RECHERCHEZ
Henri Fougairolles naît le 31 mars 1924 à Lasalle dans le département du Gard. Son père Léopold, né le 21 août 1902 à Lasalle, et Marcelle Itier sa mère habitent Saint Bonnet de la Salendrenque où ils sont cultivateurs. Henri s’implique avec sa famille dans l’aide et le ravitaillement des réfractaires au Service du Travail Obligatoire qui tentent de rejoindre les maquis en formation dans cette région boisée des Cévennes. Il participe notamment à plusieurs réquisitions de cartes d’alimentation dans la région d’Anduze et de St Hippolyte du Fort (à Fressac et Durfort). Le 6 février 1944, Anton François, un bûcheron arrêté par la gendarmerie de Lasalle pour tentative de vol d’essence dénonce les activités de la famille Fougairolles. Le lendemain 7 février lorsque Léopold Fougairolles, se présente à la gendarmerie pour parlementer en vue d’obtenir la libération du bûcheron, il est arrêté, sa ferme est perquisitionnée. Henri, son fils, son épouse Marcelle et son neveu Alphonse Hébrard sont arrêtés. Conduits à la gendarmerie du Vigan, ils sont transférés à Nîmes le 8 février placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction sous l’inculpation de vols, complicité de recel et menées terroristes. Le 13 avril 1944 le parquet de Nîmes se dessaisit au profit de celui de Lyon et le 19 juin tous trois sont transférés à la prison St-Paul de Lyon. Sa mère Marcelle sera libérée le 24 août 1944 et le 29 juin 1944, Henri et Léopold Fougairolles (76069 Dachau) et Alphonse Hébrard (75839 Flossenburg) sont déportés en Allemagne[i] au départ de Lyon dans le convoi I.234, qui transporte 720 hommes, 350 d’entre eux seulement reviendront. Arrivé à Dachau le 3 juillet Henri Fougairolles reçoit le matricule 76070[ii], son père Léopold le matricule 76069. Passé la période de quarantaine ils sont soumis au travail forcé, aux sévices des SS et chefs de block, au manque de nourriture et d’hygiène. Alors que sévit une grave épidémie de typhus, ils sont transférés le 12 décembre 1944 à Buchenwald de nouveaux matricules 41196 pour Henri et 41531 pour Léopold. Affecté au Kommando d’Ohrdruf – S3 sous le numéro matricule 107734 Henri est affecté à des travaux de terrassements ou au creusement de galeries souterraines en prévision de l’installation de l’État-Major Général de la Wehrmacht. Ce Kommando d’Ohrdruf récemment installé est dit « le plus sinistre » de tous les kommandos extérieurs[iii]. Léopold Fougairolles est également enregistré dans ce Kommando avec le matricule 107735.
C’est dans ce kommando qu’Henri Fougairolles décède le 13 mars 1945.
À Lasalle son nom figure sur le monument dédié à tous les disparus du maquis, de la Résistance et de l’oppression.
Monique Vézilier
nique Vézilier[i] 21 P 451 193 DAVCC Caen dossier de déporté d’Henri et Léopold Fougairolles
[ii] Arolsen dossier de déporté de Fougairolles Henri DocID 10052704 et 10643134
[iii] https://asso-buchenwalds-dora.com/les kommandos
Sources :
RECHERCHEZ
Henri Fougairolles naît le 31 mars 1924 à Lasalle dans le département du Gard. Son père Léopold, né le 21 août 1902 à Lasalle, et Marcelle Itier sa mère habitent Saint Bonnet de la Salendrenque où ils sont cultivateurs. Henri s’implique avec sa famille dans l’aide et le ravitaillement des réfractaires au Service du Travail Obligatoire qui tentent de rejoindre les maquis en formation dans cette région boisée des Cévennes. Il participe notamment à plusieurs réquisitions de cartes d’alimentation dans la région d’Anduze et de St Hippolyte du Fort (à Fressac et Durfort). Le 6 février 1944, Anton François, un bûcheron arrêté par la gendarmerie de Lasalle pour tentative de vol d’essence dénonce les activités de la famille Fougairolles. Le lendemain 7 février lorsque Léopold Fougairolles, se présente à la gendarmerie pour parlementer en vue d’obtenir la libération du bûcheron, il est arrêté, sa ferme est perquisitionnée. Henri, son fils, son épouse Marcelle et son neveu Alphonse Hébrard sont arrêtés. Conduits à la gendarmerie du Vigan, ils sont transférés à Nîmes le 8 février placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction sous l’inculpation de vols, complicité de recel et menées terroristes. Le 13 avril 1944 le parquet de Nîmes se dessaisit au profit de celui de Lyon et le 19 juin tous trois sont transférés à la prison St-Paul de Lyon. Sa mère Marcelle sera libérée le 24 août 1944 et le 29 juin 1944, Henri et Léopold Fougairolles (76069 Dachau) et Alphonse Hébrard (75839 Flossenburg) sont déportés en Allemagne[i] au départ de Lyon dans le convoi I.234, qui transporte 720 hommes, 350 d’entre eux seulement reviendront. Arrivé à Dachau le 3 juillet Henri Fougairolles reçoit le matricule 76070[ii], son père Léopold le matricule 76069. Passé la période de quarantaine ils sont soumis au travail forcé, aux sévices des SS et chefs de block, au manque de nourriture et d’hygiène. Alors que sévit une grave épidémie de typhus, ils sont transférés le 12 décembre 1944 à Buchenwald de nouveaux matricules 41196 pour Henri et 41531 pour Léopold. Affecté au Kommando d’Ohrdruf – S3 sous le numéro matricule 107734 Henri est affecté à des travaux de terrassements ou au creusement de galeries souterraines en prévision de l’installation de l’État-Major Général de la Wehrmacht. Ce Kommando d’Ohrdruf récemment installé est dit « le plus sinistre » de tous les kommandos extérieurs[iii]. Léopold Fougairolles est également enregistré dans ce Kommando avec le matricule 107735.
C’est dans ce kommando qu’Henri Fougairolles décède le 13 mars 1945.
À Lasalle son nom figure sur le monument dédié à tous les disparus du maquis, de la Résistance et de l’oppression.
Monique Vézilier
nique Vézilier[i] 21 P 451 193 DAVCC Caen dossier de déporté d’Henri et Léopold Fougairolles
[ii] Arolsen dossier de déporté de Fougairolles Henri DocID 10052704 et 10643134
[iii] https://asso-buchenwalds-dora.com/les kommandos
Sources :