FALK Albert 

  • Auschwitz

  • Né le 13 avril 1884 à Lehrensteinfeld (Allemagne)

  • Décédé à Auschwitz le 12 septembre 1942

Albert Falk nait le 13 avril 1884 à Lehrensteinfeld, près de Heilbronn (Allemagne), fils de Isaac et Babette née Judah. D’après ses propres dires, ses ancêtres vivaient à Lehrensteinfeld depuis plus de deux siècles, ce qui explique sa nationalité wurtembergeoise. De 1905 à 1907, il sert dans la 3ème compagnie du 13ème régiment d’artillerie de campagne à Ulm, puis, de 1914 à 1918, il participe à la guerre. Durant cette période, il est promu caporal et décoré de la Croix de fer de deuxième classe et de la médaille du Mérite du Wurtemberg. De 1909 à 1914, il exerce la profession de représentant de commerce en Suisse.

En 1919 alors qu’il est copropriétaire de la quincaillerie de ses beaux-parents (Adolf Rosenberger), il épouse Reicha Rosenberger.
Il a 2 filles :

– Bertha : née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.

– Renatel : née 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne).

Après son mariage en 1919, il s’installe à Karlsruhe. Il y est membre de l’association Malbisch Arunim, fondée en 1809 pour organiser des services funéraires. Commerçant, marchand d’articles en cuir, il est propriétaire du magasin de maroquinerie Falk & Co., rue Rüppurrer 64.

Lors du pogrom de novembre 1938, il est arrêté et, avec plus de 400 autres Juifs de Karlsruhe, âgés de 16 à 60 ans, et il est déporté au camp de concentration de Dachau comme « Juif placé sous protection » du 11 novembre au 15 décembre 1938. Il est probablement libéré prématurément suite à un décret d’Hermann Göring du 28 novembre, ordonnant la libération de tous les « soldats de première ligne » placés sous « protection ».

En janvier 1939, il est contraint de vendre sa propriété située au 11, Nowackanlage, après avoir contracté une hypothèque de 3 000 Reichsmarks quelques jours auparavant pour payer la « taxe d’expiation ». Cette propriété comprenait un terrain de 5,7 hectares, avec un jardin, une maison de cinq étages et une aile, une écurie d’un étage et demi et un hangar à voitures. Elle appartenait à Albert et Reicha Falk depuis novembre 1920.

En mars 1939, il demande un passeport afin d’émigrer aux États-Unis avec sa famille. D’après un certificat du centre de conseil aux émigrations, il prévoyait d’attendre en France. Cependant, cela ne se produit jamais.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu :  Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.

Albert Falk, son épouse Reicha et de sa fille Renatel, sont déportés à Gurs[i] (Pyrénées atlantiques). Sont déportés avec eux, Sophie Rosenberger âgée de 77 ans, mère de Reicha, sa fille Rosa et son époux Karl Baer. Elle y meurt en février 1943.

Après un périple à travers différents camps du sud de la France, on retrouve la famille dans le Gard, au Vigan, à Sommières et à Remoulins. Ensuite le camp de Rivesaltes, le 26 mars 1941 d’où ils sont « libérés » pour aller à Marseille le 26 juin 1941. Son épouse et sa fille Reicha résident alors à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°. Albert Falk est pour sa part envoyé au camp du Brébant (ouvert en 1939, ce camp est un centre de criblage des étrangers, situé avenue des Chartreux à Marseille, En 1940 il est transformé en « centre de séjour surveillé », pour étrangers, communistes et droits communs).

Albert, Reicha et Renatel sont envoyés au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy pour être déportés par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où ils sont assassinés à leur arrivée.

Leur décès est officiellement fix au1 2 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 -arrêté du 13 avril 2016

Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2

André FRANCISCO

Sources :

Livre commémoratif des juifs de Karlsruhe – famille Falk et Rosenberger : https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/996 – dont photo

Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

FALK Albert 

  • Auschwitz

  • Né le 13 avril 1884 à Lehrensteinfeld (Allemagne)

  • Décédé à Auschwitz le 12 septembre 1942

Albert Falk nait le 13 avril 1884 à Lehrensteinfeld, près de Heilbronn (Allemagne), fils de Isaac et Babette née Judah. D’après ses propres dires, ses ancêtres vivaient à Lehrensteinfeld depuis plus de deux siècles, ce qui explique sa nationalité wurtembergeoise. De 1905 à 1907, il sert dans la 3ème compagnie du 13ème régiment d’artillerie de campagne à Ulm, puis, de 1914 à 1918, il participe à la guerre. Durant cette période, il est promu caporal et décoré de la Croix de fer de deuxième classe et de la médaille du Mérite du Wurtemberg. De 1909 à 1914, il exerce la profession de représentant de commerce en Suisse.

En 1919 alors qu’il est copropriétaire de la quincaillerie de ses beaux-parents (Adolf Rosenberger), il épouse Reicha Rosenberger.
Il a 2 filles :

– Bertha : née le 18 août 1920 à Karlsruhe. Celle-ci fréquente la Realschule (lycée) de Karlsruhe et, en 1936, part pour l’Angleterre et sera la seule de la famille à survivre à l’Holocauste (les circonstances exactes de son départ restent inconnues). Elle travaille d’abord comme domestique, puis comme vendeuse. Après la guerre, elle échangera brièvement des lettres avec une ancienne voisine, puis on perd toute trace d’elle.

– Renatel : née 2 décembre 1925 à Karlsruhe (Allemagne).

Après son mariage en 1919, il s’installe à Karlsruhe. Il y est membre de l’association Malbisch Arunim, fondée en 1809 pour organiser des services funéraires. Commerçant, marchand d’articles en cuir, il est propriétaire du magasin de maroquinerie Falk & Co., rue Rüppurrer 64.

Lors du pogrom de novembre 1938, il est arrêté et, avec plus de 400 autres Juifs de Karlsruhe, âgés de 16 à 60 ans, et il est déporté au camp de concentration de Dachau comme « Juif placé sous protection » du 11 novembre au 15 décembre 1938. Il est probablement libéré prématurément suite à un décret d’Hermann Göring du 28 novembre, ordonnant la libération de tous les « soldats de première ligne » placés sous « protection ».

En janvier 1939, il est contraint de vendre sa propriété située au 11, Nowackanlage, après avoir contracté une hypothèque de 3 000 Reichsmarks quelques jours auparavant pour payer la « taxe d’expiation ». Cette propriété comprenait un terrain de 5,7 hectares, avec un jardin, une maison de cinq étages et une aile, une écurie d’un étage et demi et un hangar à voitures. Elle appartenait à Albert et Reicha Falk depuis novembre 1920.

En mars 1939, il demande un passeport afin d’émigrer aux États-Unis avec sa famille. D’après un certificat du centre de conseil aux émigrations, il prévoyait d’attendre en France. Cependant, cela ne se produit jamais.
Le 22 octobre 1940 une énorme rafle a lieu :  Les juifs de la Sarre, du pays de Bade et du Palatinat ont deux heures pour faire leur paquet (50 kg maxi) et 100 marks. Cette rafle concernera 6500 personnes qui, en accord avec le régime de Vichy seront conduites à Gurs puis au printemps 1941 dans d’autres camps du sud de la France (le Récébédou, Rivesaltes, Noé) ; 600 d’entre eux disparaitront dans les trois premiers mois soit ayant réussi à s’échapper, soit le plus souvent par décès. A partir d’août 1942 leurs déportations vers Auschwitz et Majdanek commencera.

Albert Falk, son épouse Reicha et de sa fille Renatel, sont déportés à Gurs[i] (Pyrénées atlantiques). Sont déportés avec eux, Sophie Rosenberger âgée de 77 ans, mère de Reicha, sa fille Rosa et son époux Karl Baer. Elle y meurt en février 1943.

Après un périple à travers différents camps du sud de la France, on retrouve la famille dans le Gard, au Vigan, à Sommières et à Remoulins. Ensuite le camp de Rivesaltes, le 26 mars 1941 d’où ils sont « libérés » pour aller à Marseille le 26 juin 1941. Son épouse et sa fille Reicha résident alors à l’hôtel Blancarde, 4 rue Emile Duclaux à Marseille 4°. Albert Falk est pour sa part envoyé au camp du Brébant (ouvert en 1939, ce camp est un centre de criblage des étrangers, situé avenue des Chartreux à Marseille, En 1940 il est transformé en « centre de séjour surveillé », pour étrangers, communistes et droits communs).

Albert, Reicha et Renatel sont envoyés au camp des Milles (près d’Aix en Provence) puis au centre de regroupement des israélites de Drancy pour être déportés par convoi 29 du 7 septembre 1942, à Auschwitz où ils sont assassinés à leur arrivée.

Leur décès est officiellement fix au1 2 septembre 1942 : JO n° 125 du 31 mai 23016 -arrêté du 13 avril 2016

Son nom est inscrit sur le mur de noms de la Shoah : dalle 23 – colonne 9 – rangée 2

André FRANCISCO

Sources :

Livre commémoratif des juifs de Karlsruhe – famille Falk et Rosenberger : https://gedenkbuch.karlsruhe.de/namen/996 – dont photo

Mémorial de la Shoah – Serge Klarsfeld

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