Raymond, Justin, Antoine, naît le 8 juin 1902 à Narbonne (Aude). Il est de nationalité française et de religion catholique. C’est le fils de Clerc Justin, chauffeur et d’Alphonsine Reverdy et il exerce la profession d’employé de banque à la Société Marseillaise de Crédit dont il est Fondé de pouvoirs.

Son dernier domicile connu se situe à Nîmes (Gard) au 35 rue Ménard. Il se marie le 10 octobre 1925 avec Marie Antoinette Sagot (née le 21 novembre 1901 à Béziers-Hérault) dans la ville de Lézignan ou elle réside. De leur union naissent deux enfants, Raymond en 1926 et Nicole en 1938. Leur grand- père Justin Clerc habite à Narbonne au 27 rue Bougainville, d’après un document de 1950.

Suite à une perquisition chez Georges Chouleur, chef national des groupes Francs « France d’abord » Raymond est arrêté à son domicile de la rue Ménard par la Gestapo le 5 avril 1944 à 23h. D’autres personnes sont impliquées dans cette affaire, Jean Maurin, M. Alfan et Marcel Encontre (matricule 43567). On lui reproche son appartenance à ce groupe de résistance dès juillet 1942 où il est affecté au service des cartes d’identité et au camouflage des jeunes désignés pour le STO ainsi que son engagement au M.U.R. (Mouvement Uni de la Résistance) de Nîmes depuis janvier 1943.

Il passe alors trois semaines dans la prison de Nîmes du 5 au 26 avril 1944 puis est envoyé à Marseille jusqu’au 21 juin 1944, pour être interné à Belfort d’où il repart le 29 août 1944 par le transport n° I.267 pour le camp de Neuengamme près d’Hambourg en Allemagne. Sous le numéro matricule 43599, il est envoyé au Kommando de Hambourg Finkelwerder dans l’enceinte du chantier naval Deutsche Werft. Le 31 décembre 1944, il fait partie de la centaine de détenus tués lors d’un raid aérien sur le chantier, rue Arningstrasse. Son nom figure sur une liste de victimes à Hambourg communiquée par les autorités Britanniques. Les noms de Raymond Clerc et de Marcel Encontre ont été radiodiffusés le 2 juin 1945 comme se trouvant en instance de rapatriement à Cracovie.

Raymond est nommé le 12 mars 1948, à titre posthume, au grade de sous-lieutenant dans les F.F.I. Sa période d’internement prise en compte va du 5 avril 1944 au 18 août 1944 et celle de sa déportation du 19 août 1944 au 31 décembre 1944.

Rédacteur : Georges Muller

Sources :

Archives SHD Caen (dont photo)