CROUZET Robert

  • 44159 Buchenwald

  • Né le 21 avril 1910 à Aigues Vives (Gard)

  • Décédé le 20 avril 1944 à Buchenwald

Robert Gaston Irénée Félix Crouzet est né le 21 avril 1910 à Aigues-Vives dans le Gard. Il est le fils de Gaston Jean Marius Noël Crouzet (matricule 44158), docteur, et d’Irène Geneviève Isabelle Cécile Bonnel, sans profession. Il a un frère. Il est de religion catholique. Il est mobilisé lors de la campagne de 1939-1940. Pendant la guerre, il est célibataire et il vit chez ses parents à Marseille au 61 cours Devilliers (aujourd’hui Cours Franklin Roosevelt). Il est employé de bureau à Marseille dans une entreprise de constructions. Son père s’engage dans la Résistance dès le 25 mai 1941. Il est le responsable du mouvement Combat puis des Mouvements unis de la Résistance (MUR) pour la ville de Marseille, chef de secteur du ROP (Recrutement Organisation Propagande) puis chef adjoint du ROP pour la ville de Marseille. Robert est recruté par son père le 1er janvier 1943 au sein du mouvement Combat à Marseille. Il est son secrétaire au ROP sous le pseudonyme de « Bob ». Il est également adjoint au chef de l’Armée secrète (1er bataillon du 5ème régiment) et il est chargé du recrutement. A la suite de la dénonciation de Jean Multon (« Lunel »), la Gestapo est au courant de la tenue d’une réunion clandestine chez la famille Crouzet. Elle réalise ainsi un énorme coup de filet en interpellant le 25 mai 1943 vers 19 heures Robert, son père (matricule 44158), Hugues Tatilon (matricule 28990), Louis Fiorillo (matricule 6559), Vincent Valor (matricule 38048), René Collomb (matricule 38485) et Louis Domino (matricule 3427†). Ces arrestations font fait l’objet d’un rapport de la Gestapo intitulé le rapport Flora. Cette affaire décapite notamment les MUR en Provence et permet également l’arrestation de Jean Moulin. Robert est interrogé au siège de la Gestapo à la rue Paradis jusqu’au 7 juillet puis il est interné à la prison Saint-Pierre de la cité phocéenne jusqu’au 21 juillet avant d’être transféré à la prison de Fresnes jusqu’au 19 janvier 1944 et son départ pour le camp de Compiègne (numéro 24571). Il est déporté avec son père le 27 janvier à Buchenwald où il arrive deux jours après. Les autres Gardois dans ce convoi de 1 585 hommes sont Julien Castanier (matricule 43859) et Auguste Villeneuve (matricule 44316). Il est séparé de son père lorsqu’il est envoyé au Kommando de Dora le 13 mars puis à celui d’Harzungen le 4 avril avant de revenir à Buchenwald entre le 16 et le 18 avril. La maladie l’emporte le 19 avril. Son acte de décès officiel donne la date du 20 avril 1944 à Buchenwald à l’âge de 33 ans. Il est décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palme et en 1946 de la médaille de la Résistance avec rosette. Ses services dans la Résistance ont été homologués après la guerre avec le grade de sous-lieutenant.

Marilyne Andréo

Sources :

2 159 W 129, AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de Combattant volontaire de la Résistance de Robert Crouzet.

21 P 439 659, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Crouzet Robert.

21 P 625 937, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Crouzet Gaston.

58 W 20, AD BDR, Cour de justice de Marseille. Affaire Ernst Dunker. Rapport Flora, p.9.

58 W 20, AD BDR, Cour de justice de Marseille. Affaire Ernst Dunker. Interrogatoire de Dunker-Delage à propos de l’affaire Flora, p.12-13.

Dossier Arolsen.

Simone et Jean-Paul Chiny, La Résistance et l’occupation nazie à Marseille (1940-1944), Marseille, ANACR Comité de Marseille, 2014, p.190.

Robert Mencherini, Résistance et occupation (1940-1944). Midi rouge, ombres et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 3, p.494.

« Crouzet family papers » sur le site internet du United States Holocaust Memorial Museum, http://collections.ushmm.org/search/catalog/irn514369

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CROUZET Robert

  • 44159 Buchenwald

  • Né le 21 avril 1910 à Aigues Vives (Gard)

  • Décédé le 20 avril 1944 à Buchenwald

Robert Gaston Irénée Félix Crouzet est né le 21 avril 1910 à Aigues-Vives dans le Gard. Il est le fils de Gaston Jean Marius Noël Crouzet (matricule 44158), docteur, et d’Irène Geneviève Isabelle Cécile Bonnel, sans profession. Il a un frère. Il est de religion catholique. Il est mobilisé lors de la campagne de 1939-1940. Pendant la guerre, il est célibataire et il vit chez ses parents à Marseille au 61 cours Devilliers (aujourd’hui Cours Franklin Roosevelt). Il est employé de bureau à Marseille dans une entreprise de constructions. Son père s’engage dans la Résistance dès le 25 mai 1941. Il est le responsable du mouvement Combat puis des Mouvements unis de la Résistance (MUR) pour la ville de Marseille, chef de secteur du ROP (Recrutement Organisation Propagande) puis chef adjoint du ROP pour la ville de Marseille. Robert est recruté par son père le 1er janvier 1943 au sein du mouvement Combat à Marseille. Il est son secrétaire au ROP sous le pseudonyme de « Bob ». Il est également adjoint au chef de l’Armée secrète (1er bataillon du 5ème régiment) et il est chargé du recrutement. A la suite de la dénonciation de Jean Multon (« Lunel »), la Gestapo est au courant de la tenue d’une réunion clandestine chez la famille Crouzet. Elle réalise ainsi un énorme coup de filet en interpellant le 25 mai 1943 vers 19 heures Robert, son père (matricule 44158), Hugues Tatilon (matricule 28990), Louis Fiorillo (matricule 6559), Vincent Valor (matricule 38048), René Collomb (matricule 38485) et Louis Domino (matricule 3427†). Ces arrestations font fait l’objet d’un rapport de la Gestapo intitulé le rapport Flora. Cette affaire décapite notamment les MUR en Provence et permet également l’arrestation de Jean Moulin. Robert est interrogé au siège de la Gestapo à la rue Paradis jusqu’au 7 juillet puis il est interné à la prison Saint-Pierre de la cité phocéenne jusqu’au 21 juillet avant d’être transféré à la prison de Fresnes jusqu’au 19 janvier 1944 et son départ pour le camp de Compiègne (numéro 24571). Il est déporté avec son père le 27 janvier à Buchenwald où il arrive deux jours après. Les autres Gardois dans ce convoi de 1 585 hommes sont Julien Castanier (matricule 43859) et Auguste Villeneuve (matricule 44316). Il est séparé de son père lorsqu’il est envoyé au Kommando de Dora le 13 mars puis à celui d’Harzungen le 4 avril avant de revenir à Buchenwald entre le 16 et le 18 avril. La maladie l’emporte le 19 avril. Son acte de décès officiel donne la date du 20 avril 1944 à Buchenwald à l’âge de 33 ans. Il est décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palme et en 1946 de la médaille de la Résistance avec rosette. Ses services dans la Résistance ont été homologués après la guerre avec le grade de sous-lieutenant.

Marilyne Andréo

Sources :

2 159 W 129, AD Bouches-du-Rhône, Dossier de demande de la carte de Combattant volontaire de la Résistance de Robert Crouzet.

21 P 439 659, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Crouzet Robert.

21 P 625 937, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Crouzet Gaston.

58 W 20, AD BDR, Cour de justice de Marseille. Affaire Ernst Dunker. Rapport Flora, p.9.

58 W 20, AD BDR, Cour de justice de Marseille. Affaire Ernst Dunker. Interrogatoire de Dunker-Delage à propos de l’affaire Flora, p.12-13.

Dossier Arolsen.

Simone et Jean-Paul Chiny, La Résistance et l’occupation nazie à Marseille (1940-1944), Marseille, ANACR Comité de Marseille, 2014, p.190.

Robert Mencherini, Résistance et occupation (1940-1944). Midi rouge, ombres et lumières. Une histoire politique et sociale de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1930 à 1950, tome 3, p.494.

« Crouzet family papers » sur le site internet du United States Holocaust Memorial Museum, http://collections.ushmm.org/search/catalog/irn514369

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