Arlette Alvarez, née le 26 avril 1928 à Moreda-de-Aller dans les Asturies (Espagne), a six mois quand son père Amador Alvarez, mineur de profession et son épouse Nativité s’exilent en France avec leurs six enfants.
Comme les autres membres de la famille Alvarez elle participe dès 1941 à la diffusion de tracts, aux collectes de fonds pour les familles des emprisonnés, elle achemine des courriers, assure des liaisons avec les services spéciaux du Front National de Lutte pour l’indépendance de la France.
De même que sa sœur aînée Camélia, sa mère Nativité, ses frères Amador et Ange, à son tour elle est arrêtée à Alès le 14 juillet 1943. Elle a 15 ans. D’abord incarcérée à la maison d’arrêt (Fort Vauban) de cette ville, puis à la prison de Nîmes, le 14 août 1943 avec sa mère elle est envoyée au camp de Brens dans le Tarn, un camp d’internement réservé aux femmes, principalement des militantes communistes. En décembre elles sont toutes deux transférées au camp de Noé (Haute-Garonne). Le 30 juillet 1944 elle est déportée avec sa mère Nativité (49687) dans le convoi n° I.252 à partir de Toulouse. Arrivée au camp de Ravensbrück le 4 août 1944, le matricule 49689 lui est attribué.
Le camp est libéré le 30 avril 1945 par les troupes américaines. Arlette est rapatriée par la Croix Rouge le 15 mai par le Centre de Lille Nord.

Arlette épouse Émilien Chalbos ; ils ont une fille. La famille Chalbos habite Alès.

Elle décède le 16 juin 2019 à Alès.

Monique Vézilier

Sources :

FMD http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.252.
AERI cédérom « La Résistance dans le Gard 2009 »