COURTIEU Paul

  • 73309 Dachau

  • Né le 20 mai 1921 à Cardet

  • Décédé le 5 octobre 2013 à Argenteuil

Paul, Ernest Courtieu naît le 20 mai 1921 à Cardet commune rurale du Gard située dans la vallée moyenne des Gardons. Son père Jules, Louis est ouvrier agricole, sa mère Julie, Irma Fort participe aux travaux saisonniers dans le vignoble. Paul Courtieu a un frère prénommé Jean.

Après le certificat d’études Paul obtient à Nîmes en 1937 le Brevet élémentaire. Cette année-là il adhère aux Jeunesses Communistes (JC). En 1938 il échoue au concours d’entrée à l’École normale ; jusqu’en 1939 il est surveillant d’internat à Bagnols/Cèze. Pour aider sa famille pendant les vacances scolaires il travaille comme manœuvre maçon ou ouvrier agricole ; de janvier à mars 1941, il est employé à l’usine de réglisse Car à Moussac. En mars 1941 il s’installe à Alès et travaille à l’usine Alais Froges et Camargue de Salindres ; nommé responsable des Jeunesses Communistes pour le nord du département il participe activement à la diffusion de la presse communiste interdite « L’Avant-garde »[1]. En novembre 1941, le tirage clandestin dans un appartement d’Alès et la distribution de « Pétain la guillotine » amène l’arrestation de sa camarade Josette Roucaute (Mle 42191)[2]. Pour échapper à l’arrestation il entre dans la clandestinité et est envoyé dans les Bouches-du-Rhône. Sous la fausse identité de Georges [3]Rambert, il est responsable des JC dans ce département.  Le 7 décembre 1942 Il est arrêté par la police française, trois jours après celle de Maurice Tribes (Mle 74059). Dans son logement sont trouvés de nombreux tracts et journaux du parti clandestin. Déféré devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence avec Maurice Tribes et seize autres militants marseillais et aixois, il est condamné, le 21 juillet 1943, à 10 ans de travaux forcés pour reconstitution de ligue dissoute. En deuxième comparution en septembre, il est condamné à 7 ans de plus pour activité terroriste. Emprisonné à Marseille puis à Aix, il est transféré le 9 novembre 1943 à la Centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 482 (Lot-et-Garonne). Il fait partie du triangle de direction du bataillon FFI, participe à la rédaction de journaux et à l’organisation de mutineries pour tenter des évasions collectives[4]. Suite à celle du 19 février 1944, les détenus de la Centrale sont remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944. Le 2 juin, Paul Courtieu arrive au camp de regroupement de Compiègne. Le 18 juin 1944 il est dans le convoi I.229 pour Dachau. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin 1944 il reçoit le numéro matricule 73309 et subit la quarantaine au Block 19. Le 12 janvier 1945 il est hospitalisé : « tombe très gravement malade (œdème de la face, tuberculose) et n’est sauvé que par la solidarité internationale et l’habileté du chirurgien qui lui fait un pneumothorax »[5]
Il est libéré par l’armée US le 29 avril 1945, et rentré en France se marie le 28 juillet 1945, avec Marguerite Garnier et part se soigner au sanatorium du Plateau d’Assy.

Il reprend ensuite ses activités militantes à Marseille et devient « permanent » du Parti Communiste Français. Élu en 1947 au comité fédéral du PCF des Bouches-du-Rhône, il en devient secrétaire à la fin de 1950, puis prend la direction en 1951 de l’École centrale du Parti. Il est élu membre du Comité central du PCF en 1956 et le reste jusqu’en 1976. Son activité est tournée vers les intellectuels. Conseiller municipal de Nanterre (1971-1976) il refuse le poste de maire. Après avoir été envoyé à Prague pour représenter le PCF au comité de rédaction de La Nouvelle Revue Internationale de mai 1971 à septembre 1973, il travaille au secteur des Fédérations du PCF.

Toujours attaché à la mémoire de la résistance et de la déportation, il est membre du bureau de l’amicale de Dachau dans les années 1950 et participe en 1995, à la rédaction de la brochure intitulée 1938-1945 : Les communistes face à la tourmente dans les Bouches-du-Rhône.

Il meurt le 5 octobre 2013 à Argenteuil (Val-d’Oise).

Monique Vézilier


[1] Le Maîtron, biographie rédigée par Claude Willard 2021

[1] AERI cédérom la Résistance dans le Gard, 2009, témoignage de Josette Roucaute

[1] https://www.eysses.fr/la-r%C3%A9pression/

[1] Arolsen dossier de déporté de Paul Courtieu Doc ID: 10012627

Dictionnaire en ligne des résistants de la centrale d’Eysses – https://www.resistants-eysses.fr/biographie/courtieu-paul

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

COURTIEU Paul

  • 73309 Dachau

  • Né le 20 mai 1921 à Cardet

  • Décédé le 5 octobre 2013 à Argenteuil

Paul, Ernest Courtieu naît le 20 mai 1921 à Cardet commune rurale du Gard située dans la vallée moyenne des Gardons. Son père Jules, Louis est ouvrier agricole, sa mère Julie, Irma Fort participe aux travaux saisonniers dans le vignoble. Paul Courtieu a un frère prénommé Jean.

Après le certificat d’études Paul obtient à Nîmes en 1937 le Brevet élémentaire. Cette année-là il adhère aux Jeunesses Communistes (JC). En 1938 il échoue au concours d’entrée à l’École normale ; jusqu’en 1939 il est surveillant d’internat à Bagnols/Cèze. Pour aider sa famille pendant les vacances scolaires il travaille comme manœuvre maçon ou ouvrier agricole ; de janvier à mars 1941, il est employé à l’usine de réglisse Car à Moussac. En mars 1941 il s’installe à Alès et travaille à l’usine Alais Froges et Camargue de Salindres ; nommé responsable des Jeunesses Communistes pour le nord du département il participe activement à la diffusion de la presse communiste interdite « L’Avant-garde »[1]. En novembre 1941, le tirage clandestin dans un appartement d’Alès et la distribution de « Pétain la guillotine » amène l’arrestation de sa camarade Josette Roucaute (Mle 42191)[2]. Pour échapper à l’arrestation il entre dans la clandestinité et est envoyé dans les Bouches-du-Rhône. Sous la fausse identité de Georges [3]Rambert, il est responsable des JC dans ce département.  Le 7 décembre 1942 Il est arrêté par la police française, trois jours après celle de Maurice Tribes (Mle 74059). Dans son logement sont trouvés de nombreux tracts et journaux du parti clandestin. Déféré devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence avec Maurice Tribes et seize autres militants marseillais et aixois, il est condamné, le 21 juillet 1943, à 10 ans de travaux forcés pour reconstitution de ligue dissoute. En deuxième comparution en septembre, il est condamné à 7 ans de plus pour activité terroriste. Emprisonné à Marseille puis à Aix, il est transféré le 9 novembre 1943 à la Centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 482 (Lot-et-Garonne). Il fait partie du triangle de direction du bataillon FFI, participe à la rédaction de journaux et à l’organisation de mutineries pour tenter des évasions collectives[4]. Suite à celle du 19 février 1944, les détenus de la Centrale sont remis aux autorités allemandes le 30 mai 1944. Le 2 juin, Paul Courtieu arrive au camp de regroupement de Compiègne. Le 18 juin 1944 il est dans le convoi I.229 pour Dachau. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin 1944 il reçoit le numéro matricule 73309 et subit la quarantaine au Block 19. Le 12 janvier 1945 il est hospitalisé : « tombe très gravement malade (œdème de la face, tuberculose) et n’est sauvé que par la solidarité internationale et l’habileté du chirurgien qui lui fait un pneumothorax »[5]
Il est libéré par l’armée US le 29 avril 1945, et rentré en France se marie le 28 juillet 1945, avec Marguerite Garnier et part se soigner au sanatorium du Plateau d’Assy.

Il reprend ensuite ses activités militantes à Marseille et devient « permanent » du Parti Communiste Français. Élu en 1947 au comité fédéral du PCF des Bouches-du-Rhône, il en devient secrétaire à la fin de 1950, puis prend la direction en 1951 de l’École centrale du Parti. Il est élu membre du Comité central du PCF en 1956 et le reste jusqu’en 1976. Son activité est tournée vers les intellectuels. Conseiller municipal de Nanterre (1971-1976) il refuse le poste de maire. Après avoir été envoyé à Prague pour représenter le PCF au comité de rédaction de La Nouvelle Revue Internationale de mai 1971 à septembre 1973, il travaille au secteur des Fédérations du PCF.

Toujours attaché à la mémoire de la résistance et de la déportation, il est membre du bureau de l’amicale de Dachau dans les années 1950 et participe en 1995, à la rédaction de la brochure intitulée 1938-1945 : Les communistes face à la tourmente dans les Bouches-du-Rhône.

Il meurt le 5 octobre 2013 à Argenteuil (Val-d’Oise).

Monique Vézilier


[1] Le Maîtron, biographie rédigée par Claude Willard 2021

[1] AERI cédérom la Résistance dans le Gard, 2009, témoignage de Josette Roucaute

[1] https://www.eysses.fr/la-r%C3%A9pression/

[1] Arolsen dossier de déporté de Paul Courtieu Doc ID: 10012627

Dictionnaire en ligne des résistants de la centrale d’Eysses – https://www.resistants-eysses.fr/biographie/courtieu-paul

Sources :

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