RECHERCHEZ
Fille de Reicha née Rosenberger et d’Albert Falk, Renatel nait 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne).
Elle a une sœur ainée Bertha, née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.
Bien qu’une demande de passeport ait été déposée pour Renate en décembre 1938 et que l’Association israélite d’aide sociale ait annoncé son départ probable pour les Pays-Bas ou l’Angleterre dans le cadre des prochains « Kindertransports », la fillette ne peut quitter le pays.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu : Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.
Renatel est déportée à Gurs avec ses parents, ainsi qu’avec sa grand-mère, oncle et tante.
On la retrouve avec son père et sa mère dans le Gard, dans son parcours d’errance : au Vigan, à Sommières, à Remoulins, et au camp de Rivesaltes du 26 mars 1941 au 26 juin 1941 d’où elle est « libérée » pour aller habiter à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°.
Avec ses parents, elle est envoyée au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy pour être déportée par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où elle est assassinée.
Son décès est officiellement fixé au 12 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 – arrêté du 13 avril 2016
Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2
André FRANCISCO
Sources :
Archives SHD Caen
Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld
https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/912
Photo de 1938 pour demande passeport aux pays bas ou Angleterre – Mémorial des enfants
Archives camp de Rivesaltes
RECHERCHEZ
Fille de Reicha née Rosenberger et d’Albert Falk, Renatel nait 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne).
Elle a une sœur ainée Bertha, née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.
Bien qu’une demande de passeport ait été déposée pour Renate en décembre 1938 et que l’Association israélite d’aide sociale ait annoncé son départ probable pour les Pays-Bas ou l’Angleterre dans le cadre des prochains « Kindertransports », la fillette ne peut quitter le pays.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu : Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.
Renatel est déportée à Gurs avec ses parents, ainsi qu’avec sa grand-mère, oncle et tante.
On la retrouve avec son père et sa mère dans le Gard, dans son parcours d’errance : au Vigan, à Sommières, à Remoulins, et au camp de Rivesaltes du 26 mars 1941 au 26 juin 1941 d’où elle est « libérée » pour aller habiter à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°.
Avec ses parents, elle est envoyée au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy pour être déportée par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où elle est assassinée.
Son décès est officiellement fixé au 12 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 – arrêté du 13 avril 2016
Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2
André FRANCISCO
Sources :
Archives SHD Caen
Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld
https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/912
Photo de 1938 pour demande passeport aux pays bas ou Angleterre – Mémorial des enfants
Archives camp de Rivesaltes




