RECHERCHEZ
Il est né le 6 avril 1891 à Vienne (Autriche) fils de Maurice et Rosette Stroser. Il fera des études universitaires à Vienne de 1919 à 1924 et sera docteur en philosophie. Il épouse Gisa Hayduska et ils seront recensés juifs le 31 mai 1938 alors qu’ils habitent Taborstrasse 51 à Vienne où il est représentant.
Débute alors un parcours assez extraordinaire :
Il est déporté à Dachau du 3 juin au 22 septembre 1938 avec le matricule 8001 dans le camp crée en 1933 bien avant le début du conflit mondial, ensuite au camp de Buchenwald (matricule 15338) jusqu’au 15 juin 1939 (camp ouvert en 1937). Il est expulsé en Italie le 2 Juillet 1939 vers San Remo et Vintimille. Il rentrera illégalement en France le 16 septembre 1939 où il sera incarcéré successivement : Grasse, Antibes, camp d’internement des Milles jusqu’à 21 décembre 1939. Il retourne à Nice jusqu’au 27 mars 1940 et renvoyé au camp des Milles pour indésirables jusqu’au 25 mai 1940.
Il s’enfuira à Bordeaux le 28 mai 1940 à l’approche des allemands puis retournera à Nice jusqu’à 25 août 1940 avant d’aller à St Christol les Alès (Gard) jusqu’au 20 juin 1941.
Après ce parcours d’errance, il est arrêté le 4 juillet 1941 à Beaucaire (Gard) et interné provisoirement à Tarascon avant d’être transféré au camp des milles du 5 juillet au 19 juillet 1942 et envoyé au centre de regroupement de Drancy d’où il sera déporté par convoi 29[i] du 7 septembre 1942 vers Auschwitz jusqu’ au 18 janvier 1945.
Il est ensuite envoyé à Dachau le 26 janvier (matricule 139550) et libéré par l’armée américaine le 3 mai 1945.
Il sera rapatrié vers Marseille et Nice avant de s’installer en Freilassing (Salzbourg- Allemagne) entre 1945 et 1948 où il sera employé par l’UNRRA (organisme chargé d’entreprendre la reconstruction de l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale) comme assistant social.
En 1951 il est enregistré pour émigrer en Palestine sous le n° 38873, estimant ne pouvoir poursuivre sa vie en Allemagne.
Son nom figure au mémorial de la shoah : dalle 24 – colonne 8 – rangée 3
André Francisco
[i] Le convoi 29 du 7 septembre est composé surtout de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz 59, hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen dont photo
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978
Base des données centrales des victimes de la Shoah
RECHERCHEZ
Il est né le 6 avril 1891 à Vienne (Autriche) fils de Maurice et Rosette Stroser. Il fera des études universitaires à Vienne de 1919 à 1924 et sera docteur en philosophie. Il épouse Gisa Hayduska et ils seront recensés juifs le 31 mai 1938 alors qu’ils habitent Taborstrasse 51 à Vienne où il est représentant.
Débute alors un parcours assez extraordinaire :
Il est déporté à Dachau du 3 juin au 22 septembre 1938 avec le matricule 8001 dans le camp crée en 1933 bien avant le début du conflit mondial, ensuite au camp de Buchenwald (matricule 15338) jusqu’au 15 juin 1939 (camp ouvert en 1937). Il est expulsé en Italie le 2 Juillet 1939 vers San Remo et Vintimille. Il rentrera illégalement en France le 16 septembre 1939 où il sera incarcéré successivement : Grasse, Antibes, camp d’internement des Milles jusqu’à 21 décembre 1939. Il retourne à Nice jusqu’au 27 mars 1940 et renvoyé au camp des Milles pour indésirables jusqu’au 25 mai 1940.
Il s’enfuira à Bordeaux le 28 mai 1940 à l’approche des allemands puis retournera à Nice jusqu’à 25 août 1940 avant d’aller à St Christol les Alès (Gard) jusqu’au 20 juin 1941.
Après ce parcours d’errance, il est arrêté le 4 juillet 1941 à Beaucaire (Gard) et interné provisoirement à Tarascon avant d’être transféré au camp des milles du 5 juillet au 19 juillet 1942 et envoyé au centre de regroupement de Drancy d’où il sera déporté par convoi 29[i] du 7 septembre 1942 vers Auschwitz jusqu’ au 18 janvier 1945.
Il est ensuite envoyé à Dachau le 26 janvier (matricule 139550) et libéré par l’armée américaine le 3 mai 1945.
Il sera rapatrié vers Marseille et Nice avant de s’installer en Freilassing (Salzbourg- Allemagne) entre 1945 et 1948 où il sera employé par l’UNRRA (organisme chargé d’entreprendre la reconstruction de l’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale) comme assistant social.
En 1951 il est enregistré pour émigrer en Palestine sous le n° 38873, estimant ne pouvoir poursuivre sa vie en Allemagne.
Son nom figure au mémorial de la shoah : dalle 24 – colonne 8 – rangée 3
André Francisco
[i] Le convoi 29 du 7 septembre est composé surtout de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz 59, hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen dont photo
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978
Base des données centrales des victimes de la Shoah