RECHERCHEZ
Pierre Noel Court naît le 25 décembre 1923 à Port de Bouc dans les Bouches-du-Rhône, son père est journalier/docker et sa mère sans profession. Il passe son enfance et son adolescence dans cette même ville et exerce au moment de son arrestation la profession de pêcheur. Recherché pour évasion de camps de jeunesse et réfractaire au STO, il intègre à compter de mars 1944 l’organisation de Résistance « Front National » homologuée au titre de la R.I.F[1] qui lui établit de fausses pièces d’identité. Il est arrêté à Nîmes par la Gestapo le 9 mai 1944, sous le nom de Marc Bossel. Interné à la maison centrale de Nîmes, il est ensuite transféré à la prison des Baumettes à Marseille et au camp de Compiègne Royallieu le 24 juillet 1944. Il est déporté à Neuengamme le 31 juillet 1944 par le convoi parti de Compiègne le 28 juillet 1944. Des 1651 déportés de ce convoi, 545 seulement rentreront de déportation. Pierre Court est envoyé à Brême-Farge, l’un des plus importants kommandos satellites du camp de Neuengamme. Ce dernier est chargé de la construction d’un bunker, le « Bunker Valentin », lieu de montage du nouveau sous-marin, le « U-XXI ». Fin mars 1945, le bunker de sous-marins étant fortement endommagé par les bombardements alliés, les travaux sont suspendus. À partir du 7 avril 1945, le kommando de Brême-Farge devient un important camp de transit lors de l’évacuation des autres kommandos extérieurs du camp de concentration de Neuengamme situés dans la région de Brême. Pierre Court est évacué avec les autres détenus du Kommando entre le 6 et le 10 avril 1945. Sa carte de rapatrié indique comme dernier lieu de détention « Sachenausin », il s’agit probablement de Sachsenhausen, dont dépendait le camp de Neuengamme jusqu’en 1940, et qui fut libéré par les troupes russes[2]. Il rentre en France début juin 1945 et rejoint le domicile parental à Port de Bouc. Il lui est attribué le grade fictif de soldat par la commission nationale du Front national en vue de la liquidation de ses droits. En 1947 Il épouse Joséphine Florès, de cette union naîtront 5 enfants et dix petits-enfants. Poursuivant la tradition familiale, il travaille comme docker sur les docks de Port-de-Bouc jusqu’à sa retraite. Il consacre une grande partie de ses loisirs à la pratique de la pétanque. Veuf depuis 2006, Pierre Court se retire à la fin de sa vie dans une maison de retraite à Saint-Martin de Crau où il se rapproche de l’une de ses filles. Il y décède le 2 novembre 2014.
Eric BERNARD
[1] Résistance intérieure française
[2] Pierre Court indique dans sa demande d’attribution du titre de déporté résistant qu’il a été libéré par les troupes russes. Ce sont les troupes britanniques qui entrent dans le camp de Neuengamme le 2 mai 1945.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains
- Témoignage de Laurent Court-Violant, petit-fils de Pierre Court (octobre 2022)
- Site internet du KZ-Gedenhstätte Neuengamme de Hambourg : https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/breme-farge/
- Site internet de l’Amicale de Neuengamme et de ses kommandos : https://www.campneuengamme.org/boutique/n9-le-kommando-de-bremen-farge/
- Site internet du Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation (Partie I, liste n°250) : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.250.
- Archives de l’ITS d’Arolsen
RECHERCHEZ
Pierre Noel Court naît le 25 décembre 1923 à Port de Bouc dans les Bouches-du-Rhône, son père est journalier/docker et sa mère sans profession. Il passe son enfance et son adolescence dans cette même ville et exerce au moment de son arrestation la profession de pêcheur. Recherché pour évasion de camps de jeunesse et réfractaire au STO, il intègre à compter de mars 1944 l’organisation de Résistance « Front National » homologuée au titre de la R.I.F[1] qui lui établit de fausses pièces d’identité. Il est arrêté à Nîmes par la Gestapo le 9 mai 1944, sous le nom de Marc Bossel. Interné à la maison centrale de Nîmes, il est ensuite transféré à la prison des Baumettes à Marseille et au camp de Compiègne Royallieu le 24 juillet 1944. Il est déporté à Neuengamme le 31 juillet 1944 par le convoi parti de Compiègne le 28 juillet 1944. Des 1651 déportés de ce convoi, 545 seulement rentreront de déportation. Pierre Court est envoyé à Brême-Farge, l’un des plus importants kommandos satellites du camp de Neuengamme. Ce dernier est chargé de la construction d’un bunker, le « Bunker Valentin », lieu de montage du nouveau sous-marin, le « U-XXI ». Fin mars 1945, le bunker de sous-marins étant fortement endommagé par les bombardements alliés, les travaux sont suspendus. À partir du 7 avril 1945, le kommando de Brême-Farge devient un important camp de transit lors de l’évacuation des autres kommandos extérieurs du camp de concentration de Neuengamme situés dans la région de Brême. Pierre Court est évacué avec les autres détenus du Kommando entre le 6 et le 10 avril 1945. Sa carte de rapatrié indique comme dernier lieu de détention « Sachenausin », il s’agit probablement de Sachsenhausen, dont dépendait le camp de Neuengamme jusqu’en 1940, et qui fut libéré par les troupes russes[2]. Il rentre en France début juin 1945 et rejoint le domicile parental à Port de Bouc. Il lui est attribué le grade fictif de soldat par la commission nationale du Front national en vue de la liquidation de ses droits. En 1947 Il épouse Joséphine Florès, de cette union naîtront 5 enfants et dix petits-enfants. Poursuivant la tradition familiale, il travaille comme docker sur les docks de Port-de-Bouc jusqu’à sa retraite. Il consacre une grande partie de ses loisirs à la pratique de la pétanque. Veuf depuis 2006, Pierre Court se retire à la fin de sa vie dans une maison de retraite à Saint-Martin de Crau où il se rapproche de l’une de ses filles. Il y décède le 2 novembre 2014.
Eric BERNARD
[1] Résistance intérieure française
[2] Pierre Court indique dans sa demande d’attribution du titre de déporté résistant qu’il a été libéré par les troupes russes. Ce sont les troupes britanniques qui entrent dans le camp de Neuengamme le 2 mai 1945.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains
- Témoignage de Laurent Court-Violant, petit-fils de Pierre Court (octobre 2022)
- Site internet du KZ-Gedenhstätte Neuengamme de Hambourg : https://www.kz-gedenkstaette-neuengamme.de/fr/historique/camps-exterieurs/liste-des-camps-exterieurs/breme-farge/
- Site internet de l’Amicale de Neuengamme et de ses kommandos : https://www.campneuengamme.org/boutique/n9-le-kommando-de-bremen-farge/
- Site internet du Livre mémorial de la Fondation pour la mémoire de la Déportation (Partie I, liste n°250) : http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.250.
- Archives de l’ITS d’Arolsen