RECHERCHEZ
Louis Marius Disset est né le 12 septembre 1899 à Manduel dans le Gard. Il est le fils d’Achille Disset, artisan peintre, et de Mélanie Elisabeth Alphonsine Bagnol, sans profession, originaire de Courthézon dans le Vaucluse. Il a une sœur, Laurence, née en 1893 à Courthézon, et un frère, Achille, né en 1904 au Bousquet-d’Orb dans l’Hérault. Il est de religion catholique. Lors du recensement de 1906, la famille habite à Eygalières dans les Bouches-du-Rhône. Lors de son recrutement militaire, il est cultivateur à Manduel. Il est incorporé le 18 avril 1918 et affecté au 58ème régiment d’infanterie puis au 163ème régiment d’infanterie le 26 avril 1919 et enfin au 26ème régiment de tirailleurs algériens le 13 décembre 1920. Il est renvoyé dans ses foyers le 23 mars 1921. Il est rappelé quelques semaines plus tard pour servir dans la Sarre entre le 5 mai et le 2 juin 1921. Il se marie le 25 octobre 1924 à Manduel avec Marie Antoinette Vernet. En 1938, il s’installe à Allauch dans les Bouches-du-Rhône. Pendant la guerre, il est chauffeur mécanicien et habite toujours à Allauch. Il s’engage dans la Résistance le 3 février 1942 au sein de l’Armée secrète de sa commune de résidence. Il rédige, imprime et distribue des tracts. Le 20 novembre 1942, il utilise son camion pour bloquer la route à un autre camion afin de dérober de la marchandise à destination des Allemands. Soixante paires de brodequins sont volées et doivent être remises ensuite à un maquis. Dénoncé par un camarade, il est arrêté le 22 novembre 1942 à Marseille sur son lieu de travail par la brigade mobile. Il est interné à la prison Chave de la cité phocéenne jusqu’au début du mois de décembre 1942 puis à la prison Saint-Pierre jusqu’au début du mois de janvier 1943, aux Baumettes jusqu’au 15 janvier avant de retourner à la prison Chave. Le 6 février, il est condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à quatre mois de prison. Le 18 février, il est parti travailler en Allemagne, embauché par la firme Boltawerk de Nuremberg certainement pour être dispensé du restant de sa peine de prison. Il est interpellé dans cette ville allemande le 28 avril par la Gestapo pour entrave à la production. Il est détenu à la prison de Bamberg. Le 2 juillet, il arrive à Dachau. Il est libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Il est rapatrié le 17 mai et rentre chez lui à Allauch. Le jugement de sa condamnation est annulé le 16 juillet 1945 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Il obtient la médaille militaire et la Croix de guerre avec palme en 1970. Il est décédé le 28 octobre 1975 à l’âge de 76 ans à Montpellier dans l’Hérault.
Marilyne Andréo
Sources :
2 159 W 150, AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de CVR de Louis Disset.
AD Bouches-du-Rhône, Recensement de la population de 1906, commune d’Eygalières, p.13.
Registre matricule, Classe 1919, Bureau de Nîmes, fiche n°57, consulté sur le site internet des Archives départementales du Gard.
21 P 626 263, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Disset Louis.
Dossier Arolsen.
Photographie extraite de son dossier Caen
RECHERCHEZ
Louis Marius Disset est né le 12 septembre 1899 à Manduel dans le Gard. Il est le fils d’Achille Disset, artisan peintre, et de Mélanie Elisabeth Alphonsine Bagnol, sans profession, originaire de Courthézon dans le Vaucluse. Il a une sœur, Laurence, née en 1893 à Courthézon, et un frère, Achille, né en 1904 au Bousquet-d’Orb dans l’Hérault. Il est de religion catholique. Lors du recensement de 1906, la famille habite à Eygalières dans les Bouches-du-Rhône. Lors de son recrutement militaire, il est cultivateur à Manduel. Il est incorporé le 18 avril 1918 et affecté au 58ème régiment d’infanterie puis au 163ème régiment d’infanterie le 26 avril 1919 et enfin au 26ème régiment de tirailleurs algériens le 13 décembre 1920. Il est renvoyé dans ses foyers le 23 mars 1921. Il est rappelé quelques semaines plus tard pour servir dans la Sarre entre le 5 mai et le 2 juin 1921. Il se marie le 25 octobre 1924 à Manduel avec Marie Antoinette Vernet. En 1938, il s’installe à Allauch dans les Bouches-du-Rhône. Pendant la guerre, il est chauffeur mécanicien et habite toujours à Allauch. Il s’engage dans la Résistance le 3 février 1942 au sein de l’Armée secrète de sa commune de résidence. Il rédige, imprime et distribue des tracts. Le 20 novembre 1942, il utilise son camion pour bloquer la route à un autre camion afin de dérober de la marchandise à destination des Allemands. Soixante paires de brodequins sont volées et doivent être remises ensuite à un maquis. Dénoncé par un camarade, il est arrêté le 22 novembre 1942 à Marseille sur son lieu de travail par la brigade mobile. Il est interné à la prison Chave de la cité phocéenne jusqu’au début du mois de décembre 1942 puis à la prison Saint-Pierre jusqu’au début du mois de janvier 1943, aux Baumettes jusqu’au 15 janvier avant de retourner à la prison Chave. Le 6 février, il est condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à quatre mois de prison. Le 18 février, il est parti travailler en Allemagne, embauché par la firme Boltawerk de Nuremberg certainement pour être dispensé du restant de sa peine de prison. Il est interpellé dans cette ville allemande le 28 avril par la Gestapo pour entrave à la production. Il est détenu à la prison de Bamberg. Le 2 juillet, il arrive à Dachau. Il est libéré le 29 avril 1945 par l’armée américaine. Il est rapatrié le 17 mai et rentre chez lui à Allauch. Le jugement de sa condamnation est annulé le 16 juillet 1945 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Il obtient la médaille militaire et la Croix de guerre avec palme en 1970. Il est décédé le 28 octobre 1975 à l’âge de 76 ans à Montpellier dans l’Hérault.
Marilyne Andréo
Sources :
2 159 W 150, AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de CVR de Louis Disset.
AD Bouches-du-Rhône, Recensement de la population de 1906, commune d’Eygalières, p.13.
Registre matricule, Classe 1919, Bureau de Nîmes, fiche n°57, consulté sur le site internet des Archives départementales du Gard.
21 P 626 263, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Disset Louis.
Dossier Arolsen.
Photographie extraite de son dossier Caen