René Chabrier né 19 décembre 1912 à Rochegude dans le Gard est pupille de la nation comme son frère aîné. Il est marié à Marguerite Benoit et ont trois enfants : Simone née en 1938, Georges en 1939 et Pierre né en 1941. Il est agriculteur à Courlas dans le pays de Cèze. Avec son frère aîné Louis il apporte aide aux maquis en formation dans la région en accueillant et hébergeant des réfractaires au STO. Ils les conduisent dans les maquis environnants de l’Ardèche et dans la région de Méjannes le Clap. Dénoncé, il est arrêté quelques heures avant son frère le 5 mars 1944 vers 20h par des civils supposés appartenir à la Gestapo, en fait une unité spéciale de la Wehrmacht composée entre autres, de recrues françaises dont la mission est d’infiltrer la Résistance et les maquis qui appartiennent à la 8^ème compagnie de la division Brandebourg en garnison dans la Citadelle de Pont Saint Esprit depuis janvier 1944, qui est directement reliée à l’état-major de la XIXe armée allemande dont le QG est à Avignon.

Tout comme son frère Louis aucune certitude sur les lieux d’internement ou de déportation.

Le jugement déclaratif de décès rendu par le Tribunal civil d’Alès stipule que René Chabrier arrêté le 6 mars 1944 à son domicile, a été interné à Compiègne (Oise) et déporté à Buchenwald (Allemagne). Le titre de déporté résistant lui est attribué en 1955.

Une plaque à la mémoire des frères Chabrier « héros et martyrs de la Résistance, arrêtés par la Gestapo le 6 mars 1944 » est apposée sur le mur de la Mairie de Courlas.

Monique Vézilier

Sources :

-DAVCC Caen dossier de déporté de René Chabrier 21 P 434 662
-Le Maitron, dictionnaire Fusillés, déportés, 1940-1944 Pont Saint Esprit (Gard) Citadelle février-août 1944 par Claude Emerique et Jean Marie Guillon
-museedelaresistanceenligne.org