DURAND Maurice

  • 59881 Mauthausen

  • Né le 12 juin 1900 à Nîmes

  • Décédé le 3 décembre 1944 à Mauthausen

Maurice Emile Durand est né le 12 juin 1900 à Nîmes dans le Gard. Il est le fils d’Auguste Léopold Durand, forgeron natif de Barjac, et de Berthe Lachasseigne, sans profession. Il a au moins quatre frères et sœurs, Urbain, Anna, Louise, domiciliés à Barjac en 1881, et Joseph. Il se marie le 6 août 1927 à Nîmes avec Lucie Marie Augustine Mayet, née à Ivry-sur-Seine, veuve Thérond. Le couple n’a qu’un seul enfant, Robert, né en 1930, mais son épouse a deux enfants de sa précédente union, nés en 1918 et en 1921, ils sont encore jeunes quand elle épouse Maurice Durand. Sur sa fiche matricule en 1920, il est télégraphiste aux PTT et domicilié à Nîmes. En juin 1929, il s’installe à Noisy-le-Sec puis il revient à Nîmes du mois d’octobre 1931 jusqu’à sa mutation à Marseille en février 1940. Entre-temps, son père décède le 10 novembre 1931 à Nîmes. Pendant la guerre, Maurice Durand est monteur aux PTT, est-il toujours en poste à Marseille ou a-t-il été muté à Nîmes ? Il habite au 1 rue Ruffi à Nîmes.
Il est agent du réseau Alibi (non homologué par la suite) sous les ordres de Paul Cousseran (déporté le 29 août 1944, matricule 44092), élève en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Thiers à Marseille. Il lui procure des renseignements sur l’armée allemande à partir du 1er août 1943. Il fait partie d’un groupe de neuf résistants interpellés dans la même affaire entre le 21 et le 23 octobre parmi lesquels Henri About (matricule 59479), Charles Bedos (matricule 59548), Ferdinand Bonnefoi (matricule 59605), Jean Borgomano (matricule 59616), Marcel Cabos (matricule 59663†), André Gaches (matricule 59952†), Fernand Gaubiac (matricule 59968) et Louis Monguilan (matricule 60315). Ces arrestations sont des mesures de représailles de la part de l’occupant. Quelques jours auparavant, le 19 octobre 1943, un détachement de l’armée allemande est attaqué à la grenade à Nîmes, place des casernes (aujourd’hui place Jean Robert), provoquant la mort de trois soldats et la blessure de 27 autres. Maurice Durand est arrêté le 21 octobre 1943 à Nîmes à son domicile par la Gestapo qui tend un piège au même endroit le 27 octobre à Paul Cousseran. Il est interné à Nîmes puis à Compiègne (numéro 19586). Il est déporté le 22 mars 1944 dans un convoi de 1 218 personnes à Mauthausen où il arrive le 25 mars. D’autres Gardois figurent dans le même train : André Fournel (matricule 59945), Jules Manivet (matricule 60228), Joseph Martinez (matricule 60257†), Henri Mauzac (matricule 60274†), François Pietri (matricule 60438), Emile Souchon (matricule 60560†), Henri Testud (matricule 60622†) et Paul Vidal (matricule 60677). Le 12 mai, il est affecté au Kommando de Gusen puis à celui de Gusen II avant de revenir à celui de Gusen. Il y décède le 3 décembre 1944 à l’âge de 44 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 446 474, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Maurice Durand.
EC Barjac, Nîmes (en ligne sur le site des Archives départementales du Gard).
Recensement de la population de Barjac en 1881, p.21, site internet des Archives départementales du Gard.
Matricule n°2 177 de Maurice Durand, classe 1920, bureau de Nîmes, site internet des Archives départementales du Gard.
Fiche de Maurice Durand sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen,
https://www.monument-mauthausen.org/59881.html
« Charles Bedos » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

DURAND Maurice

  • 59881 Mauthausen

  • Né le 12 juin 1900 à Nîmes

  • Décédé le 3 décembre 1944 à Mauthausen

Maurice Emile Durand est né le 12 juin 1900 à Nîmes dans le Gard. Il est le fils d’Auguste Léopold Durand, forgeron natif de Barjac, et de Berthe Lachasseigne, sans profession. Il a au moins quatre frères et sœurs, Urbain, Anna, Louise, domiciliés à Barjac en 1881, et Joseph. Il se marie le 6 août 1927 à Nîmes avec Lucie Marie Augustine Mayet, née à Ivry-sur-Seine, veuve Thérond. Le couple n’a qu’un seul enfant, Robert, né en 1930, mais son épouse a deux enfants de sa précédente union, nés en 1918 et en 1921, ils sont encore jeunes quand elle épouse Maurice Durand. Sur sa fiche matricule en 1920, il est télégraphiste aux PTT et domicilié à Nîmes. En juin 1929, il s’installe à Noisy-le-Sec puis il revient à Nîmes du mois d’octobre 1931 jusqu’à sa mutation à Marseille en février 1940. Entre-temps, son père décède le 10 novembre 1931 à Nîmes. Pendant la guerre, Maurice Durand est monteur aux PTT, est-il toujours en poste à Marseille ou a-t-il été muté à Nîmes ? Il habite au 1 rue Ruffi à Nîmes.
Il est agent du réseau Alibi (non homologué par la suite) sous les ordres de Paul Cousseran (déporté le 29 août 1944, matricule 44092), élève en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Thiers à Marseille. Il lui procure des renseignements sur l’armée allemande à partir du 1er août 1943. Il fait partie d’un groupe de neuf résistants interpellés dans la même affaire entre le 21 et le 23 octobre parmi lesquels Henri About (matricule 59479), Charles Bedos (matricule 59548), Ferdinand Bonnefoi (matricule 59605), Jean Borgomano (matricule 59616), Marcel Cabos (matricule 59663†), André Gaches (matricule 59952†), Fernand Gaubiac (matricule 59968) et Louis Monguilan (matricule 60315). Ces arrestations sont des mesures de représailles de la part de l’occupant. Quelques jours auparavant, le 19 octobre 1943, un détachement de l’armée allemande est attaqué à la grenade à Nîmes, place des casernes (aujourd’hui place Jean Robert), provoquant la mort de trois soldats et la blessure de 27 autres. Maurice Durand est arrêté le 21 octobre 1943 à Nîmes à son domicile par la Gestapo qui tend un piège au même endroit le 27 octobre à Paul Cousseran. Il est interné à Nîmes puis à Compiègne (numéro 19586). Il est déporté le 22 mars 1944 dans un convoi de 1 218 personnes à Mauthausen où il arrive le 25 mars. D’autres Gardois figurent dans le même train : André Fournel (matricule 59945), Jules Manivet (matricule 60228), Joseph Martinez (matricule 60257†), Henri Mauzac (matricule 60274†), François Pietri (matricule 60438), Emile Souchon (matricule 60560†), Henri Testud (matricule 60622†) et Paul Vidal (matricule 60677). Le 12 mai, il est affecté au Kommando de Gusen puis à celui de Gusen II avant de revenir à celui de Gusen. Il y décède le 3 décembre 1944 à l’âge de 44 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 446 474, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Maurice Durand.
EC Barjac, Nîmes (en ligne sur le site des Archives départementales du Gard).
Recensement de la population de Barjac en 1881, p.21, site internet des Archives départementales du Gard.
Matricule n°2 177 de Maurice Durand, classe 1920, bureau de Nîmes, site internet des Archives départementales du Gard.
Fiche de Maurice Durand sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen,
https://www.monument-mauthausen.org/59881.html
« Charles Bedos » in AERI, La Résistance dans le Gard.

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