RECHERCHEZ
Alexis, Clovis, Henri, Chaussinand est né le 20 mai 1907 à Saint-Florent-sur-Auzonnet commune minière du Gard. Il est le fils de Pierre Chaussinand ouvrier mineur et d’Esther née Lardeur et habitent le quartier du Martinet. Le 5 juillet 1932 à Ivry-sur-Seine, Alexis épouse Lucienne Carria née à St Martin de Valgalgues (Gard) en 1911. Il est ouvrier pâtissier, elle est vendeuse. Ils ont un fils Gilbert. Tous deux sont des membres actifs du Parti communiste et il est élu membre de la Commission exécutive de la Fédération unitaire des travailleurs de l’Alimentation en 1932. Deux ans plus tard, il devient trésorier général de la Chambre syndicale ouvrière des pâtissiers de la Seine et en 1938, secrétaire de l’Union syndicale ouvrière de la pâtisserie, biscuiterie, glacerie, pâtes alimentaires et de produits de régime.[i]
Le 20 octobre 1940, Alexis Chaussinand est arrêté à son domicile, rue Sauffroy à Paris XVIIe. Au cours de la perquisition la police découvre dans le poêle, des tracts à demi calcinés. Accusé de détention et de propagation des mots d’ordre de la Troisième internationale, il est écroué à la prison de la Santé Paris XIVe. Jugé, il est interné le 17 janvier 1941 au centre surveillé d’Aincourt (Seine-et-Oise). Le 11 février 1942, avec un groupe de 21 militants communistes il est conduit au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne. Le 6 juillet 1942 il est déporté à Auschwitz : dans ce convoi I.42 plus d’un millier d’otages étiquetés « communistes », en majorité des ouvriers de la métallurgie et du bâtiment, des mineurs, des cheminots, mais aussi des artisans, des commerçants, des enseignants qui ont été arrêtés entre septembre 1939 et juin 1942. Un tiers ont été sélectionnés parmi les otages déjà présents au camp de Compiègne avant le 27 avril 1942. Une partie des autres ont été transférés après cette date depuis les prisons et les camps d’internement français[ii], ainsi qu’une cinquantaine étiquetés « juifs ».
À leur arrivée le 8 juillet 1942, les déportés sont enregistrés entre les numéros 45157 et 46325. Alexis Chaussinand reçoit le matricule 45363. Le lendemain ils sont conduits à pied à Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 13 juillet, la moitié d’entre eux retournent à Auschwitz-I ; Alexis Chaussinand est dans la moitié du convoi qui reste à Birkenau, camp en construction choisi pour mettre en œuvre « la solution finale ». Au bout de neuf mois, ils ne sont plus que 160 dont 27 pour ceux demeurés à Birkenau. Nombre d’entre eux ont été gazés après avoir été » sélectionnés » comme » inaptes aux travail ». La mort d’Alexis Chaussinand a été officialisée au 15 janvier 1943 à Auschwitz (Pologne)[iii].
Son épouse Lucienne Chaussinand, repliée sur Lyon est arrêtée le 25 novembre 1941 par la police française pour activité communiste, elle est déportée (matricule 35125) à Ravensbrück le 18 avril 1944, mais reviendra des camps.
Le nom d’Alexis Chaussinand est donné à une rue d’Ivry le 27 juillet 1945.
Monique Vézilier
[i] – https://www.memoirevive.org/alexis-chaussinand-45363/.
– https://maitron.fr/spip.php?article75019, notice CHAUSSINAND Alexis, Clovis, Henri par Michèle Rault.
[ii] http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.42. Claudine Cardon-Hamet
[iii] Archives départementales du Gard/ État civil
Sources :
21 P 727 363, DAVCC Caen, Dossier de déportée d’Andrée Choisy.
1 446 W 22, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Andrée Choisy.
Dossier Arolsen.
Fiche d’Andrée Choisy sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/1423.html
Entretien avec Lucette Vigne, belle-fille d’Andrée Choisy, le 31 octobre 2012.
Fabrice Sugier, « Une famille gagnée à la Résistance : Vigne Lucette, Vigne Zulma, Choisy Andrée » in AERI, La Résistance dans le Gard.
Photographie extraite de son dossier de Caen
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Alexis, Clovis, Henri, Chaussinand est né le 20 mai 1907 à Saint-Florent-sur-Auzonnet commune minière du Gard. Il est le fils de Pierre Chaussinand ouvrier mineur et d’Esther née Lardeur et habitent le quartier du Martinet. Le 5 juillet 1932 à Ivry-sur-Seine, Alexis épouse Lucienne Carria née à St Martin de Valgalgues (Gard) en 1911. Il est ouvrier pâtissier, elle est vendeuse. Ils ont un fils Gilbert. Tous deux sont des membres actifs du Parti communiste et il est élu membre de la Commission exécutive de la Fédération unitaire des travailleurs de l’Alimentation en 1932. Deux ans plus tard, il devient trésorier général de la Chambre syndicale ouvrière des pâtissiers de la Seine et en 1938, secrétaire de l’Union syndicale ouvrière de la pâtisserie, biscuiterie, glacerie, pâtes alimentaires et de produits de régime.[i]
Le 20 octobre 1940, Alexis Chaussinand est arrêté à son domicile, rue Sauffroy à Paris XVIIe. Au cours de la perquisition la police découvre dans le poêle, des tracts à demi calcinés. Accusé de détention et de propagation des mots d’ordre de la Troisième internationale, il est écroué à la prison de la Santé Paris XIVe. Jugé, il est interné le 17 janvier 1941 au centre surveillé d’Aincourt (Seine-et-Oise). Le 11 février 1942, avec un groupe de 21 militants communistes il est conduit au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne. Le 6 juillet 1942 il est déporté à Auschwitz : dans ce convoi I.42 plus d’un millier d’otages étiquetés « communistes », en majorité des ouvriers de la métallurgie et du bâtiment, des mineurs, des cheminots, mais aussi des artisans, des commerçants, des enseignants qui ont été arrêtés entre septembre 1939 et juin 1942. Un tiers ont été sélectionnés parmi les otages déjà présents au camp de Compiègne avant le 27 avril 1942. Une partie des autres ont été transférés après cette date depuis les prisons et les camps d’internement français[ii], ainsi qu’une cinquantaine étiquetés « juifs ».
À leur arrivée le 8 juillet 1942, les déportés sont enregistrés entre les numéros 45157 et 46325. Alexis Chaussinand reçoit le matricule 45363. Le lendemain ils sont conduits à pied à Birkenau où ils sont répartis dans les Blocks 19 et 20. Le 13 juillet, la moitié d’entre eux retournent à Auschwitz-I ; Alexis Chaussinand est dans la moitié du convoi qui reste à Birkenau, camp en construction choisi pour mettre en œuvre « la solution finale ». Au bout de neuf mois, ils ne sont plus que 160 dont 27 pour ceux demeurés à Birkenau. Nombre d’entre eux ont été gazés après avoir été » sélectionnés » comme » inaptes aux travail ». La mort d’Alexis Chaussinand a été officialisée au 15 janvier 1943 à Auschwitz (Pologne)[iii].
Son épouse Lucienne Chaussinand, repliée sur Lyon est arrêtée le 25 novembre 1941 par la police française pour activité communiste, elle est déportée (matricule 35125) à Ravensbrück le 18 avril 1944, mais reviendra des camps.
Le nom d’Alexis Chaussinand est donné à une rue d’Ivry le 27 juillet 1945.
Monique Vézilier
[i] – https://www.memoirevive.org/alexis-chaussinand-45363/.
– https://maitron.fr/spip.php?article75019, notice CHAUSSINAND Alexis, Clovis, Henri par Michèle Rault.
[ii] http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.42. Claudine Cardon-Hamet
[iii] Archives départementales du Gard/ État civil
Sources :
21 P 727 363, DAVCC Caen, Dossier de déportée d’Andrée Choisy.
1 446 W 22, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Andrée Choisy.
Dossier Arolsen.
Fiche d’Andrée Choisy sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://www.monument-mauthausen.org/1423.html
Entretien avec Lucette Vigne, belle-fille d’Andrée Choisy, le 31 octobre 2012.
Fabrice Sugier, « Une famille gagnée à la Résistance : Vigne Lucette, Vigne Zulma, Choisy Andrée » in AERI, La Résistance dans le Gard.
Photographie extraite de son dossier de Caen