RECHERCHEZ
Paul Fabre est né aux Angles (Gard) le 8 août 1885. À cette époque son père Marius était concierge. En 1906, la famille réside à Villeneuve-lès-Avignon où son père est cafetier. Il a quatre frères et sœurs, Césaire (1893), Juliette (1897), Henri (1899) et Marie (1901). En 1914, il réside à Chateaurenard où il exerce la profession de cafetier. Il est incorporé dans l’armée à compter du 17 décembre 1914 au 22ème régiment d’infanterie comme soldat de 2ème classe. Afin d’éviter une pénurie d’hommes sur le front, sa classe 1915 est appelée par anticipation. Le 12 octobre 1915 dans le Pas-de-Calais, il est blessé à la cuisse droite par un éclat d’obus. Le 21 mai 1915, il passe au 17ème régiment d’infanterie. Il sera à nouveau blessé à la cuisse droite, le 23 octobre 1918 dans les Ardennes. Il est démobilisé le 16 septembre 1919.Après la guerre, il est toujours cafetier et, en 1919, il réside à Nîmes puis, en 1920, à Salon-de-Provence et en 1922 à Toulon. Le 27 janvier 1932, Paul se marie avec Marthe Laffare, il est alors facteur des Postes et des Télégraphes, domicilié à Saint-Laurent-du-Var. Il aura quatre enfants : Paule (1932), Richard (1934), André (1936) et Jean-Claude (1941). En 1936, il s’installe définitivement à Morières-lès-Avignon où il est receveur buraliste intérimaire puis il ouvrira une droguerie, rue de l’église. Il est rappelé lors de la mobilisation en 1939 comme travailleur à la poudrière de Sorgues et est renvoyé dans ses foyers en décembre 1939.
À partir de juin 1943, il s’engage dans la Résistance et fait partie des Forces Françaises de l’Intérieur, groupe Francs R2 Vaucluse. Le 18 septembre 1943 il est arrêté par le Gestapo, sur dénonciation, à 7 heures du matin à son domicile. Sa femme, sa belle-mère et ses enfants en sont les témoins. Le motif de son arrestation étant : menées et propagande anti-allemande et participation à l’apport d’une couronne sur la tombe de 3 aviateurs américains abattus inhumés au cimetière de Montfavet. Quatre autres personnes ayant participé à cette opération sont aussi arrêtées dont Jacques Mazelier qui est relâché. Les autres sont déportés à Buchenwald comme Paul : Arsène Marchand (matricule 38043), Marcel Didier (matricule 38634) décédé le 1er mai 1944 et Antonin Urbain (matricule 38693). Paul est interné à la caserne Hautepoul et à la prison Sainte-Anne à Avignon jusqu’au 26 septembre 1943. Puis il est transféré à la prison Saint-Pierre à Marseille où il reste jusqu’à fin octobre. Il est ensuite dirigé vers Compiègne (matricule 19588). Le convoi vers Buchenwald part le 14 décembre 1943 et arrive le 16 décembre au camp. Il prend le matricule 38692 et est cantonné au block 10. Le 3 avril 1944, il est affecté à un Kommando intérieur qui réalise du drainage. Transféré le 31 juillet au Kommando de Halle, il travaille pour la firme SIEBEL dans une usine d’aviation. Le 15 novembre 1944 il arrive à Langensalza, Kommando travaillant pour les firmes Langen et Junkers qui montent des parties d’avion. D’après le témoignage d’un autre déporté il aurait été magasinier dans ces différentes usines. Suite à l’avancée américaine début 1945, il réintègre le camp principal de Buchenwald. Le 7 avril 1945, il figure sur une liste des internés à Buchenwald et ses Kommandos en vie. Mais après l’évacuation du camp et l’exode on perd sa trace.
Un jugement du tribunal civil d’Avignon du 25 mars 1947 le déclare « décédé à Buchenwald en Allemagne à une date postérieure au 25 juillet 1944 ». Ceci est la date où sa famille aura les dernières nouvelles de sa part.
Mireille Justamond
Valérie frac
Patricia Franco
Sources :
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
-Dossier SHD Caen-AC 21P448246
-Archives départementales du Gard, des Bouches-du Rhône
-Arolsen : www.arolsen-archives.org
RECHERCHEZ
Paul Fabre est né aux Angles (Gard) le 8 août 1885. À cette époque son père Marius était concierge. En 1906, la famille réside à Villeneuve-lès-Avignon où son père est cafetier. Il a quatre frères et sœurs, Césaire (1893), Juliette (1897), Henri (1899) et Marie (1901). En 1914, il réside à Chateaurenard où il exerce la profession de cafetier. Il est incorporé dans l’armée à compter du 17 décembre 1914 au 22ème régiment d’infanterie comme soldat de 2ème classe. Afin d’éviter une pénurie d’hommes sur le front, sa classe 1915 est appelée par anticipation. Le 12 octobre 1915 dans le Pas-de-Calais, il est blessé à la cuisse droite par un éclat d’obus. Le 21 mai 1915, il passe au 17ème régiment d’infanterie. Il sera à nouveau blessé à la cuisse droite, le 23 octobre 1918 dans les Ardennes. Il est démobilisé le 16 septembre 1919.Après la guerre, il est toujours cafetier et, en 1919, il réside à Nîmes puis, en 1920, à Salon-de-Provence et en 1922 à Toulon. Le 27 janvier 1932, Paul se marie avec Marthe Laffare, il est alors facteur des Postes et des Télégraphes, domicilié à Saint-Laurent-du-Var. Il aura quatre enfants : Paule (1932), Richard (1934), André (1936) et Jean-Claude (1941). En 1936, il s’installe définitivement à Morières-lès-Avignon où il est receveur buraliste intérimaire puis il ouvrira une droguerie, rue de l’église. Il est rappelé lors de la mobilisation en 1939 comme travailleur à la poudrière de Sorgues et est renvoyé dans ses foyers en décembre 1939.
À partir de juin 1943, il s’engage dans la Résistance et fait partie des Forces Françaises de l’Intérieur, groupe Francs R2 Vaucluse. Le 18 septembre 1943 il est arrêté par le Gestapo, sur dénonciation, à 7 heures du matin à son domicile. Sa femme, sa belle-mère et ses enfants en sont les témoins. Le motif de son arrestation étant : menées et propagande anti-allemande et participation à l’apport d’une couronne sur la tombe de 3 aviateurs américains abattus inhumés au cimetière de Montfavet. Quatre autres personnes ayant participé à cette opération sont aussi arrêtées dont Jacques Mazelier qui est relâché. Les autres sont déportés à Buchenwald comme Paul : Arsène Marchand (matricule 38043), Marcel Didier (matricule 38634) décédé le 1er mai 1944 et Antonin Urbain (matricule 38693). Paul est interné à la caserne Hautepoul et à la prison Sainte-Anne à Avignon jusqu’au 26 septembre 1943. Puis il est transféré à la prison Saint-Pierre à Marseille où il reste jusqu’à fin octobre. Il est ensuite dirigé vers Compiègne (matricule 19588). Le convoi vers Buchenwald part le 14 décembre 1943 et arrive le 16 décembre au camp. Il prend le matricule 38692 et est cantonné au block 10. Le 3 avril 1944, il est affecté à un Kommando intérieur qui réalise du drainage. Transféré le 31 juillet au Kommando de Halle, il travaille pour la firme SIEBEL dans une usine d’aviation. Le 15 novembre 1944 il arrive à Langensalza, Kommando travaillant pour les firmes Langen et Junkers qui montent des parties d’avion. D’après le témoignage d’un autre déporté il aurait été magasinier dans ces différentes usines. Suite à l’avancée américaine début 1945, il réintègre le camp principal de Buchenwald. Le 7 avril 1945, il figure sur une liste des internés à Buchenwald et ses Kommandos en vie. Mais après l’évacuation du camp et l’exode on perd sa trace.
Un jugement du tribunal civil d’Avignon du 25 mars 1947 le déclare « décédé à Buchenwald en Allemagne à une date postérieure au 25 juillet 1944 ». Ceci est la date où sa famille aura les dernières nouvelles de sa part.
Mireille Justamond
Valérie frac
Patricia Franco
Sources :
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
-Dossier SHD Caen-AC 21P448246
-Archives départementales du Gard, des Bouches-du Rhône
-Arolsen : www.arolsen-archives.org