CHOISY Andrée née LAFONT

  • 34113, Ravensbrück

  • Née le 5 août 1885 à Alès

  • Décédé le 16 août 1980 à Nîmes

Andrée Emilie Lafont est née le 5 août 1885 à Alès dans le Gard. Elle est la fille d’Emile Auguste Lafont, préposé en chef de l’octroi qui a été également sous-préfet d’Alès, et de Delphine Marie Mazauric, sans profession. Elle appartient à une fratrie de six enfants. Sa mère décède peu de temps après sa naissance, le 12 mai 1887 à Alès et son père le 30 mars 1907 à Avignon où la famille réside. A la mort de son père, elle est institutrice à Laudun où elle a un élève dont le père est veuf. Elle épouse le 2 août 1909 dans la cité papale ce parent d’élève, Paul Félix Choisy, de 21 ans son aîné, qui est notaire à Laudun. Son fils unique, Pierre Emile, y est né le 16 août 1910. Arnaqué par un escroc, son mari est ruiné. Elle reprend alors son métier d’institutrice. Pour les études de leur fils, la famille vient habiter à Nîmes. En 1930, elle s’installe au 6 rue de la Lampèze. Son fils épouse le 15 février 1940 Lucette Vigne, rencontrée dans les Jeunesses socialistes. Pendant la guerre, cette institutrice à la retraite est veuve. Son fils participe à la création du mouvement Combat puis de l’Armée secrète dans le Gard. Il recrute sa femme, sa mère, sa belle-mère Zulma Vigne (matricule 38095), et des amis Marcelle Saltet (matricule 34140) et sa sœur Augustine Donadille (matricule 35345), les époux Encontre, Marcel (matricule 43567) et Jeanne (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), et Mathilde Philippe (matricule 34134). Après le départ du chef départemental de Combat, Albert Thomas, de Nîmes en mai 1943 et l’intérim assuré par le docteur Jean Bastide, Pierre Choisy reprend la direction du mouvement. A partir du 1er novembre 1942, Andrée participe aux activités de Combat. Elle diffuse des tracts et des journaux. Son domicile sert de boîte aux lettres, de lieu de réunion et d’hébergement et de dépôt d’archives. Averti d’une arrestation imminente le 22 octobre 1943, son fils prend la fuite. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo arrête ces neuf femmes, Auguste Toutin, Louis François (matricule 62327), André Guyot (matricule 43978) et Georges Ledoux (matricule 43536). Andrée est interpellée à son domicile à midi. Elle venait de mettre en sûreté chez des amis des documents de son fils. Elle est internée à la caserne Bruyère puis du 5 au 11 novembre à la prison Saint-Pierre à Marseille ensuite aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. Agée 58 ans, elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marcelle Saltet, Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre et Mathilde Philippe. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 1423. Elle est évacuée le 22 avril par la Croix-Rouge internationale et elle est rapatriée en France via Annecy le 29 avril. Elle est décorée de la médaille de la Résistance en 1946. Ses services dans la Résistance ont été homologués par les autorités militaires avec le grade fictif de sous-lieutenant. Elle est décédée à Nîmes le 16 août 1980, à l’âge 95 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 727 363, DAVCC Caen, Dossier de déportée d’Andrée Choisy.

1 446 W 22, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Andrée Choisy.

Dossier Arolsen.

Fiche d’Andrée Choisy sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/1423.html

Entretien avec Lucette Vigne, belle-fille d’Andrée Choisy, le 31 octobre 2012.

Fabrice Sugier, « Une famille gagnée à la Résistance : Vigne Lucette, Vigne Zulma, Choisy Andrée » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Photographie extraite de son dossier de Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CHOISY Andrée née LAFONT

  • 34113, Ravensbrück

  • Née le 5 août 1885 à Alès

  • Décédé le 16 août 1980 à Nîmes

Andrée Emilie Lafont est née le 5 août 1885 à Alès dans le Gard. Elle est la fille d’Emile Auguste Lafont, préposé en chef de l’octroi qui a été également sous-préfet d’Alès, et de Delphine Marie Mazauric, sans profession. Elle appartient à une fratrie de six enfants. Sa mère décède peu de temps après sa naissance, le 12 mai 1887 à Alès et son père le 30 mars 1907 à Avignon où la famille réside. A la mort de son père, elle est institutrice à Laudun où elle a un élève dont le père est veuf. Elle épouse le 2 août 1909 dans la cité papale ce parent d’élève, Paul Félix Choisy, de 21 ans son aîné, qui est notaire à Laudun. Son fils unique, Pierre Emile, y est né le 16 août 1910. Arnaqué par un escroc, son mari est ruiné. Elle reprend alors son métier d’institutrice. Pour les études de leur fils, la famille vient habiter à Nîmes. En 1930, elle s’installe au 6 rue de la Lampèze. Son fils épouse le 15 février 1940 Lucette Vigne, rencontrée dans les Jeunesses socialistes. Pendant la guerre, cette institutrice à la retraite est veuve. Son fils participe à la création du mouvement Combat puis de l’Armée secrète dans le Gard. Il recrute sa femme, sa mère, sa belle-mère Zulma Vigne (matricule 38095), et des amis Marcelle Saltet (matricule 34140) et sa sœur Augustine Donadille (matricule 35345), les époux Encontre, Marcel (matricule 43567) et Jeanne (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), et Mathilde Philippe (matricule 34134). Après le départ du chef départemental de Combat, Albert Thomas, de Nîmes en mai 1943 et l’intérim assuré par le docteur Jean Bastide, Pierre Choisy reprend la direction du mouvement. A partir du 1er novembre 1942, Andrée participe aux activités de Combat. Elle diffuse des tracts et des journaux. Son domicile sert de boîte aux lettres, de lieu de réunion et d’hébergement et de dépôt d’archives. Averti d’une arrestation imminente le 22 octobre 1943, son fils prend la fuite. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo arrête ces neuf femmes, Auguste Toutin, Louis François (matricule 62327), André Guyot (matricule 43978) et Georges Ledoux (matricule 43536). Andrée est interpellée à son domicile à midi. Elle venait de mettre en sûreté chez des amis des documents de son fils. Elle est internée à la caserne Bruyère puis du 5 au 11 novembre à la prison Saint-Pierre à Marseille ensuite aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. Agée 58 ans, elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marcelle Saltet, Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre et Mathilde Philippe. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 1423. Elle est évacuée le 22 avril par la Croix-Rouge internationale et elle est rapatriée en France via Annecy le 29 avril. Elle est décorée de la médaille de la Résistance en 1946. Ses services dans la Résistance ont été homologués par les autorités militaires avec le grade fictif de sous-lieutenant. Elle est décédée à Nîmes le 16 août 1980, à l’âge 95 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 727 363, DAVCC Caen, Dossier de déportée d’Andrée Choisy.

1 446 W 22, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Andrée Choisy.

Dossier Arolsen.

Fiche d’Andrée Choisy sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/1423.html

Entretien avec Lucette Vigne, belle-fille d’Andrée Choisy, le 31 octobre 2012.

Fabrice Sugier, « Une famille gagnée à la Résistance : Vigne Lucette, Vigne Zulma, Choisy Andrée » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Photographie extraite de son dossier de Caen

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