RECHERCHEZ
Elle nait le 4 janvier 1890 à Karlsruhe (Allemagne), fille d’Adolf Rosenberger (né le 14 mars 1853 à Brezova, en Hongrie – décédé en 1926) et Sophie Schwarzenberger (née le 19 octobre 1863 à Untergimpern- Bade – décédée au camp de Gurs en février 1943).
Ceux-ci tiennent une importante quincaillerie de Karlsruhe au 32, Mariensrt. A noter, qu’une partie de l’intérieur du magasin, préservant ainsi l’image d’une quincaillerie vers 1900, a été acquise par le Musée de la Ville en 2003 et peut y être admirée.
En 1919, elle fait une demande de naturalisation allemande étant hongroise de naissance. Les registres indiquent qu’elle est célibataire, aide ses parents dans leur quincaillerie et ne possède aucun bien. Cependant, elle recevra une fortune importante (terres, immeubles) à l’occasion de son mariage.
En 1919, elle épouse Albert Falk – copropriétaire de la quincaillerie de ses parents, né le 13 avril 1884 à Lehrensteinsfeld, près de Heilbronn (Allemagne). Le 20 septembre 1919, elle est naturalisée et devient citoyenne du Bade.
Elle a 2 filles :
– Bertha : née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.
-Renatel : née le 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne)
Bien que n’ayant jamais quitté l’Allemagne de sa vie, Reicha est qualifiée de « juive de l’Est » et sa nationalité lui est retirée après réexamen, en vertu de la « loi nazie sur la révocation des naturalisations ». Une demande familiale de passeport pour émigrer aux Etats Unis n’aura pas de suite.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu : Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.
Reicha, son époux et sa fille Renatel, sont arrêtés et envoyés au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques), avec aussi sa mère Sophie, âgée de 77 ans, sa sœur Rosa et son époux Karl Baer.
Après un périple à travers différents camps du sud de la France, on la retrouve dans le Gard : au Vigan, à Sommières, à Remoulins, et au camp de Rivesaltes du 26 mars 1941 au 26 juin 1941 d’où la famille est « libérée » pour aller à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°.
Elle est envoyée au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy, pour être déportée par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où elle est assassinée avec son époux et sa fille.
Son décès est officiellement fixé au 12 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 -arrêté du 13 avril 2016
Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2
André FRANCISCO
Sources :
Archives SHD Caen
Livre commémoratif des juifs de Karlsruhe – famille Flak et Rosenberger : (Konstanze Ertel, février 2005) – https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/911
Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld
RECHERCHEZ
Elle nait le 4 janvier 1890 à Karlsruhe (Allemagne), fille d’Adolf Rosenberger (né le 14 mars 1853 à Brezova, en Hongrie – décédé en 1926) et Sophie Schwarzenberger (née le 19 octobre 1863 à Untergimpern- Bade – décédée au camp de Gurs en février 1943).
Ceux-ci tiennent une importante quincaillerie de Karlsruhe au 32, Mariensrt. A noter, qu’une partie de l’intérieur du magasin, préservant ainsi l’image d’une quincaillerie vers 1900, a été acquise par le Musée de la Ville en 2003 et peut y être admirée.
En 1919, elle fait une demande de naturalisation allemande étant hongroise de naissance. Les registres indiquent qu’elle est célibataire, aide ses parents dans leur quincaillerie et ne possède aucun bien. Cependant, elle recevra une fortune importante (terres, immeubles) à l’occasion de son mariage.
En 1919, elle épouse Albert Falk – copropriétaire de la quincaillerie de ses parents, né le 13 avril 1884 à Lehrensteinsfeld, près de Heilbronn (Allemagne). Le 20 septembre 1919, elle est naturalisée et devient citoyenne du Bade.
Elle a 2 filles :
– Bertha : née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.
-Renatel : née le 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne)
Bien que n’ayant jamais quitté l’Allemagne de sa vie, Reicha est qualifiée de « juive de l’Est » et sa nationalité lui est retirée après réexamen, en vertu de la « loi nazie sur la révocation des naturalisations ». Une demande familiale de passeport pour émigrer aux Etats Unis n’aura pas de suite.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu : Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.
Reicha, son époux et sa fille Renatel, sont arrêtés et envoyés au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques), avec aussi sa mère Sophie, âgée de 77 ans, sa sœur Rosa et son époux Karl Baer.
Après un périple à travers différents camps du sud de la France, on la retrouve dans le Gard : au Vigan, à Sommières, à Remoulins, et au camp de Rivesaltes du 26 mars 1941 au 26 juin 1941 d’où la famille est « libérée » pour aller à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°.
Elle est envoyée au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy, pour être déportée par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où elle est assassinée avec son époux et sa fille.
Son décès est officiellement fixé au 12 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 -arrêté du 13 avril 2016
Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2
André FRANCISCO
Sources :
Archives SHD Caen
Livre commémoratif des juifs de Karlsruhe – famille Flak et Rosenberger : (Konstanze Ertel, février 2005) – https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/911
Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld




