Marcel Chauvet nait le 17 octobre 1907 à Alès. Il est le fils de Joseph Chauvet et de Marie née Fave et habitent Faubourg du Soleil. Engagé volontaire à l’âge de 14 ans à l’École des mousses de Brest, il sert en qualité de quartier maître et secrétaire pendant 6 ans à l’État-Major d’Escadre sous les ordres de Monsieur Thierry d’Argenlieu[i].

Marcel Chauvet, en possession d’une fausse carte d’identité, est arrêté par la Milice en gare d’Alès le 7 juin 1943. Il exerce alors la profession de garçon de café. Le tribunal correctionnel d’Alès le condamne à 4 mois de prison pour faux et usage de faux. Il est interné au Fort Vauban à Alès jusqu’au 25 décembre 1943 puis transféré au camp de St Sulpice-la-Pointe dans le Tarn. Remis aux autorités Allemandes avec 622 autres détenus, Il est déporté par le convoi I.252 qui part de Toulouse le 30 juillet et arrive à Buchenwald le 6 août 1944[ii]. Le 16 septembre il est affecté au Kommando de Witten-Annen dans le bassin de la Ruhr. Un camp de travail forcé nouvellement ouvert pour les aciéries de fonte d’Annen (AGW) où les mauvais traitements sont fréquents. Marcel Chauvet fait partie des 600 déportés évacués du camp le 29 mars dans une marche de la mort en direction du nord-est et libérés par les troupes américaines dans les environs de Lippstadt le 31 mars[iii]. Il est rapatrié le 16 avril 1945.

En 1955 lors de l’établissement de son dossier de déporté, il est domicilié au 77 route de Palavas à Montpellier.

Monique Vézilier

[i] DAVCC Caen dossier 21P 726 386

[ii] https://collections.arolsen-archives.org/Doc ID: 5667411

[iii] https://www.aussenlager-buchenwald.de/details.html?camp=142

Sources :

Arolsen
dossier SHD Caen
Bddm