CRESPIN Maurice

  • 41592 Buchenwald, 16244 à Dora

  • Né le 28 septembre 1906 à La Grand Combe

  • Décédé à Dora le 16 mars 1944

Maurice Yves, Crespin est né le 28 septembre 1906 à La Grand-Combe dans le bassin minier du Gard. Son père Numa Crespin est originaire de Branoux, localité voisine, sa mère Lydie Combier est ardéchoise. Après des études de théologie à Paris, Maurice se marie le 9 janvier 1936 avec Jeanine Kuntz. De leur mariage naissent cinq enfants : Jean-Claude né en 1937, Joël en 1938, Michel en 1939, Mireille en 1940 et Françoise en 1943[1].

En 1937 il est nommé pasteur dans la paroisse méthodiste de St Brieuc (Côte d’Armor), il devient par la suite président du Consistoire de Bretagne, ce qui va favoriser les déplacements et son activité de résistant au début de l’Occupation. Dès 1937 il a organisé l’accueil de réfugiés espagnols, activité qu’il poursuit dès le début de la guerre avec en outre la fourniture de faux papiers. Il dénonce ouvertement la persécution des Juifs dans le lycée dont il est l’aumônier. Il est arrêté une première fois le 10 juin 1941 et condamné à 5 mois de prison pour passage de la ligne de démarcation sans autorisation et port de courrier[2]. Il est libéré le 20 août après avoir accompli la moitié de sa peine grâce à l’intervention du préfet des Côtes du Nord. En février 1943 il rejoint la Résistance AS, possesseur d’un poste de radio il fait office d’agent de renseignement.  Le 2 novembre 1943 il est à nouveau arrêté avec seize autres personnes dont sept de ses paroissiens et son épouse. Certains sont interrogés puis relâchés, c’est le cas de son épouse. Il lui est reproché d’avoir hébergé un aviateur canadien et d’avoir aidé l’évasion de plusieurs Alsaciens incorporés dans l’armée allemande. Incarcéré à St Brieuc il est transféré le 4 novembre à la prison de Rennes. Le 11 janvier 1944 nouveau transfert pour le camp de Royallieu à Compiègne où il est enregistré sous le n° 23068[3]. Il est déporté le 22 janvier avec le convoi I.172, le transport le plus important du mois avec 2000 prisonniers. Il arrive à Buchenwald le 24, après la période de quarantaine, le 16 février il est affecté au Kommando de Dora, où sont assemblés les V2. Il décède le 16 mars 1944. Sur sa fiche de santé[4] est noté « faiblesse cardiaque ».

Monique Vézilier


[1] DAVCC dossier du pasteur Yves Crespin 21P4 39259

[2] http://histoireprotestants22.blogspot.com/2018/02/yves-crespin-un-pasteur-dans-la.html

[3] Souvenir, pour la paix Contribution à l’histoire : le convoi des 14000 de Buchenwald « A Mon Lecteur Allemand » sur la vie du Pasteur Yves Crespin

[4] Arolsen dossier de déporté Yves Crespin 52002780 à 52002790

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CRESPIN Maurice

  • 41592 Buchenwald, 16244 à Dora

  • Né le 28 septembre 1906 à La Grand Combe

  • Décédé à Dora le 16 mars 1944

Maurice Yves, Crespin est né le 28 septembre 1906 à La Grand-Combe dans le bassin minier du Gard. Son père Numa Crespin est originaire de Branoux, localité voisine, sa mère Lydie Combier est ardéchoise. Après des études de théologie à Paris, Maurice se marie le 9 janvier 1936 avec Jeanine Kuntz. De leur mariage naissent cinq enfants : Jean-Claude né en 1937, Joël en 1938, Michel en 1939, Mireille en 1940 et Françoise en 1943[1].

En 1937 il est nommé pasteur dans la paroisse méthodiste de St Brieuc (Côte d’Armor), il devient par la suite président du Consistoire de Bretagne, ce qui va favoriser les déplacements et son activité de résistant au début de l’Occupation. Dès 1937 il a organisé l’accueil de réfugiés espagnols, activité qu’il poursuit dès le début de la guerre avec en outre la fourniture de faux papiers. Il dénonce ouvertement la persécution des Juifs dans le lycée dont il est l’aumônier. Il est arrêté une première fois le 10 juin 1941 et condamné à 5 mois de prison pour passage de la ligne de démarcation sans autorisation et port de courrier[2]. Il est libéré le 20 août après avoir accompli la moitié de sa peine grâce à l’intervention du préfet des Côtes du Nord. En février 1943 il rejoint la Résistance AS, possesseur d’un poste de radio il fait office d’agent de renseignement.  Le 2 novembre 1943 il est à nouveau arrêté avec seize autres personnes dont sept de ses paroissiens et son épouse. Certains sont interrogés puis relâchés, c’est le cas de son épouse. Il lui est reproché d’avoir hébergé un aviateur canadien et d’avoir aidé l’évasion de plusieurs Alsaciens incorporés dans l’armée allemande. Incarcéré à St Brieuc il est transféré le 4 novembre à la prison de Rennes. Le 11 janvier 1944 nouveau transfert pour le camp de Royallieu à Compiègne où il est enregistré sous le n° 23068[3]. Il est déporté le 22 janvier avec le convoi I.172, le transport le plus important du mois avec 2000 prisonniers. Il arrive à Buchenwald le 24, après la période de quarantaine, le 16 février il est affecté au Kommando de Dora, où sont assemblés les V2. Il décède le 16 mars 1944. Sur sa fiche de santé[4] est noté « faiblesse cardiaque ».

Monique Vézilier


[1] DAVCC dossier du pasteur Yves Crespin 21P4 39259

[2] http://histoireprotestants22.blogspot.com/2018/02/yves-crespin-un-pasteur-dans-la.html

[3] Souvenir, pour la paix Contribution à l’histoire : le convoi des 14000 de Buchenwald « A Mon Lecteur Allemand » sur la vie du Pasteur Yves Crespin

[4] Arolsen dossier de déporté Yves Crespin 52002780 à 52002790

Sources :

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