DEGUILHEM Louis

  • 73325 Dachau

  • Né le 10 mai 1904 à Beaucaire

  • Décédé le 6 février 1945 à Dachau

Louis Paul nait le 10 mai 1904 à Beaucaire (Gard) de Désiré Deguilhem, marbrier, et d’Adrienne Boudou, il embauche au chemin de fer le 1er octobre 1925. Il se marie à Oullins le 22 janvier 1927 avec Jeanne Lombard, dont il a un enfant, né en 1928. En 1940 il habite à Arles où Il travaille comme ouvrier aux Ateliers SNCF (ex-PLM). Ces ateliers sont un lieu important de résistance ouvrière et le 6 juin 1941, avec sept autres cheminots il est arrêté pour « menées antinationales » et distribution de tracts communistes.  ll est emprisonné deux mois à Avignon, puis  transféré en août 1941 à la prison Saint-Pierre de Marseille. Il est traduit, comme ses camarades, le 6 septembre 1941, devant la section spéciale du tribunal militaire de la XVe région, où il est condamné à dix ans de travaux forcés, commués, en mai 1944, en cinq années de prison. Selon le témoignage de son épouse son parcours carcéral sera le suivant : emprisonné à Avignon (6 juin 1941 au 22 août 1941), à Marseille (23 août 1941 au 18 octobre 1941), à Toulon (19 octobre 1941 au 11 novembre 1943) et transféré à la centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 3440 au préau 2 (Lot-et-Garonne) du 12 novembre 1943 au 28 mai 1944. Il participe dans cette prison, à l’organisation communiste clandestine et rédige des poèmes et une pièce de théatre, jouée par les détenus le 11 novembre 1943. Il écrit les paroles de « Debout », chant des patriotes emprisonnés à Eysses. Le 19 février 1944, une tentative d’évasion collective échoue et entraîne une répression féroce et le 30 mai 1944, avec plus de 1 100 détenus d’Eysses il est transféré à Compiègne (Oise) d’où il est déporté au camp de Dachau le 18 juin 1944. Il décèdera à l’infirmerie du camp le 6 février 1945. Il sera promu au rang de sergent FFI et déclaré « mort pour la France »

André Francisco

Sources :

-Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007
-Thomas Fontaine (dir.), Les cheminots victimes de la répression – 1940-1945. Mémorial, coédition Perrin/SNCF, 2017
-Archives historiques de la SNCF, CXXIV.2. Agents déclarés décédés en Allemagne/ 0118LM0108 A à Q de Abonneau à Quinton ;
-DAVCC Caen, dossier de Mort pour la France, 21P  441 638/114 530 ;
-Centre d’archives multirégional SNCF de Béziers, dossier de pension ;
-Renseignements fournis par le Centre de la Résistance et de la Déportation du pays d’Arles (CRDA) ;
-Marion Jeux (coord.), Résister en Pays d’Arles, 1944 – 2014, 70e anniversaire de la Libération, Arles, Actes Sud/Association du Musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et du Pays d’Arles, 2014 ;
-Nicolas Koukas, « La Résistance à Arles, 1940-1944 », mémoire de maîtrise, dir. R. Mencherini, Université d’Avignon, 1997 ;
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de -répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, Paris, Éd. Tirésias, 2004, tome II ;
-Amicale des Anciens d’Eysses, Eysses contre Vichy, 1940…, Paris, éd. Tirésias – Michel Reynaud, 1992 ;
-Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 1939-1945, Marseille, éditions du CE Cheminots, 2012.
-Photo : musée de la résistance en ligne

-Dictionnaire des résistants de la centrale d’Eysses en ligne – https://www.resistants-eysses.fr/biographie/recherche?t=deguilhem

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

DEGUILHEM Louis

  • 73325 Dachau

  • Né le 10 mai 1904 à Beaucaire

  • Décédé le 6 février 1945 à Dachau

Louis Paul nait le 10 mai 1904 à Beaucaire (Gard) de Désiré Deguilhem, marbrier, et d’Adrienne Boudou, il embauche au chemin de fer le 1er octobre 1925. Il se marie à Oullins le 22 janvier 1927 avec Jeanne Lombard, dont il a un enfant, né en 1928. En 1940 il habite à Arles où Il travaille comme ouvrier aux Ateliers SNCF (ex-PLM). Ces ateliers sont un lieu important de résistance ouvrière et le 6 juin 1941, avec sept autres cheminots il est arrêté pour « menées antinationales » et distribution de tracts communistes.  ll est emprisonné deux mois à Avignon, puis  transféré en août 1941 à la prison Saint-Pierre de Marseille. Il est traduit, comme ses camarades, le 6 septembre 1941, devant la section spéciale du tribunal militaire de la XVe région, où il est condamné à dix ans de travaux forcés, commués, en mai 1944, en cinq années de prison. Selon le témoignage de son épouse son parcours carcéral sera le suivant : emprisonné à Avignon (6 juin 1941 au 22 août 1941), à Marseille (23 août 1941 au 18 octobre 1941), à Toulon (19 octobre 1941 au 11 novembre 1943) et transféré à la centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 3440 au préau 2 (Lot-et-Garonne) du 12 novembre 1943 au 28 mai 1944. Il participe dans cette prison, à l’organisation communiste clandestine et rédige des poèmes et une pièce de théatre, jouée par les détenus le 11 novembre 1943. Il écrit les paroles de « Debout », chant des patriotes emprisonnés à Eysses. Le 19 février 1944, une tentative d’évasion collective échoue et entraîne une répression féroce et le 30 mai 1944, avec plus de 1 100 détenus d’Eysses il est transféré à Compiègne (Oise) d’où il est déporté au camp de Dachau le 18 juin 1944. Il décèdera à l’infirmerie du camp le 6 février 1945. Il sera promu au rang de sergent FFI et déclaré « mort pour la France »

André Francisco

Sources :

-Corinne Jaladieu, La prison politique sous Vichy. L’exemple des centrales d’Eysses et de Rennes, L’Harmattan, 2007
-Thomas Fontaine (dir.), Les cheminots victimes de la répression – 1940-1945. Mémorial, coédition Perrin/SNCF, 2017
-Archives historiques de la SNCF, CXXIV.2. Agents déclarés décédés en Allemagne/ 0118LM0108 A à Q de Abonneau à Quinton ;
-DAVCC Caen, dossier de Mort pour la France, 21P  441 638/114 530 ;
-Centre d’archives multirégional SNCF de Béziers, dossier de pension ;
-Renseignements fournis par le Centre de la Résistance et de la Déportation du pays d’Arles (CRDA) ;
-Marion Jeux (coord.), Résister en Pays d’Arles, 1944 – 2014, 70e anniversaire de la Libération, Arles, Actes Sud/Association du Musée de la Résistance et de la Déportation d’Arles et du Pays d’Arles, 2014 ;
-Nicolas Koukas, « La Résistance à Arles, 1940-1944 », mémoire de maîtrise, dir. R. Mencherini, Université d’Avignon, 1997 ;
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Livre-Mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de -répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, Paris, Éd. Tirésias, 2004, tome II ;
-Amicale des Anciens d’Eysses, Eysses contre Vichy, 1940…, Paris, éd. Tirésias – Michel Reynaud, 1992 ;
-Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre, 1939-1945, Marseille, éditions du CE Cheminots, 2012.
-Photo : musée de la résistance en ligne

-Dictionnaire des résistants de la centrale d’Eysses en ligne – https://www.resistants-eysses.fr/biographie/recherche?t=deguilhem

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