RECHERCHEZ
Il est le fils de Pierre, charcutier âgé de 46 ans et de Jeanne Ormières âgée de 23 ans.
Alors qu’il est limonadier, il est incorporé au 98ème RI le 18 décembres 1914 et condamné à trois ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre le 20 avril 1915, mais la peine est suspendue et il est envoyé au 92ème RI où il est porté déserteur le 4 juillet 1915 manquant aux appels. On peut supposer qu’il s’est enfuit en Espagne puisqu’il déclare avoir longtemps vécu dans ce pays.
Réformé définitif le 1 mai 1939, il est condamné par le tribunal de Marseille à deux ans de prison le 30 mai 1939 pour désertion à l’étranger en temps de guerre, mais il est élargi étant à l’hôpital.
Il est arrêté le 3 juin 1943 avec sa concubine Mme Bouteille au 33 rue du Baignoir à Marseille et ils sont conduits rue Paradis au siège de la gestapo, elle sera relâchée le soir même.
D’après lui son arrestation est due à sa fréquentation de deux républicains espagnols qui faisaient passer des personnes en Espagne où il a vécu de nombreuses années à Barcelone. Ces 2 républicains seraient décédés en déportation à Mauthausen.
Il est envoyé à la prison st Pierre Marseille le 5 juin 1943 et hospitalisé un mois à l’hôpital Salvator.
Maintenu en détention à la prison des Beaumettes à Marseille il est envoyé à Compiègne (matricule 22032) d’où il est déporté le 22 janvier 1944 vers le camp de Buchenwald (matricule 42136). D’abord en quarantaine au block 58 du petit camp, il intègre ensuite le block 10 du grand camp et il est affecté au kommando intérieur Holzhof (collecte du bois de chauffage) avec la qualification invalidenblocks (prisonniers malades du camp de concentration classés comme incapables de travailler) puis le 11 décembre même Kommando sans la qualification. Il quitte le Kommando le 7 février 1945.
Il est libéré par les alliés le 20 avril[i] et rapatrié par centre de Longuyon.
A son retour de captivité, il épouse Margueritte Morel à Marseille le 12 juillet 1945 et divorce le 3 octobre 1956. Il part vivre à Paris où il sera cuisinier et réside 92 avenue de Choisy (Paris 13°).
Il décède le 13 mai 1972 au Pradet (Var).
André FRANCISCO
[i] Le camp est libéré je 11 avril, mais il déclare avoir été libéré le 20 avril. Peut-être a-t-il été évacué du Petit camp où il se trouvait dans les colonnes d’évacuation des 6 au 10 avril ?
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen
Registre Matriculaire n° 1017 classe 1915 ; archives municipales Marseille
archives Buchenwald
RECHERCHEZ
Il est le fils de Pierre, charcutier âgé de 46 ans et de Jeanne Ormières âgée de 23 ans.
Alors qu’il est limonadier, il est incorporé au 98ème RI le 18 décembres 1914 et condamné à trois ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre le 20 avril 1915, mais la peine est suspendue et il est envoyé au 92ème RI où il est porté déserteur le 4 juillet 1915 manquant aux appels. On peut supposer qu’il s’est enfuit en Espagne puisqu’il déclare avoir longtemps vécu dans ce pays.
Réformé définitif le 1 mai 1939, il est condamné par le tribunal de Marseille à deux ans de prison le 30 mai 1939 pour désertion à l’étranger en temps de guerre, mais il est élargi étant à l’hôpital.
Il est arrêté le 3 juin 1943 avec sa concubine Mme Bouteille au 33 rue du Baignoir à Marseille et ils sont conduits rue Paradis au siège de la gestapo, elle sera relâchée le soir même.
D’après lui son arrestation est due à sa fréquentation de deux républicains espagnols qui faisaient passer des personnes en Espagne où il a vécu de nombreuses années à Barcelone. Ces 2 républicains seraient décédés en déportation à Mauthausen.
Il est envoyé à la prison st Pierre Marseille le 5 juin 1943 et hospitalisé un mois à l’hôpital Salvator.
Maintenu en détention à la prison des Beaumettes à Marseille il est envoyé à Compiègne (matricule 22032) d’où il est déporté le 22 janvier 1944 vers le camp de Buchenwald (matricule 42136). D’abord en quarantaine au block 58 du petit camp, il intègre ensuite le block 10 du grand camp et il est affecté au kommando intérieur Holzhof (collecte du bois de chauffage) avec la qualification invalidenblocks (prisonniers malades du camp de concentration classés comme incapables de travailler) puis le 11 décembre même Kommando sans la qualification. Il quitte le Kommando le 7 février 1945.
Il est libéré par les alliés le 20 avril[i] et rapatrié par centre de Longuyon.
A son retour de captivité, il épouse Margueritte Morel à Marseille le 12 juillet 1945 et divorce le 3 octobre 1956. Il part vivre à Paris où il sera cuisinier et réside 92 avenue de Choisy (Paris 13°).
Il décède le 13 mai 1972 au Pradet (Var).
André FRANCISCO
[i] Le camp est libéré je 11 avril, mais il déclare avoir été libéré le 20 avril. Peut-être a-t-il été évacué du Petit camp où il se trouvait dans les colonnes d’évacuation des 6 au 10 avril ?
Sources :
Archives Caen
Archives Arolsen
Registre Matriculaire n° 1017 classe 1915 ; archives municipales Marseille
archives Buchenwald