DROC André

  • 101748 Buchenwald

  • Né le 22 mars 1921 à Sumène

  • Décédé le 10 janvier 1988 à St Laurent du Var

André Charles Droc naît le 22 mars 1921 à Sumène dans le Gard. Il est le fils d’Emmanuel Droc, mineur de profession et de Berthe, Marie, Ferrier. La famille est domiciliée rue Villeneuve à Sumène. Alors qu’il est étudiant en droit à Lyon, le 30 janvier 1943 il part en Allemagne au titre de la Relève.

Le 21 février 1943 il est employé par la firme Vereinigte Deutsche Metallwerke AG à Frankfort/Main dans le quartier Heddernheim[1]. Avec l’intention de rejoindre un maquis il rentre en France sans autorisation. Le 14 juillet 1943, Il est arrêté à Lyon par la Gestapo lors d’une rafle, emprisonné, molesté nez et côtes cassées, il est renvoyé le 16 juillet 1943 à Frankfort/Main dans le convoi I.120[2]. Emprisonné à Frankfort, il passe en jugement fin 1943 et est condamné aux travaux forcés. À Buchenwald il reçoit le matricule 101748. En janvier 1944 Il est affecté au Kommando de Berlsted, proche de Buchenwald, à des travaux de carrière pour l’entreprise DEST. Il est dans la colonne de détenus évacués de Buchenwald le 8 avril 1945 vers le camp de Flossenbürg[3]. Embarqués à 100 par wagons de marchandises découverts, sans vivre ni eau, le convoi roule en direction de l’Est et finit par arriver en gare de Tachov (Tachau en allemand) dans l’actuelle République Tchèque. De là les SS leur font poursuivre cette « marche de la mort » vers Flossenbürg où ils arrivent le 14 avril. Les déportés sont parqués dans un bâtiment de l’usine Messerschmitt. Le 20 avril 1945 ce camp est à son tour évacué. De 14 à 15000 détenus en 5 colonnes, marchent en direction du Sud, ils doivent parcourir 30 kilomètres par jour. Près de la moitié meurent, beaucoup sont abattus par les SS. Les rescapés sont libérés par une colonne blindée de la 11ème division de l’armée Patton dans la région de Cham (Land de Bavière). André Droc est hospitalisé à Cham. Le 17 mai 1945 il est rapatrié par Longuyon (Meurthe-et-Moselle).

Il épouse Marcelle Labroue le 29 septembre 1946 à Sarlat (Dordogne).

André Droc est décédé le 10 janvier 1988 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).

Monique Vézilier


[1] Arolsen, dossier de déporté de Droc André, Doc ID 72088416

[2] DAVCC Caen dossier de déporté de Droc André

[3] https://asso-flossenburg.com Droc André
EC, ADG

Sources :

  • Mémorial de la ShoahArchives camp du Vernet

    Archives camp de Rivesaltes

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

DROC André

  • 101748 Buchenwald

  • Né le 22 mars 1921 à Sumène

  • Décédé le 10 janvier 1988 à St Laurent du Var

André Charles Droc naît le 22 mars 1921 à Sumène dans le Gard. Il est le fils d’Emmanuel Droc, mineur de profession et de Berthe, Marie, Ferrier. La famille est domiciliée rue Villeneuve à Sumène. Alors qu’il est étudiant en droit à Lyon, le 30 janvier 1943 il part en Allemagne au titre de la Relève.

Le 21 février 1943 il est employé par la firme Vereinigte Deutsche Metallwerke AG à Frankfort/Main dans le quartier Heddernheim[1]. Avec l’intention de rejoindre un maquis il rentre en France sans autorisation. Le 14 juillet 1943, Il est arrêté à Lyon par la Gestapo lors d’une rafle, emprisonné, molesté nez et côtes cassées, il est renvoyé le 16 juillet 1943 à Frankfort/Main dans le convoi I.120[2]. Emprisonné à Frankfort, il passe en jugement fin 1943 et est condamné aux travaux forcés. À Buchenwald il reçoit le matricule 101748. En janvier 1944 Il est affecté au Kommando de Berlsted, proche de Buchenwald, à des travaux de carrière pour l’entreprise DEST. Il est dans la colonne de détenus évacués de Buchenwald le 8 avril 1945 vers le camp de Flossenbürg[3]. Embarqués à 100 par wagons de marchandises découverts, sans vivre ni eau, le convoi roule en direction de l’Est et finit par arriver en gare de Tachov (Tachau en allemand) dans l’actuelle République Tchèque. De là les SS leur font poursuivre cette « marche de la mort » vers Flossenbürg où ils arrivent le 14 avril. Les déportés sont parqués dans un bâtiment de l’usine Messerschmitt. Le 20 avril 1945 ce camp est à son tour évacué. De 14 à 15000 détenus en 5 colonnes, marchent en direction du Sud, ils doivent parcourir 30 kilomètres par jour. Près de la moitié meurent, beaucoup sont abattus par les SS. Les rescapés sont libérés par une colonne blindée de la 11ème division de l’armée Patton dans la région de Cham (Land de Bavière). André Droc est hospitalisé à Cham. Le 17 mai 1945 il est rapatrié par Longuyon (Meurthe-et-Moselle).

Il épouse Marcelle Labroue le 29 septembre 1946 à Sarlat (Dordogne).

André Droc est décédé le 10 janvier 1988 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).

Monique Vézilier


[1] Arolsen, dossier de déporté de Droc André, Doc ID 72088416

[2] DAVCC Caen dossier de déporté de Droc André

[3] https://asso-flossenburg.com Droc André
EC, ADG

Sources :

  • Mémorial de la ShoahArchives camp du Vernet

    Archives camp de Rivesaltes

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