CREMIEUX Roger

  • 173 748 Auschwitz-Birkenau

  • Né le 1 juin 1898 à Nîmes

  • Décédé le 14 avril 1944 Auschwitz

Roger Ernest Samuel est né le 1er juin 1898, à 5h du matin, dans le domicile familial, 3 rue de la Banque à Nîmes.  Son père, Martial Mardochée CREMIEUX, a 28 ans et sa mère Clémentine HIRSCH a 25 ans. Roger a une sœur aînée, Andrée, âgée de 2 ans. Plus tard, en 1906, naîtra son petit frère Raymond qui agrandit la fratrie. Roger a 8 ans. Il est élève au Lycée de garçons de Nîmes, sans que nous ayons d’éléments sur cette période de sa vie. A 28 ans, Roger travaille dans une petite usine métallurgique à Lyon dont il en deviendra le directeur. Il épouse Germaine Lévy, une jeune femme de 24 ans. Ils sont tous deux de confession israélite. Une fille Françoise nait de leur union.

Les archives de Drancy nous indiquent en termes administratifs le drame de l’arrestation et de la déportation, 17 ans plus tard, en 1943. Domicilié à la Bourse au Timbre, place Bellecour à Lyon, Roger est arrêté le 30 Janvier 1944. Interné à Lyon puis à Drancy, sous le nom de Roger Crenneuse, il quitte le camp par le convoi 68, le 10 février 1944. Sur les 1 502 personnes entassées dans des wagons à bestiaux pendant trois jours, 1 229 personnes ont été exterminées à l’arrivée. 61 femmes et 210 hommes ont été sélectionnés pour travailler. Roger, matricule 173 748, est affecté au transport, terrassement et nettoyage. Un co-détenu, rencontré à Drancy, Léon Roatazteijn, témoigne avec émotion des derniers jours de son ami. Le courrier est envoyé à Germaine, sa femme, qui a survécu. « Vers le début Avril, il eut un panaris au doigt qui, vu le manque de soins, s’infecta, ce qui nécessita son entrée à l’infirmerie du camp. Nous avons toujours eu de ses nouvelles jusqu’à mi-avril, date à laquelle fut faite une grande « sélection » parmi les malades de l’infirmerie… Votre pauvre mari était parti, comme tant d’autres camarades, en « fumée » …

La date officielle du décès est fixée le 14 Avril 1944 par les services de l’Etat Civil français. Une note bouleversante est versée aux archives du Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de guerre. C’est un appel désespéré d’une mère, Clémentine, à la recherche de ses deux fils, Roger et Raymond, lui aussi présent sur notre plaque de la cour d’honneur du lycée Daudet et victime de la barbarie nazie.

Son nom figure sur le mur du Mémorial de la Shoah : dalle n° 9, colonne n° 3, rangée n° 3

Rédactrice : Sarah Zerrougui, élève de terminale au Lycée Daudet de Nîmes, année 2022-2023. Recherches préalables menées par Tiziri Azzoug et Julie Roussel, élèves de terminale, année 2021-2022. Enseignantes encadrant le projet : Agnes Arcin et Anne Brugère.

Sources :

Archives municipales de Nîmes (acte de naissance),
Dossier archives SHD Caen : P 518

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CREMIEUX Roger

  • 173 748 Auschwitz-Birkenau

  • Né le 1 juin 1898 à Nîmes

  • Décédé le 14 avril 1944 Auschwitz

Roger Ernest Samuel est né le 1er juin 1898, à 5h du matin, dans le domicile familial, 3 rue de la Banque à Nîmes.  Son père, Martial Mardochée CREMIEUX, a 28 ans et sa mère Clémentine HIRSCH a 25 ans. Roger a une sœur aînée, Andrée, âgée de 2 ans. Plus tard, en 1906, naîtra son petit frère Raymond qui agrandit la fratrie. Roger a 8 ans. Il est élève au Lycée de garçons de Nîmes, sans que nous ayons d’éléments sur cette période de sa vie. A 28 ans, Roger travaille dans une petite usine métallurgique à Lyon dont il en deviendra le directeur. Il épouse Germaine Lévy, une jeune femme de 24 ans. Ils sont tous deux de confession israélite. Une fille Françoise nait de leur union.

Les archives de Drancy nous indiquent en termes administratifs le drame de l’arrestation et de la déportation, 17 ans plus tard, en 1943. Domicilié à la Bourse au Timbre, place Bellecour à Lyon, Roger est arrêté le 30 Janvier 1944. Interné à Lyon puis à Drancy, sous le nom de Roger Crenneuse, il quitte le camp par le convoi 68, le 10 février 1944. Sur les 1 502 personnes entassées dans des wagons à bestiaux pendant trois jours, 1 229 personnes ont été exterminées à l’arrivée. 61 femmes et 210 hommes ont été sélectionnés pour travailler. Roger, matricule 173 748, est affecté au transport, terrassement et nettoyage. Un co-détenu, rencontré à Drancy, Léon Roatazteijn, témoigne avec émotion des derniers jours de son ami. Le courrier est envoyé à Germaine, sa femme, qui a survécu. « Vers le début Avril, il eut un panaris au doigt qui, vu le manque de soins, s’infecta, ce qui nécessita son entrée à l’infirmerie du camp. Nous avons toujours eu de ses nouvelles jusqu’à mi-avril, date à laquelle fut faite une grande « sélection » parmi les malades de l’infirmerie… Votre pauvre mari était parti, comme tant d’autres camarades, en « fumée » …

La date officielle du décès est fixée le 14 Avril 1944 par les services de l’Etat Civil français. Une note bouleversante est versée aux archives du Ministère des Anciens Combattants et des Victimes de guerre. C’est un appel désespéré d’une mère, Clémentine, à la recherche de ses deux fils, Roger et Raymond, lui aussi présent sur notre plaque de la cour d’honneur du lycée Daudet et victime de la barbarie nazie.

Son nom figure sur le mur du Mémorial de la Shoah : dalle n° 9, colonne n° 3, rangée n° 3

Rédactrice : Sarah Zerrougui, élève de terminale au Lycée Daudet de Nîmes, année 2022-2023. Recherches préalables menées par Tiziri Azzoug et Julie Roussel, élèves de terminale, année 2021-2022. Enseignantes encadrant le projet : Agnes Arcin et Anne Brugère.

Sources :

Archives municipales de Nîmes (acte de naissance),
Dossier archives SHD Caen : P 518

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.