RECHERCHEZ
Maurice est né 16 octobre 1926 à Paris 13ème, Fany Jeanne le 6 janvier 1927 à Paris 15ème. Leurs parents sont Joseph David et Camille Stora. Après le décès de ceux-ci vers 1935, ils sont tous deux placés à l’orphelinat de la « Fondation de Rothschild » 7 rue Lamblardi Paris 12ème ; Marcel du 13 octobre 1935 à mars 1941 et Fany du 1er février 1937 à février 1941.Ils sont envoyés en mars 1941 chez leurs tuteurs à Nîmes par la Croix rouge et habiteront 7 place du maréchal Pétain.
Ils sont tous deux en apprentissage[i] (chez M. Georges au 21 rue de la Madeleine – Nîmes) lorsqu’ils sont arrêtés au 17 rue Montgolfier par la milice lors d’une rafle massive le 3 avril 1943. Sont arrêtés lors de cette rafle, M. et Mme ATHIAS (convoi 57), M et Mme BRUNNER (née BACHER) membres de leur famille. Ils sont envoyés au centre de regroupement des israélites à Drancy jusqu’au 17 juillet 1943 et déportés à destination d’Auschwitz par convoi 57[ii] du 18 juillet 1943.
La date de leur décès est officiellement fixée le 18 juillet 1943, jour de leur départ vers Auschwitz.
Leur frère Georges Elie fera les formalités en 1953 afin de les faire reconnaitre morts pour la France.
Leur nom figure au mémorial de la Shoah : dalle 11, colonne 4, rangée 2
André Francisco
[i] Jeanne écrira le 18 décembre 1941 à M et Mme MORALI (oncle et tante) 113 rue de Patay Paris 13ème
« Cher tonton chère tata,
Je ne vous ai écrit ça fait bien longtemps, mais je vais vous dire que je suis sorti du Sana ça fait un mois. Tout d’abord je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année qui se terminera à Paris. Georges est parti en pension il y a 15 jours à Langogne, il a écrit qu’il mange très bien, ça n’a pas l’air de lui déplaire. Maurice travaille toujours, moi aussi je suis dans une école d’apprentissage et ça me plaît beaucoup. Je commence le matin à 9h et déjeune là-bas et le soir je sors à 5h30 je gagne 5 francs 25 et on me donne 2 francs 80 parce qu’avec le reste on fait un pécule qu’on nous donne quand on sort. Il y a de la couture des pantoufles en rafia, c’est très intéressant et cuisine une fois par semaine à apprendre mais nous faisons un peu d’études quand même, bon gros baiser de toute la famille. Bonne et joyeuse année. »
[ii] Convoi 57 de Drancy à Auschwitz Birkenau le 18/07/1943 . Le 2 juillet 1943, les Allemands prennent le contrôle de l’administration du camp de Drancy et poursuivent les déportations massives. Le convoi 57 est composé de 1000 déportés arrêtés lors des rafles de juifs français et étrangers à Nîmes, des malades de l’hôpital Rothschild et de plus de 450 Juifs du camp de Beaune-la-Rolande.
À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 369 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 130834 à 130466 ; 191 femmes reçoivent les numéros 50204 à 50394. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. En 1945, on dénombrera seulement 30 hommes et 22 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Archives Caen : Maurice dossier 79883 ; Fany dossier 79884
Mémorial Shoah
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978
RECHERCHEZ
Maurice est né 16 octobre 1926 à Paris 13ème, Fany Jeanne le 6 janvier 1927 à Paris 15ème. Leurs parents sont Joseph David et Camille Stora. Après le décès de ceux-ci vers 1935, ils sont tous deux placés à l’orphelinat de la « Fondation de Rothschild » 7 rue Lamblardi Paris 12ème ; Marcel du 13 octobre 1935 à mars 1941 et Fany du 1er février 1937 à février 1941.Ils sont envoyés en mars 1941 chez leurs tuteurs à Nîmes par la Croix rouge et habiteront 7 place du maréchal Pétain.
Ils sont tous deux en apprentissage[i] (chez M. Georges au 21 rue de la Madeleine – Nîmes) lorsqu’ils sont arrêtés au 17 rue Montgolfier par la milice lors d’une rafle massive le 3 avril 1943. Sont arrêtés lors de cette rafle, M. et Mme ATHIAS (convoi 57), M et Mme BRUNNER (née BACHER) membres de leur famille. Ils sont envoyés au centre de regroupement des israélites à Drancy jusqu’au 17 juillet 1943 et déportés à destination d’Auschwitz par convoi 57[ii] du 18 juillet 1943.
La date de leur décès est officiellement fixée le 18 juillet 1943, jour de leur départ vers Auschwitz.
Leur frère Georges Elie fera les formalités en 1953 afin de les faire reconnaitre morts pour la France.
Leur nom figure au mémorial de la Shoah : dalle 11, colonne 4, rangée 2
André Francisco
[i] Jeanne écrira le 18 décembre 1941 à M et Mme MORALI (oncle et tante) 113 rue de Patay Paris 13ème
« Cher tonton chère tata,
Je ne vous ai écrit ça fait bien longtemps, mais je vais vous dire que je suis sorti du Sana ça fait un mois. Tout d’abord je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année qui se terminera à Paris. Georges est parti en pension il y a 15 jours à Langogne, il a écrit qu’il mange très bien, ça n’a pas l’air de lui déplaire. Maurice travaille toujours, moi aussi je suis dans une école d’apprentissage et ça me plaît beaucoup. Je commence le matin à 9h et déjeune là-bas et le soir je sors à 5h30 je gagne 5 francs 25 et on me donne 2 francs 80 parce qu’avec le reste on fait un pécule qu’on nous donne quand on sort. Il y a de la couture des pantoufles en rafia, c’est très intéressant et cuisine une fois par semaine à apprendre mais nous faisons un peu d’études quand même, bon gros baiser de toute la famille. Bonne et joyeuse année. »
[ii] Convoi 57 de Drancy à Auschwitz Birkenau le 18/07/1943 . Le 2 juillet 1943, les Allemands prennent le contrôle de l’administration du camp de Drancy et poursuivent les déportations massives. Le convoi 57 est composé de 1000 déportés arrêtés lors des rafles de juifs français et étrangers à Nîmes, des malades de l’hôpital Rothschild et de plus de 450 Juifs du camp de Beaune-la-Rolande.
À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 369 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 130834 à 130466 ; 191 femmes reçoivent les numéros 50204 à 50394. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. En 1945, on dénombrera seulement 30 hommes et 22 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Archives Caen : Maurice dossier 79883 ; Fany dossier 79884
Mémorial Shoah
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978