste attachée à la mémoire des Camisards, symbole de la résistance à la tyrannie. La famille s’implique dans l’aide aux réfractaires et au ravitaillement du maquis de St Bonnet et de Lasalle. À la suite de l’arrestation par les gendarmes de Lasalle d’Anton François, le 6 février 1944, accusé de tentative de vol d’essence ‘(ce bûcheron arrêté par la gendarmerie de Lasalle pour tentative de vol d’essence dénonce les activités de la famille Fougairolles. Léopold Fougairolles se présente dès le lendemain à la gendarmerie pour obtenir la libération d’Anton. Les gendarmes l’arrêtent et ordonnent la perquisition de sa ferme ; « des objets provenant de vols »[i] sont saisis. Avec son fils Henri, son épouse Marcelle et son neveu Alphonse Hébrard (75839) ils sont arrêtés. Conduits à la gendarmerie du Vigan, ils sont transférés à Nîmes le 8 février placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction sous l’inculpation de vols, complicité de recel, menées terroristes. Le 13 avril 1944 le parquet de Nîmes se dessaisit au profit de celui de Lyon et le 19 juin les quatre inculpés sont transférés à la prison St Paul de Lyon. Léopold Fougairolles, son fils Henri (76070 Dachau) et son neveu Alphonse (75839 Flossenburg) sont déportés en Allemagne le 29 juin 1944[ii]. Au départ de Lyon, ils sont dans le convoi I.234, qui transporte 720 hommes, 350 d’entre eux reviendront. Marcelle Fougairolles est libérée le 24 août 1944 .
Léopold arrive à Dachau le 3 juillet 1944 son matricule 76069 ; le 13 décembre 1944 à Buchenwald il reçoit le matricule 41531[iii] et est affecté au sinistre kommando d’Ohrdruf avec un nouveau matricule 107735, à la construction de galeries souterraines ; il y décède courant mars 1945.
Sa reconnaissance de déporté politique est remise en cause par des témoins comme René Rascalon, ex-commandant du maquis AS Aigoual-Cévennes et Georges Salan, responsable des Mouvements Unis de la Résistance, dans son livre édité en 1946 « Prisons françaises et bagnes Allemands ».
À Lasalle son nom figure sur le monument dédié à tous les disparus du maquis, de la Résistance et de l’oppression.
Monique Vézilier
[i] 21 P 462033 DAVCC Caen, IMG 20220112_104130 jpg.
[ii] 21 P 451193 DAVCC Caen dossier de déporté d’Henri et Léopold Fougairolles
[iii] Le Mémorial Buchenwald Dora Kommandos p.363
Sources :