RECHERCHEZ
Ses parents étaient buralistes rue Emile Jamais à Nîmes. En 1940, il est lycéen, quand il tente avec plusieurs de ses camarades d’embarquer à Sète pour rejoindre la France libre. Ayant échoué dans leur tentative, ils reviennent à Nîmes, avec, selon l’expression d’Aimé Vielzeuf,[1] « l’idée bien arrêtée de résister sur place« . Il est arrêté à 19 ans, le 27 décembre 1943, à Barsac-par-Ste-Croix dans la Drôme. Agent P2 du réseau Roger Buckmaster des Forces Françaises Combattantes, il participe à divers sabotages et en particulier au déraillement d’un train allemand le 21 décembre 1943, en gare de Vercheny dans la Drôme[2].Interné au siège de la Gestapo à Lyon le jour même, puis à Compiègne le 31 décembre 1943 sous le matricule 22437, il est déporté à Buchenwald le 22 janvier 1944. Affecté au kommando de l’usine d’armement Gustloff de Weimar, avec plusieurs jeunes détenus ils décident de publier un journal clandestin « Les concentrés de Gloria » [3]. Leur objectif « Garder le moral » était primordial dans l’univers concentrationnaire. Une certitude : grâce à ce journal, les détenus de la Gustloff de Weimar ne désespérèrent jamais. »[4]. Écrit et colorié entièrement à la main, papier et couverture en contreplaqué avec reliure en chaine de cuivre, le tout soustrait à la barbe des Meisters, il parut de septembre ou octobre 1944 jusqu’au 9 février 1945, date du bombardement américain qui, à la suite d’erreurs tragiques de cible, tua environ 800 détenus et fit de nombreux blessés.[5] À son retour à Nîmes, il poursuit ses études et obtient le diplôme de chirurgien-dentiste. Installé à Alès, il se marie avec Ginette Lamande, rencontrée dans la Drôme.
Il adhère à la FNDIRP dont il sera vice-président national et président dans le Gard et membre de la présidence de l’association française Buchenwald Dora et commandos.
Il s’engage également en politique. Robert Clop qui avait adhéré au RPF en 1947, rallie l’UDSR avant d’être élu secrétaire de L’Union démocratique du travail (UDT) dans le Gard, parti fondé en 1959 rassemblant des gaullistes de gauche ; il sera en 1960 le responsable UNR de l’arrondissement d’Alès. Le 18 novembre 1962, il est candidat UNR dans la 4ème circonscription du Gard aux élections législatives où il arrive en 3ème position derrière le socialiste Paul Béchar et le communiste Roger Roucaute.[6] Il fonde en 1963, avec Antonin Grenier (dissident du MRP), le Centre régional d’études sociales (CRES). Aux municipales de 1965, ralliant les rapatriés d’Afrique du Nord et les mécontents de la gestion du maire, la liste présentée par le CRES provoque la défaite de Paul Béchard en se maintenant au second tour, permettant l’élection de Roger Roucaute. Robert Clop devient conseiller municipal d’Alès. Il participe au congrès d’unification des gaullistes d’opposition le 14 mai 1977 ainsi qu’à la majorité municipale conduite par Gilbert Millet de 1983 à 1989, comme délégué à la tauromachie. Il est décoré de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance. Robert Clop décède à Alès le 5 juillet 1998.
Jean-Paul Boré
[1] Aimé Vielzeuf, résistant français dans les maquis cévenols, enseignant, et auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance et sur les Cévennes.
[2] Robert Serre http://museedelaresistanceenligne.org/media540-Sabotage-ferroviaire-aux-consquences-dramatiques
[3] Témoignage de Robert Clop dans la revue Le Serment de Texte publié en novembre-décembre 1977 dans Le Serment N° 119,
[4] Ibidem
[5] Source ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-11/
[6] Source: Didier LAVRUT Correspondant pour le Gard de l’Institut d’histoire du temps présent (I.H.T.P.) Le Midi Rouge, Bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, N°11, Juin 2008, p 25
Sources :
[1] Aimé Vielzeuf, résistant français dans les maquis cévenols, enseignant, et auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance et sur les Cévennes.
[1] Robert Serre http://museedelaresistanceenligne.org/media540-Sabotage-ferroviaire-aux-consquences-dramatiques
[1] Témoignage de Robert Clop dans la revue Le Serment de Texte publié en novembre-décembre 1977 dans Le Serment N° 119,
[1] Ibidem
[1] Source ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-11/
[1] Source: Didier LAVRUT Correspondant pour le Gard de l’Institut d’histoire du temps présent (I.H.T.P.) Le Midi Rouge, Bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, N°11, Juin 2008, p 25
RECHERCHEZ
Ses parents étaient buralistes rue Emile Jamais à Nîmes. En 1940, il est lycéen, quand il tente avec plusieurs de ses camarades d’embarquer à Sète pour rejoindre la France libre. Ayant échoué dans leur tentative, ils reviennent à Nîmes, avec, selon l’expression d’Aimé Vielzeuf,[1] « l’idée bien arrêtée de résister sur place« . Il est arrêté à 19 ans, le 27 décembre 1943, à Barsac-par-Ste-Croix dans la Drôme. Agent P2 du réseau Roger Buckmaster des Forces Françaises Combattantes, il participe à divers sabotages et en particulier au déraillement d’un train allemand le 21 décembre 1943, en gare de Vercheny dans la Drôme[2].Interné au siège de la Gestapo à Lyon le jour même, puis à Compiègne le 31 décembre 1943 sous le matricule 22437, il est déporté à Buchenwald le 22 janvier 1944. Affecté au kommando de l’usine d’armement Gustloff de Weimar, avec plusieurs jeunes détenus ils décident de publier un journal clandestin « Les concentrés de Gloria » [3]. Leur objectif « Garder le moral » était primordial dans l’univers concentrationnaire. Une certitude : grâce à ce journal, les détenus de la Gustloff de Weimar ne désespérèrent jamais. »[4]. Écrit et colorié entièrement à la main, papier et couverture en contreplaqué avec reliure en chaine de cuivre, le tout soustrait à la barbe des Meisters, il parut de septembre ou octobre 1944 jusqu’au 9 février 1945, date du bombardement américain qui, à la suite d’erreurs tragiques de cible, tua environ 800 détenus et fit de nombreux blessés.[5] À son retour à Nîmes, il poursuit ses études et obtient le diplôme de chirurgien-dentiste. Installé à Alès, il se marie avec Ginette Lamande, rencontrée dans la Drôme.
Il adhère à la FNDIRP dont il sera vice-président national et président dans le Gard et membre de la présidence de l’association française Buchenwald Dora et commandos.
Il s’engage également en politique. Robert Clop qui avait adhéré au RPF en 1947, rallie l’UDSR avant d’être élu secrétaire de L’Union démocratique du travail (UDT) dans le Gard, parti fondé en 1959 rassemblant des gaullistes de gauche ; il sera en 1960 le responsable UNR de l’arrondissement d’Alès. Le 18 novembre 1962, il est candidat UNR dans la 4ème circonscription du Gard aux élections législatives où il arrive en 3ème position derrière le socialiste Paul Béchar et le communiste Roger Roucaute.[6] Il fonde en 1963, avec Antonin Grenier (dissident du MRP), le Centre régional d’études sociales (CRES). Aux municipales de 1965, ralliant les rapatriés d’Afrique du Nord et les mécontents de la gestion du maire, la liste présentée par le CRES provoque la défaite de Paul Béchard en se maintenant au second tour, permettant l’élection de Roger Roucaute. Robert Clop devient conseiller municipal d’Alès. Il participe au congrès d’unification des gaullistes d’opposition le 14 mai 1977 ainsi qu’à la majorité municipale conduite par Gilbert Millet de 1983 à 1989, comme délégué à la tauromachie. Il est décoré de la Croix du Combattant volontaire de la Résistance. Robert Clop décède à Alès le 5 juillet 1998.
Jean-Paul Boré
[1] Aimé Vielzeuf, résistant français dans les maquis cévenols, enseignant, et auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance et sur les Cévennes.
[2] Robert Serre http://museedelaresistanceenligne.org/media540-Sabotage-ferroviaire-aux-consquences-dramatiques
[3] Témoignage de Robert Clop dans la revue Le Serment de Texte publié en novembre-décembre 1977 dans Le Serment N° 119,
[4] Ibidem
[5] Source ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-11/
[6] Source: Didier LAVRUT Correspondant pour le Gard de l’Institut d’histoire du temps présent (I.H.T.P.) Le Midi Rouge, Bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, N°11, Juin 2008, p 25
Sources :
[1] Aimé Vielzeuf, résistant français dans les maquis cévenols, enseignant, et auteur de plusieurs ouvrages sur la Résistance et sur les Cévennes.
[1] Robert Serre http://museedelaresistanceenligne.org/media540-Sabotage-ferroviaire-aux-consquences-dramatiques
[1] Témoignage de Robert Clop dans la revue Le Serment de Texte publié en novembre-décembre 1977 dans Le Serment N° 119,
[1] Ibidem
[1] Source ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-11/
[1] Source: Didier LAVRUT Correspondant pour le Gard de l’Institut d’histoire du temps présent (I.H.T.P.) Le Midi Rouge, Bulletin de l’Association Maitron Languedoc-Roussillon, N°11, Juin 2008, p 25