Maurice Gabriel naît le 12 octobre 1903 à St Jean de Ceyrargues (Gard) d’Auguste et d’Andrée Rosa, il épouse le 7 septembre 1929 à Boucoiran (Gard) Henriette Roche (qui décèdera accablée de chagrin).
Il aura un fils Rémy né le 24 octobre 1932 (décédé entre 1953 et 1954) adopté par la nation le 6 juin 1947 par décision du tribunal d’Alès (Gard).

Il réside 6 av Pasteur à Antibes (Alpes Maritime) lors de son arrestation, le 14 février 1944 dans les locaux du commissariat central d’Antibes où il est brigadier de police.

Il est inculpé de complicité d’espionnage suite à la découverte d’un document qu’il a écrit et remis à un membre du réseau de renseignements AJAX dont la plupart des membres sont comme lui, issus de la police. Il est envoyé à Compiègne le 3 juin 1944 (matricule x6835) et déporté le 4 juin 1944 par convoi I.223 à Neuengamme au kommando de Schandelah spécialisé dans l’extraction et le traitement de pétrole brut de schiste.

Devant l’avancée alliée, il est replié au camp mouroir de Wöbbelin et libéré le 3 mai 1945 par l’armée américaine. Malgré les soins prodigués à l’hôpital américain de Ludwigslust près de Hambourg, il y décèdera le 17 mai 1945.

La croix de guerre ruban vert et noir lui sera attribuée pour ses qualités militaires et son intrépidité lors des combats des 8 et 9 juin 1940 dans la forêt de Villers Cotterets. Le grade fictif de sergent lui sera attribué pour services accomplis au sein du réseau de résistance « Isolé » homologué par la R.I.F  (Résistance Intérieure Française) du 14 avril 1944 au 17 mai 1945

André Francisco

Sources :

Yves Mathieu, Le réseau Ajax- des policiers dans la Résistance, Loubatières, 2014, et Editions Atlande, 2021
Archives Caen – dossier 21 P 635 911
Archives Arolsen